Ces schémas corporels qui nous limitent

« Nothing can change until the old pattern is broken. » « Rien ne peut changer tant que l’ancien schéma n’est pas disparu » – Milton Trager

Le quotidien nous réserve ses lots de tensions : épaules nouées en fin de journée, boule au ventre avant une réunion importante, mâchoire serrée sans raison apparente. Ces tensions, devenues si familières qu’elles passent presque inaperçues, nous les acceptons comme faisant partie de la vie. Elles nous racontent en réalité l’histoire de nos schémas corporels, ces habitudes cristallisées au fil de nos expériences physiques et émotionnelles.

Cette vérité énoncée par Milton Trager prend tout son sens lorsqu’on observe notre corps et les tensions qu’il accumule. Nos muscles, véritables gardiens de notre histoire personnelle, maintiennent des postures et des tensions qui sont devenues notre signature corporelle, notre façon unique d’habiter notre corps et de nous mouvoir dans l’espace.

Ces tensions dépassent le simple inconfort passager. Elles incarnent nos réactions au stress, nos émotions refoulées, nos mécanismes de défense et nos réponses aux blessures passées. Comme un gardien zélé, notre corps maintient ces tensions telles des fortifications (« les nœuds ») contre les agressions perçues, qu’elles soient réelles ou imaginaires. Prenons l’exemple du comptable qui rentre chez lui les épaules nouées – ces tensions ne reflètent pas uniquement le poids de ses dossiers, mais aussi celui de ses responsabilités et de ses échéances.

Paradoxalement, ces tensions initialement protectrices deviennent sources de souffrance. Les contractions musculaires chroniques restreignent nos mouvements, drainent notre énergie et, ironiquement, nous fragilisent. Un cercle vicieux s’installe : plus nous sommes tendus, plus nous devenons sensibles au stress, et plus nous nous crispons en retour pour ne plus sentir. Souvent, le client est très fier de dire « je suis dur à mon corps ».

La médecine moderne reconnaît de plus en plus l’impact de ces tensions chroniques sur notre santé globale : maux de tête, troubles digestifs, problèmes de sommeil trouvent souvent leur origine dans ces schémas de tension persistants. Pourtant, la simple prise de conscience ne suffit pas à les dissoudre – notre corps résiste au changement, s’accrochant à ses vieilles habitudes comme à des bouées de sauvetage.

C’est dans ce contexte que l’approche Trager offre une perspective rafraîchissante. Plutôt que de combattre les tensions, elle propose une voie plus subtile : l’éveil de la conscience corporelle dans la légèreté. Cette méthode repose sur le concept de « hook-up », un état de présence totale où le praticien est sans jugement, simplement observateur. La communication est non verbale et grâce à la qualité du toucher1, la détente s’installe dans la confiance.

Une expérience d’un client illustre parfaitement cette approche : une personne souffrait de tensions récurrentes aux épaules. Lors d’une séance, elle se rappela avoir été heurtée par un véhicule dans son enfance pendant une tempête. Bien que physiquement indemne, son corps avait enregistré un schéma de peur, de protection. Les mouvements doux et respectueux du Trager ont contribué à transformer ce schéma ancien ; c’est un apprivoisement.

Cette approche nous enseigne que le véritable changement ne peut être forcé. Il émerge naturellement lorsque nous créons l’espace nécessaire ; telles les vagues effaçant délicatement les châteaux de sable sur la plage, les tensions s’apaisent et elles deviennent alors non plus des adversaires à vaincre, mais des guides précieux vers une présence plus consciente et plus libre dans notre corps.

 

Pour découvrir les bienfaits apaisants d’une séance Trager et vous reconnecter aux mouvements naturels de votre corps, contactez-nous.

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  1. L’art du toucher – Revuemajulie

 

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