Certitude ou fiction ? (6e partie)

En 2010, je publiais chez Québec-Livres un ouvrage intitulé Certitude ou fiction ? faisant allusion au phénomène ufologique.

Ayant récupéré mes droits, j’ai accepté de le confier à Julie afin qu’elle en publie le contenu ici sous forme de chroniques. J’ai révisé quelques passages, mais essentiellement tout ce qui est là demeure contemporain au niveau de ma pensée.

Après bientôt six décennies d’étude et d’enquêtes minutieuses auprès des faits rapportés par de nombreux témoins de différentes anomalies, je vous invite à découvrir le fascinant processus de réflexion qui amène les gens à prendre une position ferme sur tout sujet et particulièrement sur tout sujet qui… n’existe pas.

Chapitre 2- L’exclusion des hérétiques 

Refaire l’histoire pour des sillons ?

Le fameux sphinx égyptien aurait-il livré son plus grand secret qui, par la suite, fut oblitéré pour éviter aux historiens la lourde tâche de tout revoir le contenu de leur Encyclopédie sans parler de leur Recueil ?  Les grandes Pyramides et le Sphinx ont été construits par des Égyptiens possédant une science très avancée il y a environ 5000 ans. C’est un fait de l’Encyclopédie et c’est devenu une croyance du Recueil.

Or, le Sphinx serait beaucoup plus ancien que les Égyptiens eux-mêmes. Cette thèse est soutenue par l’égyptologue John Anthony West après qu’il eut observé que l’érosion à la base du monument était verticale (10). Il s’étonna que le vent, cause admise de l’érosion des monuments d’Égypte, ait pu creuser de si profonds sillons verticaux sur la base du Sphinx. Le vent ne souffle pas de haut en bas ! Il fit donc appel au géologue Robert Schoch de l’Université de Boston (11). Il lui montra les photos des sillons sans lui indiquer de quel monument il s’agissait. Le géologue n’hésita pas un instant : « C’est une érosion causée par l’eau ». Lorsqu’il avisa Schoch qu’il s’agissait du Sphinx, il n’en croyait pas ses propres conclusions et les deux hommes se rendirent sur place et firent des analyses plus en profondeur. Par la suite, ils consultèrent des climatologues.

En 199l, les deux hommes convoquèrent une conférence de presse pour annoncer au monde que le Sphinx était âgé d’au moins 9,000 ans. La nouvelle souleva une tempête de protestations chez les égyptologues. Mais tous les géologues consultés par la suite admirent sans sourciller que l’érosion du Sphinx avait été causée par l’eau. Or, tous les climatologues admettent que le Sahara n’a connu aucune période de pluie assez importante avant 7000 ans avant Jésus Christ, soit 9000 ans. Épouvantés, les historiens ont reculé devant l’idée de réécrire l’histoire. Le Sphinx aurait donc été construit par d’autres que les Égyptiens, 4000 ans plus tôt, à une époque où l’homme, en théorie, vivait encore dans des habitations de terre battue. Mais en admettre uniquement la possibilité était trop leur demander.

Pourtant, ces histoires devraient être placées dans la perspective d’une enquête policière. Si du sang coule sous la porte et que des cris et des coups de feu ont été entendus dans l’heure précédant la découverte, il y a fort à parier qu’un crime, un suicide ou à la rigueur un accident est survenu. Il peut s’agir d’un humain comme d’un animal. Le policier le moins éclairé défoncera la porte si personne ne répond à ses appels. L’enquête démontrera par la suite ce qui s’est passé. Or, dans les cas que nous vous avons présentés, l’attitude est de dire : « Il n’y a rien de suspect, tout est normal, oubliez tout ! » On ne veut pas admettre que du sang coule sous la porte, on ne veut pas le voir et certains iront jusqu’à laver le sol pour qu’on oublie tout. «Voyez ? Pas de sang ! On passe à autre chose ! » Le refus d’aller plus loin est motivé par une peur morbide de voir ses certitudes s’effondrer. On ne veut pas cela. On refuse que cela se produise et comme certains vont le faire devant un bruit bizarre quand ils roulent en voiture, ils vont fermer la vitre de la portière et comme ça il n’y aura plus de bruit. Donc, plus de problème ! Donc, pas de solution à chercher !

Ainsi dans le domaine de la Connaissance, il ne semble pas y avoir une déontologie très exemplaire.

Il a eu tort d’avoir raison

Un jour, Yvon Leclerc, un chercheur amateur en paléontologie, ose s’inscrire au Congrès International de paléontologie, un acte répréhensible n’étant pas un professionnel. Il cache son statut d’amateur et présente ses travaux aux côtés des plus grandes éminences sur place. Lorsqu’il termine son exposé, il est applaudi à tout rompre. Ses arguments fort bien étayés par une documentation importante avaient porté. Lorsqu’on découvre que cette présentation est le fait d’un amateur et non d’un professionnel, il est expulsé presque manu militari.  On ne reparla plus jamais de ses travaux. C’est l’exemple typique du bébé jeté avec l’eau du bain.

Yvon Leclerc prétend que les théories scientifiques actuelles, notamment en paléontologie, doivent être revues à la lumière de découvertes absolument extraordinaires. C’est sur ce point qu’on l’avait applaudi. Malheureusement, les scientifiques conservateurs refusent l’idée même de voir leur Temple être souillé par d’autres idées que les leurs. C’est pour ce motif qu’il fut expulsé.

Selon la version officielle, l’homme bipède n’a jamais connu les dinosaures. On ne peut donc retrouver des traces de pas laissées par l’homme il y a 4 millions d’années que si elles ont été faites dans la boue. Recouvertes de cendres volcaniques, elles ont durci pour durer indéfiniment ou presque. Mais la science n’aime pas qu’on découvre des traces de bipèdes géants devant mesurer près de 4 mètres de hauteur avec celles de dinosaures, il y a 120 millions d’années, comme ce fut le cas en 1908 à Glenn Rose au Texas.

En 1896, une pierre portant une empreinte parfaite de pied humain fut trouvée aux alentours de Parkesbourg en Virginie. Son âge a été estimé à 150 millions d’années. En 1930, on annonce la découverte de dix empreintes d’hominidés au nord du comté de Rockcastle. La roche de ces traces est estimée à 250 millions d’années. En 1959, le Dr Chou Ming Chen découvre dans le désert de Gobi, l’empreinte fossilisée d’une semelle striée, dans une couche de grès datant de 15 millions d’années. En 1961, en Ardèche, une empreinte d’humanoïde a été découverte à proximité d’empreintes de dinosaures dans du grès datant de 220 millions d’années.  En 1969, Troy Johnson, un géologue de trente ans d’expérience de terrain, trouve des empreintes d’espèces animales disparues depuis 3 millions d’années, certaines d’apparence parfaitement humaine avec cinq orteils. Il montre ses moulages à plusieurs experts qui le rejettent à cause des implications de sa découverte. La liste de découvertes qui dérangent se poursuit sous les yeux résolument fermés de scientifiques qui n’aiment pas être malmenés. Comme en religion, comme en politique ! (12)

Qu’il s’agisse de Mack, Kaku, West ou de plusieurs autres chercheurs, on découvre qu’ils s’entendent tous sur un point : il faut revoir nos paramètres de base, revoir notre façon de voir et de faire les choses. Revoir en quelque sorte notre façon d’écrire notre Encyclopédie. Quelque chose ne va pas. Il se produit des phénomènes irritants que nos méthodes réfutent au lieu d’en découvrir la nature même. Ces abominables chercheurs isolés qui persistent et signent dans leurs travaux ineptes que sont les anomalies, se heurtent à un formidable mur de résistance érigé par une sorte de conscience collective ultra-conservatrice très bien implantée et qui est la race dominante, celle-là même qui s’est donnée pour mandat de rédiger l’Encyclopédie Universelle des Connaissances et par la suite le Recueil Universel des Croyances. Ils en sont les Maîtres, comme autrefois l’Église qui, au nom du Salut, interdisait de croire en des phénomènes physiques aussi simples que la rotondité de la Terre ou son emplacement réel dans l’espace par rapport au Soleil.

Dans sa préface, le psychologue Yvon Dallaire indique que nous ne cherchons pas à convaincre. Il a raison. Nous ne cherchons à convaincre personne de l’existence réelle des anomalies. Pas un seul instant. Vraiment. Nous cherchons simplement à vous informer à l’effet que les chercheurs actuels qui explorent ce domaine et les témoins des anomalies sont ridiculisés ou le plus souvent ignorés, que les anomalies sont restreintes à des publications douteuses ou des sites internet parfois nébuleux. Et que la raison de tout cela n’est certes pas «  Parce que rien de tout cela n’existe. »  Quelque chose existe ! On rejette ce quelque chose sans même savoir de quoi il s’agit réellement, parce qu’on ne veut pas apprendre que tous nos modèles pourraient s’écrouler si ce quelque chose avait un tant soit peu à voir avec des gens qui ont un ciel d’une autre couleur au-dessus de la tête.

Notre élite ne veut rien entendre, elle est prête à piétiner ses propres principes sur la rigueur intellectuelle et l’objectivité scientifique en refusant d’entendre ce qu’ont à dire ces gens. Ils ne veulent pas y croire, ils ne veulent surtout pas prendre le risque de mettre à jour des données qui les obligeraient à faire un pas dans cette direction. Qui plus est, leur Cahier de Survie en dépend.

Et tout comme eux, ceux qui n’y croient pas à priori ne veulent pas entendre des arguments que pourraient avoir des chercheurs qualifiés parce qu’éventuellement, ils seraient placés devant une certaine obligation morale de fouiller eux-mêmes, d’analyser, de réfléchir et, cela fait, de se mettre à y croire. Et c’est dangereux, croient-ils ! Mais sur ce point ils ont raison : les conséquences pourraient être considérables.

La suite au prochain numéro …

RÉFÉRENCE ET DOCUMENTATION

Chapitre 2- L’exclusion des hérétiques

(10) WEST, John Anthony (1997). The Mystery of the Sphinx. DVD pour lequel il a remporté un Emmy en Section Documentaires de NBC.

(11) SCHOCH, Robert. Géologue dont on peut consulter le site www.robertschoch.com pour prendre connaissance de l’ensemble de sa bibliographie.

(12) LECLERC, Yvon (1991). Premier voyage au cœur de la pierre, édité par la Société Scientifique Parallèle inc.

 

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