Mes dédales administratifs (13ème partie)

Bonjour à vous. Avant toute chose, voici un regroupement des articles précédents sur le sujet :

https://revuemajulie.com/une-journee-entiere-dans-les-dedales-administratifs-de-la-machine/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-gouvernementaux-suite/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-3e-partie/

https://revuemajulie.com/les-dedales-administratifs-gouvernementaux-4e-partie/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-5e-partie/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-6e-partie/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-7e-partie/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-8e-partie/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-9e-partie/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratif-10e-partie/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-11e-partie/

https://revuemajulie.com/mes-dedales-administratifs-12e-partie/

 

Je commence cette chronique et je suis à 24 heures de mon procès. Ça a bougé cette semaine! Cela dit, je l’ai révisé après l’audience qui a eu lieu il y a moins d’une heure. Ça l’amène au centre ainsi.

J’aimerais souligner ici que j’ai perdu mon coach en systèmes politiques, l’ancien Ministre Yvon Picotte. Il est décédé il y a deux semaines. Il est parti avant que mon litige soit réglé. J’ai en mémoire chacune de nos conversations, y compris celles dans lesquelles on parlait de ma stratégie pour me libérer de ce fardeau. Si je garde le cap, je devrais y arriver parce que c’est bien aligné et je n’ai rien à me reprocher. De plus, cela m’ajoute un guide céleste dans ma quête de pouvoir réussir à bien vivre de ce que j’aime entreprendre dans ma vie, ma lumière.

Le représentant du ministère est arrivé avec une proposition de type règlement hors cours, à la suite de leur révision par rapport à leur erreur de ne pas m’avoir informée, avec des chiffres recalculés. Il a réussi à baisser la somme à 2700$. Mon avocate a aussi réussi à ce qu’il accepte de prendre un autre foyer de dépenses importantes pour mon entreprise à 15% de considération, et cela est arrivé à 2500$ que je leur dois finalement selon cette entente.

Évidemment, je ne suis pas d’accord. Ils n’ont reconnu que la partie comptable en vertu de la loi, rien d’autre n’a été considéré, et cela fait partie de leurs responsabilités qu’ils n’ont pas admises, ou reconnues, donc pas assumées. Je ne veux pas être responsable de ça, moi.

C’est alors que j’ai eu une grosse discussion avec mon avocate, qui essaye de me faire comprendre que la loi, c’est la loi, que le juge est collé dessus, et en aucun temps il va considérer l’aspect humain d’une situation. Par conséquent, l’aspect « gambling » arrive dans l’équation. Soit que je prenne l’entente, soit que je risque le tout au tribunal, pour peut-être me retrouver à payer la totalité. Elle a insisté fortement pour que j’accepte le compromis, parce qu’au tribunal, ma défense ne s’appuie pas sur la loi, et que la loi ne couvre pas les incohérences du système, ni les répercussions qui en découlent. Malheureusement, on m’annonce qu’aucune compensation possible n’arrivera, ni dommage et intérêt pour ce que le système a créé, parce que ce n’est pas dans les fonctions du TAQ de régler un dossier dans sa globalité. Tout est compartimenté et carré, sans que je n’aie aucun mot à dire parce que le système fonctionne ainsi.

La partie difficile qu’elle me demandait est qu’en acceptant l’entente, je devais garder mon problème pour moi parce que le juge n’en a rien à faire de ce que je vis et qu’il a autre chose à faire de son temps. Sérieusement. Me taire! Je ne suis pas d’accord. Je n’ai pas envie d’encaisser non plus. Mais je l’ai fait, après que j’aie passé mon message. Je me suis proclamée que j’ai le droit de porter ma voix à chaque étape de mon processus, même si ça ne sert à rien.

Je me suis préparée. J’ai utilisé la force de ma plume pour canaliser la direction de mon message, pour le dénuder le plus possible d’émotions, pour me rapprocher de ma vérité profonde. Voici ce que j’ai envoyé par courriel au représentant du ministère, à mon avocate et au juge :

Madame la Juge.

Il y a au plus profond de moi une résistance incontournable. C’est un refus qui vient du fait que j’ai pris entièrement mes responsabilités durant tout mon parcours auprès d’eux.

Début octobre 2022, j’ai appelé et parlé à une agente. Je lui ai dit que j’avais une augmentation de revenu temporairement. Elle m’a répondu comme un message pré-enregistré que j’allais recevoir des formulaires par la poste. Je l’ai obstinée à ce qu’elle change la case à son écran, vu qu’elle était dans mon dossier pour l’ajuster immédiatement. Elle n’a jamais voulu le faire parce que selon elle, c’est votre manière de procéder. Non! Je savais que ça allait m’embourber, me nuire, me tomber dessus comme un poids de lourdeur bureaucratique, aux conséquences dévastatrices dans ma structure financière et mon mode de vie.

En décembre, ils ont pris la décision de m’envoyer les formulaires, que j’ai reçus fin janvier. De plus, ce n’était pas les bons mois qu’on m’avait livrés. D’ailleurs, nous étions plus proches de la fin de mon contrat, et je savais déjà que le retour à la normalité allait être compliqué. Ce qui fût le cas ; ils m’ont exclue et laissée sans support pendant une année.

Le dommage était déjà fait, et personne n’a pu m’aider parce que l’impuissance se caractérise dans chaque niveau de palier administratif, et je le sais, car je suis passée dans chacune de ses strates, jusqu’à vous maintenant, qui en se collant sur la loi, passera à côté d’un paquet de vérités.

Sachez que le bénéficiaire n’a aucune possibilité de bon sens par rapport au système, et que sa parole passe comme dans du beurre à chaque étape. Vous ne voulez pas savoir ce que nous vivons parce que vous n’avez aucun moyen pour que ça change. Changer les lois est la seule façon de faire, donc c’est à elles que je vais continuer de m’en prendre. 

Je me retrouve à payer 2500$ parce que le ministère n’a reconnu qu’un pourcentage de sa responsabilité. Moi qui ai pris les miennes, j’encaisse les leurs en plus. Je ne suis pas capable. Je n’ai pas l’argent. Je n’ai pas celui non plus qui me permet de bien passer mon mois.

Une erreur administrative ne crée pas de droit, à ce que mon avocate me dit. Et c’est très injuste!

Parce qu’ils n’ont pas la finesse pour que l’expérience soit efficace, simple et productive pour l’État, moi qui ai tout fait pour éviter ces problèmes que j’ai vu venir « gros comme le bras » afin que ça n’arrive pas. Tout cela me perturbe profondément.

J’ai refait une demande en février suite au conseil de M. Pronovost. S’ils l’acceptent, je ne sais pas encore, est-ce qu’ils continueront à ne pas reconnaître mes dépenses ? J’ai constaté que c’est un dossier en casse-tête. Plusieurs morceaux sont gérés par beaucoup de fonctionnaires différents, et les pièces ne communiquent pas ensemble. C’est difficilement assemblable.

Faites ce que vous avez à faire. Je sais que ceci n’est qu’une étape dans le processus, mais cette injustice est irréparable. Ce qui reste à compenser sera mené jusqu’au bout, jusqu’à une réforme du système. Je vais en prendre les moyens. « Le système écrase le citoyen, il ne sert pas à l’aider, comme il devrait le faire à la base. »  (Yvon Picotte)

Soyez béni. Merci.

J’ai joué fair play, mais effectivement cela n’a servi à rien vu que j’acceptais l’entente. En fait, j’ai bénéficié d’avoir accès à mes parents biologiques et leur sagesse, vu que mon coach est mort. Je les ai consultés pour donner suite à tout ce qui avait avancé cette semaine, et ils m’ont recommandé de prendre l’entente hors-cour. J’ai accueilli, mais j’ai acquiescé quand j’ai vu du bleu cobalt, mauve pâle entouré de blanc. J’ai vu la voie à suivre. C’est pour ça que j’ai finalement accepté le compromis.

L’audience a duré dix minutes, le temps que les juges reçoivent le document de l’entente. Mon message n’a pas été pris en considération, rien n’a changé la trajectoire du processus TAQ. Je ne sais toujours pas ce qui se passe à la suite de cela, incluant s’ils me reprennent dans le programme avec mon foyer de dépenses de la nouvelle loi ou celui qui est plus juste pour mes besoins d’entrepreneur. Il n’y a rien de clair en sortant de là.

C’est alors que je me colle au plan et que la prochaine étape est d’aviser la ministre de la Solidarité sociale, Mme Rouleau, que le reste de mes dommages proviennent de son système et de son ministère. Je tente même de solliciter qu’elle trouve des super pouvoirs pour faciliter le processus bureaucratique afin d’aider la bénéficiaire que je suis et pour régler la situation une bonne fois pour toutes.

C’est alors que vous aurez la suite politique dans la prochaine chronique, mais pendant ce temps, je fais suite au récit de mes chroniques antérieures, avec une mise à jour sur comment ça avance.

Je vous avais dit que j’étais en attente pour un poste à temps partiel dans un bureau de comptables comme adjointe exécutive. Ça va aller en septembre si ça commence, vu que celui qui m’engagerait a pas mal de vacances entrecoupées cet été et n’est pas assez là pour encadrer mon apprentissage. Il m’a dit que si je trouvais une meilleure opportunité d’emploi, de la prendre, même si je trouvais que la sienne était déjà assez dure à battre. Mais il y avait des irritants, comme les quatre bouts de chantier en construction sur l’autoroute pour me rendre au bureau, le prix de l’essence, le fait que je n’aie plus de linge de bureau, la compression de trois jours par semaine de mon temps dans des chiffres et devant un ordinateur… Il y a beaucoup de contorsions devant le tableau de cette possibilité.

Quand j’ai su ça, je me suis essayée à la quincaillerie près de chez moi, comme caissière. Mon c.v. est trop percutant pour ce type de poste, je n’ai pas eu d’appel, bien que j’aurais pu me rendre à pied, j’aurais eu des problèmes avec l’imposition de rentrer dans un syndicat.

Quand je sonde mon cœur, c’est dans ma spécialité que j’ai le goût d’œuvrer, d’avoir la flexibilité pour être là pour mes enfants en même temps. Juste cette semaine, j’ai eu trois imprévus comme une cheville tordue dans le cours d’éducation physique… C’est tellement important pour moi.

J’ai donc entamé la chasse à la firme de marketing web pour me promouvoir et développer davantage mon business pour pouvoir bien en vivre. C’est ça que j’aime. À date, j’ai ciblé 26 agences francophones et je regarde tout ce que le marché offre. Mais ça revient toujours à ma plus grosse difficulté depuis que je suis travailleur autonome, c’est-à-dire depuis 2005. Je suis une pionnière qui sème pour l’évolution, l’innovation, la conscience dans son cheminement. Mes quatre enfants ont changé la trajectoire et l’orientation de mes besoins/finances et priorités de vie.

Mais juste ça, j’ai de la misère à y arriver parce que c’est constant de s’occuper de ses besoins naturels et que mes revenus ne le sont pas. De dire que j’ai un système de finances qui supporte le volet expansion de la clientèle n’est jamais arrivé. Pis là, tu fais quoi ? Tu t’endettes ? Aucune de ces agences n’offre des garanties que leur succès va fonctionner pour toi. C’est un cul-de-sac. Je ne sais pas ce que je vais faire avec ça. Les finances doivent se manifester et ça fait presque 20 ans que ça ne le fait pas. Cela dit, j’ai la certitude que tout ceci va finalement payer plus tard. Je ne fais pas tout ça pour rien. Et que l’État va être content d’avoir investi sur moi.

Soyez bénis.

Julie L.

 

Visitez notre page Gratitude

Visitez-nous sur notre page Facebook

 

Mes dédales administratifs (13ème partie) Mes dédales administratifs (13ème partie) Mes dédales administratifs (13ème partie) Mes dédales administratifs (13ème partie) Mes dédales administratifs (13ème partie) Mes dédales administratifs (13ème partie)