Apologie de la nuit de Noël
De nos jours, pour ne pas déplaire à ceux pour qui le mot « Noël » ne signifie plus grand chose, il est politiquement correct de ne plus dire « Joyeux Noël ». À la place, on entend beaucoup de gens dirent « Joyeuses Fêtes ». Aucun problème, les deux formules sont à la fois exactes et bienséantes. Toutefois, un observateur attentif remarquera que le consumérisme capitaliste tout-puissant semble avoir définitivement pris le pas sur l’aspect sacré de nos anciennes traditions. Au lieu d’une économie enchâssée dans les relations sociales, ce sont maintenant les relations sociales qui sont enchâssées dans le système économique. Aurait-on sacrifié quelque chose de sacré au profit de quelque chose de profane ? On remarque aussi qu’une assez grande partie de la population est en train de sombrer graduellement dans une atmosphère nihiliste hantée par un lourd sentiment d’angoisse chronique. Il suffit de prêter l’oreille à nos médias corporatifs durant dix minutes pour s’en apercevoir. En perdant le sens du sacré, notre boussole sociale aurait-t-elle simultanément perdu le Nord ?
Ce constat n’est pas nouveau ; depuis 2000 ans la nuit de Noël apporte avec elle son lot constant de confusions, de préjugés et d’interprétations erronées. Pour certains, la célébration du 25 décembre est simplement une occasion de décorer un sapin et d’emballer des cadeaux. Et pourquoi pas ? C’est sans aucun doute une excellente chose à faire. Mais est-ce vraiment suffisant pour nous procurer la joie d’une réelle illumination intérieure ? On est en droit d’en douter. La fonction sacrée de Noël serait-elle devenue au fil des siècles le prétexte d’un simple amusement mondain ? On parle de réveillons de Noël, de bûches de Noël, de sapins de Noël, de Père Noël, de décorations de Noël etc. Tout cela est parfaitement réjouissant et procure de belles occasions de se retrouver en famille. Mais la nuit de Noël pourrait encore nous réserver bien des surprises: pour un grand nombre de personnes cette date correspond à l’apparition en ce monde d’une personnalité énigmatique, un être mis en pouvoir par des forces cosmiques qui dépassent l’entendement.
Que Jésus-Christ soit né un 25 décembre ou pas, peu importe. C’est la totalité de son passage sur terre qui nous intéresse car on ne peut séparer son apparition des évènements qui ont marqué le mystère de ses guérisons. Le nouveau-né se nomme Joshua Ben Joseph et sa naissance transcende toute chronologie historique. Selon les documents de l’époque, des phénomènes surnaturels se multiplient autour du village de Bethléem où son père Joseph est venu se faire recenser sous l’ordre d’Hérode. Joshua semble descendu tout droit d’une dimension où l’espace-temps n’existe pas. Trois mille ans avant sa venue au monde, plusieurs écritures védiques prophétisent déjà son avènement. Dans les versets du Bhavishya Purana, un texte Vaïsnava non sectaire, Joshua prophétise qu’à une autre époque il s’appellera Issa (forme indo-aryenne de Jésus) et affirme qu’il sera considéré comme un fils de Dieu. Le texte dévoile qu’Issa sera reconnu comme le Messie de son peuple, qu’il sera né d’une vierge, qu’il sera condamné, crucifié et ressuscité. Tout se passe-t-il donc comme si tout était prévu d’avance ici-bas ? Ce texte, révélé en sanscrit il y a plus de 5000 ans, mentionne aussi les Amalécites, une ancienne tribu directement reliée à la tradition biblique. Historiquement, Jésus n’a jamais dit qu’il était fils unique. Croire qu’un père peut n’avoir qu’un seul fils est par ailleurs plutôt problématique.
Par un simple exercice de translittération nous permettant de faire correspondre deux systèmes d’écriture, le sens symbolique de ce nom devient apparent : Joshua, qui en hébreux signifie « lumière du salut », devient Issa en sanscrit. Cette lumière salutaire nous préviendra que faire aux autres ce que nous ne voudrions pas que les autres nous fassent est un très mauvais calcul. Au 17ème siècle, le mathématicien et théologien de génie Issac Newton (1643-1727) constate le même rapport de force lorsqu’il annonce avec éclat une des grandes lois de l’univers : à chaque action correspond une réaction égale et opposée. Il s’agit d’un véritable panneau indicateur. Trahir ou voler quelqu’un, par exemple, c’est mettre en mouvement une réaction en chaîne égale et opposée ; tôt ou tard nous serons trahis ou volés à notre tour. Il s’agit d’une des grandes lois de la physique Newtonienne. Ces lois universelles s’appliquent directement à notre vie quotidienne. Comment traitons-nous les membres de notre famille, nos collègues de travail ou les personnes que nous croisons dans la rue ? Le salut, le bonheur, la sérénité sont des états qui ne viendraient donc pas de l’extérieur mais d’une attitude toute intérieure. Le royaume de la joie est à l’intérieur. Il ne suffit pas de créer un empire « chrétien » à force de Croisades ou d’Inquisitions. Le seul royaume à bâtir doit se situer dans notre conscience. Joshua le répètera dans les synagogues de Galilée dès sa plus tendre enfance : le salut vient de nous et nous en sommes seuls responsables. Nous devons nous sauver nous-mêmes. Nous sommes appelés à devenir notre propre rédempteur. Par nos comportements, nous préparons les conditions favorables pour que la lumière du principe christique naisse en nous. Pour ceux que le mot « christique » embarrasse, précisons que ce mot vient du grec « christos » qui est la traduction de l’hébreu « messiah ». Le Messie est un terme qui décrit celui qui reçoit la bénédiction des forces d’En-Haut (manifestée à l’époque par une onction d’huile symbolique reçue sur le front). Le mot Christos vient du sanscrit Krista et Krista vient de l’ancien devanagari Krishna. Ce patronyme désigne l’attraction sans limite personnifiée (« krish »), unifiée à l’extase de cette attraction (« na »). Le grec Christos devient Christmas dans la langue de Shakespeare.
À l’état naturel, l’être humain ressent inconsciemment cette attraction qui le pousse vers ce qui peut lui apporter la lumière d’un bonheur durable. Le latin « dies natalis » devient « noël » quand on le traduit dans la langue de Molière. Le mot « dies » signifie claire lumière et devient le mot Dieu dans le Petit Robert de la langue française. L’expression latine « natalis » signifie naissance. Comme à l’état naturel, la limaille de fer est attirée vers l’aimant, la force vitale qui nous anime est attirée vers cette indicible lumière et cherche à lui donner naissance. Le mot Noël implique que quelque chose ou que quelqu’un a pris naissance. Noël c’est ce qui est né, ou « natus » pour les latins. Par la puissance de cette attraction universelle, une substance supra-humaine cherche à s’éveiller en nous et à se développer. En grec c’est la « noêma », l’intelligence intuitive, la « noeîm », c’est-à-dire la pensée infinie. La fête de Noël est donc en lien avec la noèse, le fait d’avoir une pensée qui se pense, le fait d’être conscient de notre conscience humaine. La noèse est en lien avec tout ce qui est noématique ou faisant partie du domaine de la noétique, la science de la connaissance subtile (du grec « noétikos », qui signifie doué d’intelligence intuitive). Même les rois magiques venus de l’ancienne Perse (les Rois-Mages seraient en fait d’illustres chamans originaires de Perse et d’Afghanistan qui connaissent la science des astres et qui pratiquent l’art de produire des phénomènes inexplicables pour nos perceptions sensorielles ordinaires), même eux ne peuvent résister à cette attraction toute-puissante. Le semblable attire le semblable.
Le 25 décembre, la constellation du Capricorne monte dans le ciel. La position des astres est alors en lien avec l’intériorisation, l’introspection, les grottes des montagnes. L’énigme de la naissance de Joshua dans une étable obscure commence à s’éclaircir : l’heure est à la méditation, au repos des souterrains, au silence des hypogées. Dans le ciel étoilé s’élève alors la magnifique constellation de la Vierge. Les étoiles témoignent d’une virginité de pure conscience et non de corps physique. Ne restons pas sur l’épiderme des circonstances ; pour ne pas demeurer à l’extérieur de la réalité symbolique, notre vision doit s’intérioriser. Les anciens initiés savaient qu’à cette époque de l’année le soleil déclenche de grandes forces dans l’univers et ils se mettaient en phase avec ces fluides solaires. Ils profitaient ainsi des bonnes conditions cosmiques pour faciliter la manifestation de leurs projets. De nos jours, nous pouvons en faire tout autant car la période de Noël permet à une idée évolutive de se cristalliser. Dans la symbolique archangélique, l’entité Gabriel annonce à Marie la venue au monde de Joshua. Parce qu’il préside au solstice d’hiver du 21 décembre, l’archange averti l’humanité que quelque chose doit se renouveler. Gabriel a la charge de condenser la matière pour que se matérialisent nos visualisations.
Tout se passe dans le secret du cœur. On ne pourra pas se transformer en bâtissant uniquement des chapelles ou en achetant des indulgences à l’église : le royaume étant à l’intérieur de nous, le seul moyen d’améliorer les choses sera de passer par un changement radical de conscience. Rien ne se fait mécaniquement. Tout prend vie par le pouvoir transformationnel de notre conscience. Aujourd’hui, les astrophysiciens remarquent avec stupeur que l’univers ne fonctionne pas comme un mécanisme inerte mais comme une pensée vivante. Les neurochirurgiens découvrent avec étonnement que la pensée elle-même est indépendante du cerveau. En médecine, on commence à reconnaître les effets thérapeutiques d’une conscience extraneuronale intuitive. Les biologistes restent bouche-bée devant le fait que la conscience humaine détermine le comportement des particules élémentaires de la matière. Pour Max Planck, Prix Nobel de physique, la stabilité matérielle est pure illusion puisque la matière n’existe que sous forme d’énergie. Une onde peut devenir une particule et inversement. Le même électron peut être situé à deux endroits différents au même instant. La matière pourrait-elle être redéfinie comme la condensation d’une énergie immatérielle émanant de la vie elle-même ? La vie vient de la Vie. Derrière le voile de l’hypnose générale se trouve une réalité immanente dont la nature essentielle est le mouvement de la pensée pure. Tout est conscience.
Pourquoi trouve-t-on un âne et un bœuf dans la crèche et pas une chèvre ou un chameau ? Parce que l’âne représente l’obstination de notre faux-égo « têtu comme une mule ». Traditionnellement, dans toutes les hautes civilisations pré-hébraïques (les Sumériens, les Iraniens, les Égyptiens etc.) l’image du bœuf a toujours représenté le procréateur, le géniteur. C’est dire que ni le mental ni l’acte sexuel ne sont laissés pour compte dans le phénomène de la métamorphose mystique. Rien n’est rejeté, tout est incorporé. Rien ne meurt, tout se transforme. Loin d’être mortifiées, ces deux fonctions de l’être humain sont au contraire engagées au service de la réalisation du soi : par la chaleur qu’ils dégagent, l’âne et le bœuf réconfortent l’enfant qui vient de naître. Tout est mis au service, en harmonie avec l’ordre du cosmos. Toutes les fonctions de l’être sont ainsi syntonisées sur les effluves bienfaisantes de la nuit de Noël. De grandes transformations peuvent alors se produire. Le seul prérequis serait d’être attentif, vigilant. Accueillir la possibilité de capter ces harmonies cosmiques nous ouvrirait alors les portes de l’invisible.
La christologie ne commença pas par être ce qu’elle devint ensuite avec les siècles. Aurions-nous fait de Jésus une idole sans même nous en rendre compte ? Son enseignement, pourtant si évident, aurait-il été corrompu par des dogmes obscurs ? Et dans quel but inavoué ? À l’origine, l’annonciation faite à Marie était méditée comme s’adressant à chaque être humain. Noël n’est pas le dogme qui fait naître matériellement un Dieu unique sur la terre. Il s’agit au contraire de percevoir la « lumière de notre être », le secret de notre liberté spirituelle, notre ascension, notre assomption vers une plus grande réalité d’être, vers un plus grand nous-même, un principe actif immortel qui survivra à la dissolution de notre corps périssable.
Nombreux sont les curés qui ont fait de l’évènement du 25 décembre une profession de foi, un acte de contrôle politico-religieux ou simplement moral. Chacun fait ce qu’il peut selon ses capacités et ses conditionnements extra-culturels. Pourtant Joshua Ben Joseph répète sur tous les tons que son « royaume » se situe au-delà des fausses justices et des fausses morales de ce monde. Sa réalité doit être perçue sur un plan suprasensible, là où s’accomplit la venue au monde d’une réalité intérieure. L’être divin est l’œil par lequel nous voyons, l’ouïe par laquelle nous entendons, la main avec laquelle nous agissons. Selon l’étude des textes apocryphes tombés sous l’anathème de l’Église de Rome, une seule personne, à part Marie la mère de Joshua, aura perçu le réalisme spirituel de la nuit de Noël : c’est Marie-Magdalena.
D’après toutes les études indépendantes du Vatican, seule Marie de Magdala a été en mesure de révéler le sens caché du mystère. Elle ne se fait pas d’illusion ; elle ne croit pas que le simple fait de dire « j’atteste que Jésus est le seul Fils de Dieu » puisse suffire à faire d’un individu un « chrétien ». Les apôtres la rejettent. Elle reste la seule à réaliser que l’essence du message est une invitation à rencontrer le Divin dans la réalité humaine de tous les jours. Judas qui pensait en vain pouvoir retrouver sa famille décédée se suicide. Pierre, Paul, Mathieu et même Jean ne peuvent réaliser la nature transcendante des paraboles de Jésus et croient que son « royaume » sera un ordre étatique qui s’instaurera physiquement sur la Terre. Les papes successifs réussiront trois siècles plus tard à exploiter cette idée et bâtiront leur empire sur ce concept. Par opposition, Marie de Magdala sait que la vraie structure religieuse est radicalement différente de ce que nous désignons communément par le mot « Église ». En élève authentique de la science de l’esprit, elle annonce courageusement que l’église véritable se situe en réalité dans le cœur des hommes. Il s’agit avant tout d’un sanctuaire privé, un temple intérieur qui initie ses « fidèles » au sens ésotérique des révélations prophétiques. C’est une vision totalement révolutionnaire. La réalité du royaume divin est indépendante des crucifixions de ce monde ; elle ne peut que grandir à l’intérieur de nous. On ne bâtit pas ce royaume par la force en détruisant ou en s’opposant aux autres comme on a cru pouvoir le faire. On ne le manifeste pas en tuant des « infidèles », en saccageant des villages ou en construisant des cathédrales, des temples, des mosquées ou des synagogues. Le royaume est universel, il n’est pas de ce monde. Ce n’est pas un pays que nous pouvons voir avec nos yeux de chair. Ce n’est pas un lieu qui peut être acheté ou vendu. Ce n’est pas un pardon qui peut être soudoyé ou négocié par le sacrifice d’un animal. Si les apôtres ne comprennent pas cela c’est que la manifestation du royaume est au-delà de toute conception humaine. La victoire du roi des juifs n’est pas là où les juifs l’attendent. Il y a un malentendu qui dure depuis 2000 ans. Le Terre Promise n’est pas créée dans les flammes et le sang de la guerre, mais dans chaque petit pas que nous faisons en marchant sur les sentiers de l’amour désintéressé. Par la puissance intuitive de sa nature féminine, Marie Magdalena réalise que l’éternité tangible est ici et maintenant. Le « royaume » est déjà là, en nous, et il n’a rien à voir avec le commerce du matérialisme spirituel. Ce n’est pas un repère de brigands où on échange nos confessions et nos prières contre de l’argent. Même cloué sur une croix, humilié, torturé, persécuté, emprisonné, insulté, le cœur percé du mépris des Inquisiteurs, le royaume ne connaît jamais la destruction. Aucune arme ne peut le fendre. Le feu ne peut pas le brûler. Il peut se manifester n’importe où dès lors que nous laissons aller toutes nos sacrosaintes attaches existentielles et que nous commençons à nous abandonner en faisant totalement confiance à la bienveillance du Mental Universel.
De nos jours, on ne compte plus les savants, (dont le neurochirurgien Eben Alexander, M.D.), qui découvrent que l’univers est une entité pensante et que nous existons dans un « mindful universe », un univers qui est une pensée qui se pense. Le physicien activiste Amit Goswami, docteur en physique quantique, enseigne que la conscience ne peut plus être ignorée et que nous devons maintenant considérer notre monde de matière comme une projection de nos qualités de conscience. Autrement dit, nous ne sommes plus très loin de la règle d’or du Christ. De nos jours, les degrés de l’évolution de la conscience humaine ne sont plus assujettis à une religion institutionnalisée ou à une secte quelconque. Une telle prise de conscience représente un retournement sans précédent dans la compréhension scientifique moderne. Une mutation similaire a eu lieu lorsque Marie-Magdalena réalisa que le « royaume » ne pourra jamais être maintenu par des partis-pris de paroisse. Le royaume est une dimension intérieure qui se reflète éventuellement à l’extérieur. Mais pas l’inverse. Il croît d’abord en nous comme un arbre, à travers chacun de nos gestes, chacune de nos paroles, chacun de nos actes de compassion et d’empathie, à travers chacun de nos pardons. La nuit de Noël se répercute jusque dans la Passion du Christ. Pierre pense que Jésus est mort sur la croix. Il refuse de comprendre et s’indigne en justifiant son point de vue par l’extrême misère qu’il voit autour de lui. Le nouveau monde qu’il espérait depuis la naissance de Joshua dans l’étable de Bethléem n’est pas là. L’oppression sévit encore et il n’y a toujours pas de justice pour ceux qui souffrent. Pierre n’y comprend rien. Marie- Magdalena lui dit : « Comment te sens-tu avec toute cette colère, toute cette rancœur, toute cette négativité, toute cette ambition que tu portes dans ton cœur ? Si tu ne laisses pas la lumière de ton âme sanctifier tes mémoires et guérir tes blessures, penses-tu vraiment que ta colère va diminuer avec le temps qui passe ? »
Le monde est ce qu’il est. Il changera de la manière dont nous changerons. Quand Thomas lui demande où il sera après sa disparition, Jésus lui répond : « Soulève une pierre et tu me trouveras ; fends un morceau de bois et je serai là ». Telle est la médecine de l’âme, telle est la bonne nouvelle que nous apporte encore aujourd’hui la nuit de Noël : la présence de l’amour absolu est partout. En tant que champ d’une conscience totalement épurée et idéalisée (le Saint-Esprit), cette omniprésence de l’amour sublimé nous protège à sa manière en tout temps, quoi qu’il puisse nous arriver, surtout à l’heure des circonstances extrêmes de l’existence humaine, pourvu que nous nous abandonnions à cette présence sans réserve et que nous lui donnions toute notre confiance, comme ultime offrande du « miroir de notre âme soumise et anéantie » (selon l’expression de la grande mystique du 14ème siècle, la très sainte Margueritte Porete, injustement séquestrée et brûlée vive à Paris en l’an 1310 par les sbires de l’inquisition catholique). La foi est une certitude intérieure qui soulève les montagnes de nos chagrins et de nos douleurs les plus profondes. Nous ne sommes jamais seuls. Changeons notre angle de vision et le monde changera. Nous ne pouvons plus remettre notre vie entre les mains de quelqu’un d’autre. Personne ne peut faire le travail à notre place. Pas même Jésus.
Il est réellement malcommode d’éclairer des individus qui font semblant d’ignorer la réalité. Il faut être patient et détaché des résultats. En l’an 951, s’apercevant que le contrôle des masses était sur le point d’échapper à la politique totalitaire de l’Église Romaine, le pape Grégory a officiellement qualifié Marie Magdalena de prostituée, une insulte et une incompréhension schizophrène qui a perduré jusqu’à aujourd’hui. En 2016, sous la pression des exégètes des premiers écrits évangéliques et devant l’évidente authenticité des manuscrits retrouvés en Palestine, Marie Magdalena a finalement été reconnue par les prélats du Vatican comme « l’apôtre des apôtres ». Elle a enfin été définitivement reconnue comme le premier témoin, la messagère authentique de l’apparition, de l’abnégation et de la régénération de l’enfant divin né la nuit de Noël. On ne peut pas cacher la vérité indéfiniment. On peut égarer un certain nombre de personnes durant un certain temps, mais on ne peut pas fourvoyer tout le monde tout le temps. Des archevêques autoproclamés auront mis plus de mille ans avant de reconnaître leur erreur. Avec ou sans cette reconnaissance tardive, la vision de Magdalena aura toujours réussi à protéger contre vents et marées le véritable sens de la lumière infinie qui illumine la nuit de Noël. Elle n’a jamais abandonné. Le royaume est comme une toute petite graine de sésame qu’une femme a semée dans son jardin. Et la graine a germé, elle s’est multipliée, et le verger s’est agrandi, et les oiseaux dans les airs l’ont vue et sont venus faire leurs nids dans ses branches. Ne craignons rien : l’éternel est de jouvence limpide et la lumière divine ne s’éteindra jamais.
Prah-Ladji Patrick Bernard.
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