LE SECRET DES GAGNANTS : TIRER PARTI DE SES EXPÉRIENCES
Souvent nos périodes de vacances sont parsemées de moments d’introspection grâce auxquels nous pourrons regarder comment nous pouvons tirer parti de nos expériences. N’est-ce pas le plus grand secret des gagnants? Les appels à l’action n’ont pour seul objectif dans notre vie que de nous provoquer et nous forcer à agir. Il ne faut pas s’en cacher, choisir de devenir un passionné invétéré de la vie n’est pas chose de tout repos et ne fait qu’accélérer le processus expérimental qui nous conduira à dépasser nos objectifs pour la plupart inconscients.
À l’opposé, si une personne passe la majeure partie de sa vie endormie, à subir son existence au lieu de la jouer, la vieillesse et ses aléas auront le dernier mot. Une maladie, un accident, une déception, un deuil, tous les prétextes seront bons pour éveiller la personne, la ramener en quelque sorte à l’intérieur d’elle, l’obliger à faire le bilan et décider si elle veut tirer profit des années passées, ou se « ranger » de nouveau dans son monde illusoire. Il n’y a aucune vie qui soit dénuée de sens, quoi qu’on puisse en penser. Toute situation est vécue intentionnellement par l’Esprit qui nous habite et qui recherche l’expérimentation avant tout. Que celle-ci soit souffrante ou joyeuse, cela n’a aucune importance.
La vieillesse étant habituellement accompagnée d’une diminution des facultés physiques et psychiques, le rythme se ralentit, ce qui devient un terrain propice à l’introspection. Le vieillard cesse malgré lui de courir après le temps et se met dès lors à réfléchir sur ce qu’il a été, ce qu’il a appris, ce qu’il a donné, ce qu’il a reçu. Si cette période de voyage intérieur est bien vécue, des choses spectaculaires pourront se produire comme, par exemple, des événements et des rencontres impromptus qui rallumeront la flamme et ramèneront l’énergie de jeunesse perdue. Alors se gravera en l’être ce qu’on pourrait appeler la sagesse du temps.
Si on pouvait comprendre avant qu’il ne soit trop tard
que le temps n’est pas à prendre, qu’il n’existe même pas.
Opter pour la passion de vivre au détriment du statu quo, c’est accepter de se laisser imprégner entièrement par la magie du moment présent. Comme on l’a vu précédemment, le temps n’est qu’une conception limitative, quoique nécessaire à notre mental, pour conserver nos repères et avoir l’impression d’exercer un certain contrôle sur notre futur, tout en gérant du mieux qu’on peut les regrets comme les remords du passé. En fait, le temps est irréel, il est une création purement linéaire et fictive. Au-delà du plan terrestre, il n’existe plus, il n’a plus aucune raison d’être.
Prenons l’exemple du rêve. Avez-vous déjà réalisé que dès que nous nous endormons, nous sortons de l’emprise du temps ? En effet, nos rêves peuvent être le reflet du passé ou la projection de l’avenir, et tout ça en même temps. Parfois, nous y revivons une situation déjà vécue, mais avec un scénario tout à fait différent. Certains ont aussi des prémonitions qui s’avèreront exactes et se réaliseront quelque temps plus tard, troublant d’ailleurs le rêveur non préparé à ce genre de choses. Dans ce cas, un événement qui ne s’est pas encore manifesté dans le temps linéaire le fait pourtant dans le rêve, bien avant le temps… Pourquoi ? Peut-être parce qu’effectivement, sur un plan plus élevé de conscience, ou peut-être dans un univers parallèle, le passé, le présent et le futur se superposent, sont simultanés ? De nombreuses recherches ont été faites dans ce sens et les conclusions se sont révélées très surprenantes. L’expérience Philadelphie dont nous ne connaissons qu’une partie de l’histoire a soulevé bien des questions à ce sujet.
Tout ça pour réaliser que seul l’instant présent compte et que, par l’intensité et la conscience qu’on met à le vivre, on peut influencer autant notre futur que notre passé…
Ralentir sa cadence, devenir des créateurs,
faire naître en nous la patience, cesser de compter nos heures.
Les passionnés de vie peuvent connaître des rythmes de vie très changeants, tantôt effrénés, tantôt contemplatifs, tantôt oisifs, etc. Cela est dû au fait que la passion appelle la personne qui la porte à profiter pleinement de chaque instant qui passe, à s’émerveiller soudain de tout. L’émerveillement germe en nous à partir d’un moment magique qui le déclenche et cela peut se passer autant dans la cohue que dans le calme.
La maîtrise de la sagesse consiste à pouvoir trouver la tranquillité de l’esprit et du corps peu importe où l’on est, peu importe ce qu’on fait. La plupart du temps, les gens qui développent cette aptitude à vivre pleinement et passionnément leur vie se voient contraints de ralentir leur cadence. Mais ne vous leurrez pas, même si on peut les croire paresseux, en réalité, il en est tout autrement. Car c’est dans ces moments apparents de nonchalance qu’ils trouvent le temps de créer. Ils deviennent des épicuriens et c’est dans ce jardin de sensualité et de plaisir que poussent les plus belles fleurs.
On dit aussi que tout a déjà été créé, inventé dans l’énergie et qu’il ne s’agit souvent que de se mettre au diapason approprié pour aller cueillir les idées de génie là où elles se trouvent. C’est ce qui fait que parfois, au cours de périodes précises, certains inventeurs, artistes, écrivains, sculpteurs et poètes, nous semblent si prolifiques. “Mais où vont-ils donc puiser leurs idées de génie ?”, peut-on se demander. Ils savent simplement syntoniser la bonne fréquence, s’élever là où se trouve ce qu’ils cherchent. On a d’ailleurs l’impression que durant leurs périodes créatives, ces génies ne sont pas présents, qu’ils vivent ailleurs. C’est peut-être plus près qu’on pense de la réalité.
À l’instar des grands sages de ce monde, les véritables passionnés savent attendre et reconnaître le bon moment pour agir, ne précipitant jamais leurs actions lorsqu’ils sentent que ce n’est pas le temps. Ce qui fait que même leur patience est parfois difficile à tolérer pour leur entourage. Mais par contre, quand ils passent à l’action, tout se met miraculeusement en marche, facilement et rapidement. C’est la preuve qu’ils ont eu raison d’attendre. Conséquemment, ils se trouvent toujours au bon endroit au bon moment et cela sans effort. Ils ne comptent alors plus leurs heures. Ils vivent simplement au gré des flots…
Et si on se mettait nous aussi à en faire autant…
André Harvey
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