Si je m’écoutais… je m’entendrais …
Notre vie folle, « garder le rythme » comme le proposait une publicité, toujours dans l’action, toujours à réaliser, à accomplir, mais avec qui suis-je en compétition ?
Il y a peu, une publicité mettait en scène deux couples de parents qui renchérissaient sur les formations qu’ils donnaient ou procuraient à leurs enfants jusqu’au niveau intra-utérin. Bref, on y concluait qu’élever un enfant, ce n’est pas une compétition.
C’est normal de vouloir le meilleur pour nos enfants, nous sommes tous de bons parents ; leur laisser le temps d’être ce qu’ils (elles) ont à être, c’est important. Mais là n’est pas mon sujet.
L’idée est de prendre conscience que nous sommes tout le temps occupés. Dans une conférence, il y a un bout de temps, Gerald Jampolsky, un avocat réputé ayant atteint des sommets dans son domaine (autos de luxe, villa avec vue sur le Golden Gate), a eu une réflexion : « is that what it is all about ? » Il nous partageait sa réflexion que, malgré son immense succès dans la vie, il manquait quelque chose.
Je me pose la question : Est-ce que de me tenir tout le temps occupé, travailler sans cesse, serait un leurre ? Une forme de fuite ? Un schéma de société auquel j’adhère ? S’exprimer n’est pas seulement parler, nous nous exprimons aussi dans nos gestes, dans nos actions et le corps parle par des malaises, des douleurs…
L’idée ici est que nous parlons beaucoup, écoutons peu. Nous parlons (actions), mais est-ce que nous écoutons profondément ?
Toujours dans l’action, c’est un peu comme si on agitait sans cesse la boisson pétillante. Prendre le temps de se retirer du pétillant de la vie, la course folle, permet de goûter à la boisson pétillante avant de l’épuiser.
Il en va de même avec soi. Notre société valorise beaucoup le volet intellectuel, le cerveau en ébullition. Il a aussi besoin de repos, de se régénérer.
Dans cette course, nous malmenons notre corps. Il n’arrive pas à ralentir de la journée à toute vitesse, non seulement du travail, mais aussi d’aller porter l’un au soccer, l’autre à son cours de ballet.
Course folle où je n’ai même plus de place pour moi. Et je m’occupe de mon corps seulement quand j’en ai tellement abusé qu’il crie. Alors interviennent les réparateurs, les somnifères, suivis des wake up, je vous passe la suite.
Le stress ayant des effets, nous devenons plus raides ; « c’est l’âge » , me direz vous ? Pas certain. Prendre le temps de retrouver et conserver sa mobilité, l’aisance de mouvement naturelle, a des bienfaits non seulement sur le corps, mais aussi sur l’esprit.
Après plusieurs années, j’ai pu mettre des mots sur le travail que je fais en massothérapie. Je cherche à redonner l’aisance de mouvement naturelle ; mon but n’est pas de détendre le muscle (bien que je le fasse), mais bien de lui redonner sa fonction naturelle.
Je propose des mouvements et le corps de mon client répond, parfois avec une résistance que j’apprivoise peu à peu, non pas en confrontant, mais en apprivoisant. C’est comme un dialogue intuitif qui s’installe, une conversation où chacun y trouve son compte sans confrontation, en tout respect. Le résultat est un apaisement qui va au-delà du physique, un apaisement qui est plus global.
C’est habiter son corps, c’est prendre le temps d’écouter le corps qui s’exprime sans paroles, c’est apprendre à écouter un autre langage.
Si je m’écoutais… je m’entendrais.
Prendre le temps de soulager les douleurs dans un premier temps, c’est l’urgence, ensuite prendre le temps de vivre avec et dans mon corps.
Une séance de Trager dure environ 75 minutes. En apportant des sensations de relaxation, les muscles aussi relâchent. Les articulations se délient, le « hamster » se repose, car c’est le système nerveux qui entretient les tensions généralisées.
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