Mycoses vaginales : et si on traitait l’intestin
Les crèmes antibiotiques n’avaient pas pu renverser la mycose vaginale dont souffrait Isabelle. Elle a donc essayé une autre méthode plus efficace.
Depuis presque un an, Isabelle, 25 ans, souffre de mycoses vaginales à répétition. Avec son gynécologue, elle a essayé différentes crèmes antibiotiques mais sans succès. Cette gêne constante, parfois douloureuse, affecte aussi sa relation avec son compagnon avec qui elle n’ose plus avoir de rapports sexuels.
Les troubles mycosiques sont toujours en relation avec le microbiote intestinal où peuvent migrer les souches fongiques responsables de ces infections.
Je questionne Isabelle sur sa digestion et son alimentation: elle présente de la constipation chronique et des ballonnements fréquents.
Lorsqu’elle était adolescente, elle mangeait des pâtes ou des pizzas tous les jours, par facilité. Cette alimentation a certainement altéré son microbiote intestinal et vaginal, d’autant plus que cette période est une étape importante pour la constitution d’une flore vaginale équilibrée. Les traitements antibiotiques répétés au cours de l’année ont amplifié le problème, en détruisant aussi les bactéries protectrices qui auraient pu pallier cette dysbiose.
L’alimentation de Léa est riche en laitages: trois yogourts au lait de vache par jour et un chocolat au lait en fin d’après-midi. Les produits laitiers sont acidifiants pour l’organisme lors de leur métabolisme.
Les produits de vache sont une source d’acides forts comme l’acide chlorhydrique ou phosphorique. Ceci perturbe le microbiote et favorise le développement de la flore fongique. Par ailleurs, le lactose des laitages (le sucre du lait), comme les autres sucres, nourrit les microchampignons de cette flore tels que le Candida Albicans qui est probablement le responsable de cette mycose.
Je fais remarquer à Isabelle que son petit déjeuner est très riche en glucides car il est constitué d’une banane, d’un kiwi, de pain blanc et un café (qui en passant est acidifiant) sucré. En plus de nourrir la flore fongique de son intestin, les glucides sont souvent mal digérés le matin car c’est le moment où l’estomac sécrète principalement des lipases et des protéases (enzymes digestives) réservées à la digestion des lipides et des protéines.
La priorité est de mettre en place une nouvelle façon de manger comprenant moins de glucides, de façon à éviter de nourrir la flore fongique et à équilibrer le microbiote.
Pour le petit déjeuner, Isabelle est partante pour manger des œufs, accompagnés d’un peu d’un beurre d’amandes ou de cashew sans sucre.
Elle boira son café, mais cette fois elle va maintenant ajouter une cuillère à thé de beurre clarifié (Ghee) au lieu du sucre.
Pour le midi et le soir, elle privilégiera les repas riches en fibres solubles douces pour les intestins (afin de nourrir les bonnes bactéries du microbiote) et faibles en glucides, par exemple : haricots verts, asperges, poireaux, artichauts, lentilles, salades variées et graines de chia. Comme dessert, elle aura le choix entre soit deux carrés de chocolat noir à 75 %, soit une poignée d’amandes ou de noix. Pour une collation, elle pourra se tourner vers des fruits locaux comme la pomme et la poire et un verre de lait d’amandes ou une poignée de graines de tournesol ou de citrouille non rôties.
Un mélange à infuser (alchémille millefeuille, cannelle et clou de girofle ou gingembre) apportera une action anti-inflammatoire et antiseptique. Enfin, pour soutenir le développement des « bonnes » bactéries du microbiote de Isabelle, je lui conseille de faire une cure de probiotiques de souches ciblées pour la femme, et de prendre de l’extrait de pépins de pamplemousse, 10 gouttes trois fois par jour, ou d’argent colloïdal.
Trois mois plus tard, les mycoses, la constipation et les ballonnements dont Isabelle se plaignait ont disparu. Elle a retrouvé une vie de couple heureuse.
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