La sauge

Cette semaine, comme je le fais toujours avant de partir, je suis allée récolter de la Sauge, plante de guérison par excellence des Amérindiens et liée à l’énergie féminine. Ici en Californie, sur la Terre sacrée des Chumashs, il y a aussi une grande sécheresse. En fait, j’y suis retournée parce que la première fois, je n’ai trouvé que des plantes très sèches. Jeudi, j’avais décidé d’y retourner seule, et d’une manière encore plus sacrée. Il me fallait chercher avec soin des pieds qui soient suffisamment en bonne santé pour réaliser mes bouquets de sauge. Je suis allée dans  un sous-bois que je connaissais déjà des années précédentes, dans lequel les arbres laissent suffisamment passer la lumière pour que la sauge puisse pousser avec le bon dosage de soleil et d’humidité pour qu’elle ne soit pas trop sèche.

J’ai enjambé des buissons, poussé les branches des oaks trees, des chênes qui sont vénéneux, avec mon bâton, en faisant attention de ne pas marcher sur un serpent à sonnette. J’ai parlé aux serpents comme je le fais souvent, pour qu’ils restent loin de mon chemin. Le petit chien du voisin s’est fait piquer il y a quelques jours, et là j’étais seule, dans un endroit sans chemin, au milieu de nulle part. Enfin, je n’étais pas si perdue, j’imagine que « Dieu » était avec moi. Finalement, j’ai découvert un énorme pied de sauge qui, lorsque je me suis approchée, m’a dit :  « Ah, te voilà ! ». J’avais l’impression qu’elle m’attendait. Des larmes d’amour me sont montées, je me suis laissée faire à pleurer avec elle, de joie, de tristesse, de tout, d’être, de ne pas être assez… Je crois que vous sentez ce que je veux dire.

Il n’y avait qu’un seul pied gigantesque à cet endroit. Les Amérindiens commencent par offrir traditionnellement du tabac à la Terre, et remercient toujours la plante qu’ils vont ramasser. Je faisais donc comme ils m’ont enseigné. C’était magnifique. J’ai dit à la plante : « Je te remercie d’accepter que je te ramasse et de donner ta vie pour que nous fassions des cérémonies en France avec les personnes qui participent à mes retraites et mes stages. » Donc, je lui tapais la conversation, et à un moment, elle m’a répondu : « Mais toi aussi tu donnes ta vie pour aider les êtres humains… » Wahoo ! Je n’avais jamais regardé ma vie avec cette perspective. Puis j’ai senti que j’étais la plante, que la plante était moi, que nous étions UNE. Je vous dirai davantage de mon histoire d’amour avec la Sauge pendant la retraite…

 

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