Le sucre, ce fléau invisible

Pourquoi parler du sucre aujourd’hui ?

Le diabète, les maladies cardiovasculaires, l’obésité, l’Alzheimer et la démence, les troubles de comportement, les enjeux de santé mentale sont de plus en plus omniprésents dans notre société. Dans les dernières années, les données sont de plus en plus inquiétantes ; notre peuple est de plus en plus malade et ce, de plus en plus tôt. Il est plus que temps d’adresser ces enjeux en portant l’attention sur le grand dénominateur commun : le sucre.

Saviez-vous que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande de consommer moins de 25 grammes de glucides par jour ? Pourtant, le Québécois moyen, âgé d’un an et plus, en consomme 100g par jour.

Considérant que 38% de la population de plus de 15 ans se situe à un niveau élevé de détresse psychologique[1], 50% disent avoir des problèmes de sommeil[2], 85% rapportent que ça affecte leur vie quotidienne (énergie, humeur, concentration) et que, dans les milieux de travail, 38% des employés disent vivre une détresse psychologique. Entre 12 et 16% rapportent des symptômes d’anxiété ou de dépression. [3] Il serait plus que temps de regarder ce que l’on a mis en place comme société pour se rendre là.

Et si le coupable était le sucre ?

Le rôle du sucre dans le cerveau : La dopamine

Sachant que le sucre est huit fois plus addictif que la cocaïne, trouves-tu que c’est logique qu’il soit aussi présent dans notre alimentation nord-américaine ?

Avant tout, je crois qu’il est nécessaire de comprendre la base du fonctionnement du sucre dans le cerveau. Le sucre, quand il entre dans ton cerveau, libère de la dopamine, cette hormone du plaisir et de la récompense. C’est là que tu ressens un « high » de bonheur. Après la montée, vient la descente, la chute, le vide. Pendant le creux, le cerveau veut le combler en recherchant la dopamine. Le cercle vicieux s’enclenche.

Ton cerveau associe le sucre à la récompense. Le sucre ne nourrit pas ton corps, mais il entraîne ton cerveau, comme une drogue, à toujours chercher sa dose.

De plus, les liens sont de plus en plus présents entre la consommation de sucre et les enjeux de santé. Je t’en partage quelques-uns ici :

Cerveau

  • De plus en plus d’experts appellent la maladie d’Alzheimer, le diabète de type 3 parce qu’elle est liée à une résistance à l’insuline dans le cerveau. Les neurones n’arrivent plus à utiliser le glucose correctement.
  • Les personnes âgées qui présentent un taux de glucose sanguin plus élevé, même sans diabète, présentent un plus grand risque de démence.

Santé cardiovasculaire

  • Une consommation élevée augmente le risque de maladies cardiaques de 38 % (JAMA Internal Medicine, 2014).

 Poids et foie

  • Le sucre favorise le stockage de graisse abdominale et peut mener à la stéatose hépatique non alcoolique (foie gras).
  • Un seul soda par jour augmente le risque d’obésité de 60 % chez les enfants (Lancet, 2001).

Santé dentaire

  • Principal responsable des caries (OMS, 2017).

Énergie et sommeil

  • Les pics d’insuline causés par le sucre entraînent des crashs énergétiques → fatigue, irritabilité, mauvaise qualité de sommeil.

Le sucre se cache partout!

À ta grande surprise si tu ne le savais pas, le sucre est l’ingrédient secret pas vraiment secret de l’industrie alimentaire. Quand les gras et le sodium ont été diabolisés, l’industrie a dû user de stratégies pour que la nourriture goûte mieux et que les ventes augmentent. C’est donc devenu un ingrédient incontournable des aliments proposés en épicerie. Il faut donc comprendre que si tu consommes des produits transformés de l’épicerie, qu’ils soient desserts ou non, ils sont sucrés. Avant de revenir à une alimentation naturelle, je croyais sincèrement que parce que je ne mangeais pas de dessert, je ne mangeais pas de sucre. Comme beaucoup de gens, j’associais le sucre à un goût sucré. Aujourd’hui, j’ai compris que le sucre peut avoir plusieurs facettes, plusieurs noms, plusieurs étiquettes. Sache que peu importe le nom, ton corps les traite tous comme du sucre.

Classiques : sucre blanc (raffiné), sucre brun (cassonade), sucre à glacer.

Dérivés de canne : mélasse, sirop de canne, jus de canne évaporé.

Sirops industriels : sirop de maïs à haute teneur en fructose (HFCS), sirop de glucose, sirop de fructose, sirop de maltose, dextrose, sirop de riz.

Sucres « cachés » dans les étiquettes :maltodextrine, saccharose, invert sugar (sucre inverti), caramel (quand utilisé comme additif sucrant).

Jus de fruits : concentrés, ajoutés, sucre de dattes, sirop de dattes.

Naturels : miel, sirop d’érable, sucre de coco.

Des noms bien différents, mais les résultats sont les mêmes : pics de glycémie, dépendance, stockage en gras.

Qu’en est-il du marketing ?

L’industrie a su bien déjouer le consommateur grâce à ses étiquettes « sans sucre » et « naturel ». Les produits identifiés comme « sans sucre » présentent, dans la grande majorité du temps, des ingrédients qu’on peut retrouver dans la liste mentionnée plus haut et qui ont un impact sur la glycémie du corps. Il faut donc devenir habile à décoder la liste des ingrédients pour pouvoir préserver notre corps. Même les sucres dits « naturels », comme le miel, ont un impact, moins grands que les sucres industriels, mais un impact tout de même. La clé : se libérer de notre dépendance.

Comment se libérer du sucre ?

Plusieurs astuces permettent de se libérer du sucre. La première réside dans le choix des aliments qu’on dépose dans notre assiette. Privilégier des aliments naturels (ce qui se chasse, se pêche, se cueille, protéines, bons gras, fruits et légumes). La deuxième astuce, c’est de stabiliser la glycémie grâce au jeûne intermittent, à la cétose et à l’activité physique. Parce que nourrir ton corps, ta tête et ton cœur, c’est essentiel pour te libérer de l’addiction.

En terminant, parce que le sucre ne fait pas juste endommager et engraisser ton corps, il épuise également ton cerveau. Libérer ton corps du sucre, c’est t’offrir ta pleine puissance. Ton corps t’offrira une énergie stable, plus de clarté et une puissance renouvelée. Tu protégeras ta mémoire, ton focus et ta santé mentale.

[1] Échelle K6, Statistiques de santé et bien-être selon le sexe, MSSS.gouv.qc.ca

[2] Le soleil, 15 mars 2025, Gabrielle Pichette, Sondage Léger

[3] Université de montréal, Santé mentale au travail : un enjeu préoccupant, Martin Lasalle, 27 oct 2023

 

 

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