Réflexion autour du Dieu des lucioles

Il y a cette petite lumière des mouches à feu qui brille dans la nuit et s’offre sans rien demander en retour. Il y a aussi cette empathie qui se donne tout entière sans rien demander en retour et qui, toujours, s’oublie, n’ayant d’autre pensée que de se demander ce que cette énergie peut faire pour améliorer les choses. C’est le vrai mystère de la nature. Quand on le ressent, ce sentiment d’empathie fait du bien à l’âme et génère une force spirituelle qui renforce l’immunité naturelle du corps physique. Ce n’est pas une sorte d’affection romantique limitée à un seul être vivant mais une énergie qui rayonne vers l’univers. C’est une énergie méconnue et que l’on pourrait confondre avec ce qu’on appelle ordinairement « l’amour ». Il existe aussi une autre émotion que nous nommons, à tort, amour et qui est une passion dévorante, tournée vers soi-même et égoïste : vouloir absolument être aimé. Au lieu d’aimer, on cherche à être aimé. Cette émotion cherche avant tout à recevoir de l’attention plutôt qu’à en donner. C’est sans doute ce qui explique pourquoi la plupart des couples souffrent l’enfer. À la moindre provocation, la moindre frustration, ce pseudo amour risque de dégénérer en une horrible fréquence : la jalousie. Après l’incendie irrépressible des sens relié aux organes génitaux, on ne compte plus les couples qui sombrent dans la frustration et l’ennui. On pourrait en dire autant du sentiment éprouvé par des personnes religieuses et dévotes dont l’idée n’est pas d’expérimenter la science de la réalisation du soi mais bien de trouver une façon de s’accaparer du pouvoir, des richesses, du prestige ou de sauver leur peau. Est-ce que cela explique pourquoi les églises sont vides, ou presque, et qu’on interdise aujourd’hui, un peu partout en Occident, le port de signes religieux dans la fonction publique? Il y a sans doute d’autres raisons plus occultes qu’il serait trop long de mentionner ici. Heureusement, nous trouvons aussi la véritable dévotion religieuse. La petite lumière qui ne se fait pas trop remarquer et qui jamais ne pense à soi. Il existe de vrais moines, de vrais mystiques et de vrais religieux. Quoi qu’il arrive, leur dévotion n’éprouve que de l’amour et de la gratitude envers leur divinité, leur conscience infinie ou envers leur guide. Leur amour divin est embrasé par le désir transcendant d’agir dans cette conscience ou en son nom. Dans quelle dimension trouve-t-on cette dévotion là? Pas seulement dans l’amour inconditionnel des lucioles pour les jardins et les ruisseaux. Il en est ainsi quels que soient la divinité ou le chef religieux. Les disciples de Bouddha, de Krishna, d’Allah et du Christ obtiennent tous leur part de béatitude céleste. La religion n’a pas grand chose à voir avec ce genre de spiritualité immanente. Il y a bien sûr des gradations puisque tout est graduel dans la nature. La hauteur et la qualité des joies intérieures obtenues sont subordonnées à la pureté du sentiment qu’on éprouve. Ce sentiment n’est jamais subordonné à l’aspect que prend l’objet de notre dévotion. Les membres des sectes de toutes allégeances ne seront probablement pas d’accord avec cet état des lieux, mais cela ne change rien à l’affaire. Quels que soient les différents aspects sous lesquels la conscience infinie se révèle, c’est l’oubli de soi-même qui communique à l’âme les germes de son évolution.

Quoi qu’il en soit, notre monde est en train de changer. Les marées vont monter de plus en plus. Les glaces qui recouvrent le pôle Nord fondent et l’âme éternelle s’éveille en nous. C’est un phénomène irrévocable. On se rend compte que la terre et le ciel n’existent pas par hasard. L’observation d’un nombre de gens grandissant aujourd’hui va jusqu’au fond des choses. Une présence oubliée se réveille en nous. Beaucoup d’entre nous  s’aperçoivent que derrière les phénomènes de la nature se trouve un champ de conscience universelle. De plus, tout porte à penser que ce champ de conscience est immatériel; c’est-à-dire que son origine n’est pas due à une réaction de divers éléments physiques, chimiques ou autres. La science actuelle, on le sait, est une science de faits et non de causes. C’est une discipline imparfaite. On sait donner la mort mais on ignore tout sur ce qui donne la vie. On cherche des réponses. On veut connaître la cause de toutes les causes. En astrophysique comme en biologie, il nous manque une philosophie de l’expérience. On note des faits, on observe les résultats d’une expérience, mais on ignore comment cela se fait et pour quelle raison cela se fait. En allopathie, on diagnostique une maladie sans se poser la question : pour quelle raison cette maladie est-elle survenue?

On observe par exemple l’hypertrophie d’une glande, mais on ignore pourquoi elle s’est mise à grossir. Il y a bien quelques hypothèses par-ci par-là, mais les théories n’ont rien à voir avec la réalité. Je ne voudrais nullement tomber dans le piège de l’antiscience, car il est certain que l’étude des éléments naturels est une bonne chose. Mais pour beaucoup d’entre nous, le nouveau questionnement semble être le suivant : comment se fait-il que toutes les études physiologiques des éléments matériels ne nous apprennent absolument rien sur le mystérieux dynamisme qui préside à la transformation de ces éléments? En admirant, chaque printemps, la lumière qui émane du corps des lucioles au-dessus des ruisseaux, je me demande si la science contemporaine, que l’on dit « positive », ne devrait pas commencer à devenir plus spirituelle et ainsi permettre à ceux qui la pratiquent d’entrevoir la cause première de toute chose à travers la substance de toute chose. D’où vient cette lumière et quelle en est la fonctionnalité? Ce serait un vrai saut quantique, un véritable changement de paradigme. Le grand historien André Malraux n’a pas dit que le 21e siècle serait religieux, il a dit qu’il serait spirituel. Je vous laisse méditer sur la nuance.

Durant mes études universitaires, j’ai vu que classer des faits et des dates historiques était une activité passionnante pour certains. Partiellement connaître, par exemple, le génome humain peut sans doute aider à faire avancer un certain savoir. Mais est-ce suffisant? Ce que nous voudrions  surtout savoir c’est dans quelles conditions et sous l’empire de quelle volonté s’opèrent les multiples productions de ce fameux génome. Pour tout vous dire, j’aimerais marcher dans les traces de Fulcanelli et des alchimistes de l’art sacré qui réfléchissaient au symbolisme hermétique. Comme eux, je n’arrive pas à me contenter d’une simple identification des corps. Comme beaucoup d’entre nous désormais, je réclame la connaissance du secret de l’élaboration des corps. Par quelle magie la vie donne-t-elle la vie? Car nous savons beaucoup de choses à propos des éléments de la nature, mais nous ne savons pratiquement rien sur la nature elle-même. Nous savons l’analyser et la détruire, mais nous sommes incapable de créer ne serait-ce qu’une seule petite aile de luciole ou de libellule. Je veux dire une aile véritable, une aile qui vole et qui appartient à un être vivant autonome qui peut se reproduire; il ne s’agit pas d’une aile en plastique « made in China », vous l’aurez compris. Et si, comme on nous l’annonce à grands renforts de propagande liée à l’intelligence artificielle, nous parvenions à créer, un jour, un être vivant artificiel, cela ne fera que reculer le problème puisque ce sera un ingénieur déjà vivant qui aura créé ce prodige justement appelé « artificiel ». Je me trompe peut-être, mais pour vraiment créer il faudrait créer à partir de rien et non se servir de ce qui est déjà vivant et qui a déjà été créé. Sinon, ce n’est qu’une parodie de création, une simple imitation du vrai prodige cosmique originel. Nous pouvons défaire ce que nous avons fait, mais nous ne pouvons pas refaire ce que nous défaisons dans la nature. Nous pouvons détruire une luciole, mais qui peut en créer une? Il n’y a qu’à survoler les territoires dévastés du Nord du Québec pour réaliser l’ampleur de nos erreurs. Les affreuses coupes à blanc des industries dans l’ensemble de nos forêts ancestrales en sont de bien tristes preuves. Nous savons mettre des bébés au monde, mais nous ne savons rien sur l’origine de la vie elle-même. On nous inculque une éducation sur des faits matériels innombrables, mais on ne nous apprend rien sur l’origine de la conscience. Lorsque quelqu’un cherche à découvrir la force occulte sous l’influence de laquelle les miracles de la nature s’accomplissent, il se fait traiter, le plus souvent, d’illuminé dans les médias. Ce qui m’intéresse ici, c’est de rechercher l’animateur inconnu du cosmos, le grand magicien, l’agent qui est à l’origine de toutes les merveilles qui nous entourent.

Un exemple banal est de rappeler que deux volumes d’hydrogène combinés à un volume d’oxygène donnent de l’eau. Tout le monde sait cela, mais la formule est imparfaite. En effet, qui nous enseignera qu’il est impossible d’obtenir une seule goutte d’eau en appliquant à la lettre la formule H2O? Pourquoi cette formule, qui est chargée d’expliquer la production de l’eau, ne nous permet pas d’en produire? Vous pouvez défier n’importe quel chimiste de créer une seule goutte d’eau en mélangeant de l’oxygène à de l’hydrogène. Même s’il respecte les volumes recommandés, sans un troisième élément, les deux gaz refuseront toujours de se combiner. L’agent essentiel capable de provoquer l’union des deux gaz c’est le feu. Sans l’intervention du feu, sous forme d’étincelle ou autre, la formule H2O est inefficace. Par analogie, ce simple exemple peut nous montrer qu’il manque, à nos explications scientifiques, quelque chose d’important. Une véritable démonstration scientifique devrait nous donner l’ensemble des données d’une opération, mais elle ne le fait pas parce qu’il lui manque quelque chose d’absolument essentiel. Les temps sont peut-être venus de ne plus considérer nos hypothèses comme des certitudes.

Une grande révolution silencieuse est sur le point de transformer le monde : c’est la révolution des consciences. De nombreux savants travaillent à réparer l’erreur grave qui dominait toute la science d’hier et l’empêchait de reconnaître qu’un principe universel immatériel anime la matière. C’est ce principe immatériel que nous retrouvons partout dans la nature. Comment les lucioles transforment-elles en lumière une partie de leur énergie vitale? Serait-ce grâce à ce principe immatériel qui les anime? Et il ne faudrait pas, en donnant des explications de l’ordre d’une oxydation chimique hypothétique, reculer la question au lieu de la résoudre comme on l’a souvent fait en science par le passé. Ce serait prendre l’oxydation pour une cause alors qu’elle est seulement une résultante. Une résultante de quoi?  De la présence de la vie immatérielle qui anime les lucioles, de même que tous les êtres vivants, à quelque règne qu’ils appartiennent. Le chaos social et écologique du monde moderne viendrait-il de l’absence totale de ce principe immatériel au sein des programmes d’éducation?

Une chose reste certaine : l’angoisse du matérialisme vient du fait qu’il s’agit d’une théorie qui ne tient pas compte de l’agent igné, c’est-à-dire du principe actif sous l’influence duquel s’opèrent toutes les transformations de la matière. Ce principe est pourtant la base de l’énergétisme. Le malaise actuel de la société vient de l’exclusion systématique de cet esprit. L’esprit scientifique nie systématiquement ce qu’il ne peut quantifier. C’est une attitude qui n’est pas du tout scientifique. Il faut espérer que la révolution de la conscience qui se déroule sous nos yeux, partout dans le monde, est sur le point d’apporter aux sciences connexes le caractère spirituel qui leur manquait : on découvre la volonté supérieure et le dynamisme actif universel  caché au cœur des choses et des êtres. C’est ce que les Anglais nomment God quand ils s’exclament pour un oui ou pour un non « oh my God! ». C’est un mot qui provient du mot « Gûdo » dans l’ancienne langue Teutonique et qui signifiait « ce qui doit être invoqué ». Le mot Gûdo provient lui-même du nom « Baal-Gaud » (prononcer gôd) qui signifiait dans la langue millénaire de Babylone « ce qui doit être adoré ». Le principe actif qui sous-tend l’univers est adorable et il se manifeste à nous lorsqu’il est invoqué. Au commencement de toute chose était le Verbe, le Logos, c’est-à-dire l’invocation. On redécouvre lentement, indépendamment, la vraie signification du mot Dieu et cette redécouverte se fait naturellement, individuellement, sans être nécessairement obligé de faire appel à une organisation sectaire religieuse institutionnalisée, Occidentale ou Orientale. Le Dieu des lucioles et des étoiles est essentiellement libéral et amical, il n’est pas de nature jalouse, vengeresse ou colérique. On remarque que les instruments de nos laboratoires ne sont pas forcément dans l’erreur, mais ils indiquent la vérité dans une limite si restreinte que leur vérité ne nous apprend pratiquement rien sur le sens de notre existence. Les microscopes, télescopes, ordinateurs bio-quantiques les plus sophistiqués ne sont que des extensions de nos perceptions sensorielles ou mentales limitées. Ces instruments sont dans l’impossibilité de nous montrer l’élément vital essentiel qui anime le vivant parce que cet élément est du domaine du merveilleux. Je rêve du jour où le merveilleux deviendra scientifique. Cet agent, qui est à l’origine de la force vitale, est invisible pour les yeux, impalpable pour le toucher, inaudible pour l’oreille, inodore pour l’odorat, et inconcevable pour l’intellect. Il s’agit vraiment d’une étonnante merveille. C’est une des raisons pourquoi la science matérialiste n’a pas pu le trouver. Tant que la science restera positive dans ses faits, mais négative dans son esprit, elle ne le trouvera pas. C’est précisément le principe de l’esprit vivant qui nous permet de pénétrer le mystère de la vie, d’en comprendre le sens et de l’identifier enfin à l’intelligence suprême, conscience lumineuse et souveraine des univers infinis, Principe Vital Essentiel, Lumière des lucioles et des étoiles filantes. La présence de ce principe actif divin au cœur du vivant est le radar par lequel les grands oiseaux migrateurs parviennent à s’orienter; c’est aussi la boussole secrète des saumons sauvages qui, après avoir visité les vastes océans, retrouvent comme par enchantement le petit ruisseau où ils ont pris naissance. La présence de cet agent divin qui nous anime est aussi à l’origine de nos intuitions mystérieuses, de nos déjà-vus, de nos voyages de mort imminente, de nos canalisations archangéliques, de nos projections astrales, de nos rémissions spontanées, de nos contacts avec les êtres décédés qui nous sont chers et de bien d’autres phénomènes dits « inexpliqués par la science matérialiste. Il y a en nous des profondeurs qui nous échappent complètement et qui doivent être retrouvées et enseignées pour redonner un sens à la vie. Nous avons perdu une grande partie de notre magie à la suite de notre incrédulité. L’animation de la matière n’est qu’une résultante de la présence de ce grand principe divin et non une cause. Toute l’erreur de la civilisation matérialiste est là. Ressentir intuitivement  la présence d’un Esprit Inconcevable en toute chose et dont nous sommes des parties atomiques intégrantes, nous aiderait à remonter du concret à l’abstrait, du scepticisme matériel au spiritualisme pur. Le champ des connaissances humaines s’en trouverait agrandit et il deviendrait possible de réaliser l’harmonie entre la Terre et le cosmos, entre l’Être Divin et l’être humain et entre l’humain et l’humain.

Chacun en éprouvera la plus grande somme de bonheur dont il est susceptible. On ne pourra pas forcer les choses, car la loi est d’une belle simplicité : nous déterminons nous-mêmes le caractère et la qualité de notre vie intérieure par les causes que nous avons générées durant nos vies antérieures. Nous obtenons donc infailliblement la qualité de joie qui convient le mieux à notre tempérament et la quantité que nous avons méritée. Nous vivons en plein mystère dans un monde magique dont les images passent comme un rêve. Tout cela n’est-il que pure imagination? Seul le Dieu des lucioles pourrait nous donner la réponse. Et s’il suffisait de l’invoquer spontanément pour qu’Il nous inspire et nous dise enfin une bonne fois pour toutes ce que nous sommes venus faire sur cette planète?

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