Ma première valeur source : croire
Dans ma chronique précédente, j’ai amorcé une série d’articles sur les trois grandes valeurs sources de ma vie : Croire, Espérer, Aimer. Aujourd’hui, je parlerai de la première de ces valeurs : CROIRE.
Croire réfère à la foi. La foi trace le chemin, l’espérance l’éclaire, mais c’est l’amour qui fait avancer. La foi est donc première. C’est elle qui ouvre le chemin invitant à grandir sur tous les plans de la vie. Pour cela, elle donne des motivations et son rôle est alors d’animer la personne et de la faire agir.
La dynamique de la foi
Il y a une dynamique évidente dans la foi. La foi s’accompagne d’une sorte de pétillement de l’être. De par sa nature, elle génère l’entrain et l’enthousiasme. Elle est cet élan qui transporte, entraîne, met en route. Il faut savoir, cependant, que la foi n’est pas toujours exaltation. Elle est parfois déconcertante. Surtout dans ces moments où elle oblige à croire au chemin, même si nous ne le voyons pas et que le tracé n’est pas évident. Quand les événements sont favorables ou que nous réussissons, il est relativement facile de croire. Mais quand nos principes, nos valeurs, notre idéal sont remis en question à travers un événement, un accident, une épreuve, c’est souvent tout le sens de notre vie qui s’effondre. La foi nous amène alors à parier sur la vie.
Combien de fois la vie ressemble à un pari sur le destin ! Elle semble nous dire : « Avance, même si tu ne vois pas le chemin ». Comme le marcheur dans le sable du désert dont les pas sont effacés par le vent. Pas de traces derrière soi, pas de chemin tracé devant. Une marche où chaque pas est à inventer. Une marche où « l’important, comme dit la sagesse tibétaine, est de marcher selon la longueur de ses pas. » Aussi faut-il marcher, même si l’on ne voit pas le chemin, sachant que la foi, dans son agir mystérieux, devient elle-même le chemin.
Lève-toi et marche
Dans l’Évangile, ceux qui se sont levés et ont marché ont connu des miracles. Combien de fois n’entendons-nous pas dire « Si je n’avais pas eu la foi, je ne serais jamais passé à travers »! Il est pratiquement impossible de traverser la vie sans avoir la foi. La foi est cette force qui communique la volonté de vivre en dépit de tout ce qui arrive, de tout ce qui la nie. Que de situations réclament un acte de foi sans lequel la vie serait impossible! On comprend pourquoi une personne qui perd la foi devient si démunie et vulnérable dans l’existence.
Pour avancer dans la vie, nous avons besoin de croire en quelque chose, en quelqu’un, en un idéal. À quelque chose qui fait voir au-delà des « bobos » de l’existence. C’est alors que la foi ouvre un horizon qui permet de voir, à travers les épreuves, la face cachée de Dieu. Pour cela, il suffit d’ouvrir les yeux, comme l’écrit magnifiquement Madeleine Delbrel : « La foi est un regard qui sauve ». La foi devient ainsi indissociable de l’espérance, lumière du chemin. Ce sera le sujet de ma prochaine chronique.
(À suivre)
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