Ça ne va plus ? Passez à l’étape Wuwei !

Autant à titre d’étudiant que d’enseignant au sein de l’Institut de métaphysique appliquée (1978-82), un des concepts métaphysiques ou spirituels les plus chéris d’entre tous portaient un nom que j’ai malheureusement oublié, mais qui, mis en mots, sortait comme ceci : Be still like a pond, so you can see your reflection in the water and who is beside you.  Sois calme comme l’eau d’un étang pour t’y mirer et voir qui t’accompagne. C’était magique !

Plus tard, dans les années 90, j’ai vécu de très oppressantes situations, craignant même la prison, en raison de ma trop grande indépendance face aux exigences de la loi sur les impôts. J’ai même écrit Dialogue avec mon Supérieur Immédiat chez Incalia.

Tous ces évènements ont bien failli avoir ma peau psychique, me demandant à quoi toutes ces années de profondes introspections avaient bien pu servir si c’était pour se conclure dans une cellule du Palais de Justice de Hull avec un « type pas de dents qui me regardait avec tendresse en me donnant des conseils sur comment ne pas me faire battre par un gardien. »

L’eau de mon étang n’était certes pas « still » et bouillonnait comme celle du parc Yellowstone, comme quoi il ne fallait jamais oublier que dans « métaphysique appliquée »,  il y avait le mot APPLIQUÉE.

La vie que nous avons choisie, étant les rédacteurs de notre propre scénario dans les coulisses de l’incarnation, est très souvent difficile, particulièrement sur cette planète-école de dressage. Nous sommes,  je le rappelle, Esprit d’abord, et humain ensuite, mais une fois humain nous ignorons parce que nous oublions que nous sommes des êtres immortels et éternels. Autrement, notre croissance en tant qu’Esprit incarné serait nulle, ce serait comme acheter un jeu vidéo extrêmement difficile et l’ouvrir avec à côté de soi le livre entier révélant tous les pièges, quand et comment ils frappent, les astuces, les codes d’invincibilité et tout.  Un vrai gamer ne veut rien entendre de cela.

Cela dit, il est permis de prêter oreille quand on se le fait dire et de tenter d’appliquer ces concepts, mais en général les gens n’écoutent pas et préfèrent se vautrer dans l’indifférence totale ou se laisser berner par des idées émises par des hommes qui s’autoproclament représentant officiels de la Volonté Divine, idées soit religieuses, mais aussi sectaires. Je le sais, j’ai goûté aux deux.

Moi je vous dis, lisez, écoutez puis voyez comment cela s’intègre dans votre nature profonde et agissez en conséquence. Tout simplement.

Récemment, des événements choquants se sont produits dans ma vie professionnelle d’auteur, ce qui m’a grandement perturbé parce que cette fois il ne s’agissait pas que de moi, mais de femmes surtout et d’un homme, que j’ai entraînés dans une aventure qui s’est terminée en queue de poisson. Et là encore, mon humain est devenu très tendu et l’eau de mon étang s’est mise à bouillir.

Tous les psychologues et même les spiritualistes savent très bien que l’humain n’est que ça et répond aussitôt aux assauts comme un humain puisqu’il est humain et dès lors toute allusion à son côté spirituel ou autre prend la débarque du siècle si les évènements sont très incommodants : divorce, perte d’emploi, deuil, accident, maladie,  etc.

Tous les êtres humains vont connaître ces situations une ou plusieurs fois. Mais ce qui va nourrir la très grande variété de types de réactions est la durée et l’intensité de ces étapes; on parle de jours et on parle de décennies.

Au début, c’est un choc, une surprise très désagréable. On est stupéfait, sidéré, on n’en revient pas.  C’est le traditionnel « ben voyons donc, c’est quoi ça !!! » Puis, on passe au déni et encore là tout dépend de bien des facteurs, ce qui, je le répète, va faire varier la durée et l’intensité.

Le déni peut prendre bien des visages, mais dans certains cas il peut s’éterniser tant le refus de croire ou d’accepter est puissant. C’est alors qu’une fois qu’on a bien compris dans quelle mouise on est, et qu’on réalise que ce n’est pas une illusion, on passe à la colère aussitôt suivie par ce qu’on appelle la tractation. On est prêt à négocier avec le destin pour que les choses changent.

Comme elles ne changent pas, on se laisse alors abattre. On s’effondre, on pleure, on frappe sur les murs, on peut même devenir agressif avec l’entourage ou s’enfermer. Les hommes en particulier vont se retirer dans une caverne émotionnelle silencieuse sombre et où il vaut mieux ne pas chercher à l’en sortir alors qu’à l’inverse les femmes sont plus expansives et veulent que la terre entière sache qu’elles sont tristes à mourir. 

Avec le temps, et c’est là où on sépare les courtes étapes des immensément très longues, on passe à la résignation avec laquelle on essaie de composer. Tout est encore fragile, tout peut basculer parce que la résignation est une forme d’acceptation « le couteau sous la gorge ». On se résigne, mais …

Finalement avec le temps encore une fois, des jours, ou des semaines, des mois ou des années, voire des décennies, on accepte la situation.

L’acceptation n’est pas nécessairement une approbation, mais un aveu d’impuissance à changer l’inéluctable. Le parent ou le conjoint ou l’enfant est mort, l’emploi est perdu, la maladie est officielle, la jambe est perdue suite à l’accident, bref ce n’est pas qu’on s’en réjouit avec le sourire, mais c’est comme ça, c’est la vie; certains vont dire que c’est le destin. Ils sont plus rares, ceux-là.

Tout se termine par l’auto-prise en charge. On ne compte plus sur personne d’autre que soi pour se refaire une vie post événementielle. En d’autres termes, on tourne la page, on change de chapitre, voire de livre !

Mon passage non encore terminé au sein de la métaphysique appliquée m’a appris qu’il existe aussi une huitième étape. Le non-agir du taoïsme ou Wuwei. Cette découverte fut absolument fondamentale dans mon processus d’élévation spirituelle. Être capable de la mettre en pratique en tant que huitième étape est déjà bien, mais le faire après la deuxième ou la quatrième pour savourer la paix intérieure en pleine tempête est une tâche qui nécessite une capacité d’appliquer des concepts inconnus, étrangers et ce sans aucune crainte. Les Occidentaux sont familiers avec sa version un peu édulcorée, mais valable, appelée le lâcher prise. Je préfère le non-agir. Si vous voulez découvrir par vous-même le Wuwei, il est d’origine chinoise et fort bien expliqué dans le Tao Te King ou « Livre de la Voie et de la Vertu », rédigé il y a 2600 ans par Lao Tseu, le fondateur du taoïsme.

Mais avant, vous devez savoir que le taoïsme est un enseignement relevant de la philosophie, celle de la Voie, qui nous place en harmonie avec la nature, ce que déjà plusieurs pratiquent avec l’authentique Feng shui, le yin yang, la méditation des Trois Purs, mais qu’on retrouve aussi dans d’autres philosophies incluant même certaines méconnues de l’ésotérisme chrétien, rejeté évidemment par le christianisme officiel.

Autre chose que vous devez savoir, puisque je suis très conscient, de par mon métier, du pouvoir des mots. Certains ont peut-être déjà interprété le non-agir par « ne rien faire »,  ce qui est une grossière erreur. Les philosophies orientales sont très subtiles et il faut être très prudent puisque très très peu d’entre nous sont capables de lire les fondements de ces dernières dans le texte. Combien pensent encore que l’expression namasté du sanskrit est une formule ésotérique alors que cela ne veut dire rien d’autre que « Bonjour ».  Le non agir est surtout une attitude. Elle induit à agir dans le calme, ce qu’enseigne aussi le bouddhisme zen, et de le faire dans l’ordre, en écoutant « la Vie », ce que j’appelle le fatum ou le Destin.

Chaque goutte d’eau d’une rivière a son destin inscrit dans le cours de cette rivière qui est appelée éventuellement à se jeter dans le fleuve qui se jettera dans l’Océan-Source de toute vie.

Très récemment, j’étais en train de rédiger un texte quand brutalement tout s’est éteint. Les écrivains appellent cela une panne d’inspiration. Moi, je n’y vois pas là une panne, mais un signal d’arrêter pour repartir plus tard sur une autre base. J’ai peut-être erré dans mon texte et je ne le verrai pas si je continue.  Évidemment, si vous travaillez pour un journal et qu’on crie après vous pour que le texte sur XXX arrive, alors vous comprenez que les philosophies orientales sont très souvent aux antipodes des besoins capitalistes de nos sociétés toujours pressées.

Le taoïsme est très près de la nature. Une amie, Cathy O’Connor que je surnomme la Fée des Fleurs, me raconte parfois ce qu’elle vit dans son jardin et qui, au passage, est absolument magnifique. Elle suit la voie du Tao. Elle est en parfaite harmonie avec chaque fleur, chaque bourgeon, elle salue autant le soleil que la pluie, elle entend leurs petites voix enchanteresses, connaît leurs besoins, et je reconnais là ce qu’en métaphysique appliquée nous nommions « les grandes attentions du Bleu de l’aura ».

Le non agir, c’est savoir et comprendre que le Destin régit notre existence et même si un geste ou une décision ne paraît logique intellectuellement, il y a autre chose qui a préséance sur notre masse gélatineuse incarcérée dans un crâne trop petit et cette autre chose, c’est la Voix du Destin.

Alors, ça va très mal actuellement, je sais ce que c’est, tentez donc de passer vos étapes assez prestement puis sombrez dans le Wuwei. C’est dans l’ordre naturel des choses.

 

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