Nous sommes des particules de lumière divine

(3ème partie)

Sous l’influence mystique du guide intérieur caché dans notre cœur, nous ressentons tous mystérieusement que rien n’arrive de manière accidentelle. Intuitivement, nous « savons » tous que tout est inclus, impliqué, intégré, englobé et comme enchâssé dans une immense danse cosmique ultimement bienveillante, elle-même superbement orchestrée par des lois divines inviolables. « Rien n’est séparé de rien » dit David Bohm, un des physiciens les plus éminents du 20ème siècle.

Notre perception des choses est confidentielle et ésotérique. Tout se passe dans le secret du cœur. Les intuitions reçues de notre guide intérieur sont confirmées par ce que nous enseignent nos guides instructeurs extérieurs. Pour notre assainissement de conscience, de grands remous et de grandes menaces existentielles sont parfois créés par la nature matérielle qui agit comme une courroie de transmission entre Dieu et nous tous et toutes qui évoluons vers l’Absolu avec plus ou moins d’ardeur. Il ne faudrait pas en être déboussolé outre mesure puisque ces mêmes dangers peuvent aussi être instantanément éliminés par des intercessions surnaturelles. Dieu est l’ami véritable de tous les êtres sans exception. Dieu nous aime, Dieu nous bénit, Dieu nous protège et Dieu nous guide. Ce qu’il défait, il le refait, et ce qu’il fait, il le défait dans un cycle sans fin. Si une âme est protégée par l’Esprit Suprême, nul ne pourra la détruire; et si une âme ne prend pas refuge en Lui, nul ne pourra la protéger, quelle que soit sa conception de la réalité. Chacun s’en va là où il a mérité d’être.

Le problème est que l’homme actuel ne mène pas une vie conforme à sa nature spirituelle et qu’il ignore sa position constitutionnelle dans l’espace. Il n’est pas non plus en conformité avec sa biologie physique. Ayant ainsi perdu les ancrages qui nous unissent à nos racines ancestrales matérielles ainsi qu’à nos origines célestes, nous sommes devenus artificiels. Étant artificiel, l’homme est devenu faible et vulnérable. Devenu faible, il est par conséquent facilement manipulable et on le conditionne à accepter pour son malheur toutes sortes de fausses croyances et de contre-vérités. C’est pourquoi nous avons le plus grand mal à ressentir le rythme de la Totalité Universelle dans les injustices apparentes que nous impose la volonté divine agissant en symbiose avec notre propre karma. Bien que nous ayons tout oublié de nos vies passées, les mémoires akashiques du cosmos se souviennent des moindres éléments de nos expériences antérieures. Selon les anciennes révélations bibliques, coraniques et védiques, un observateur universel existe en nous sous la forme d’un incorruptible témoin. Le Coran le nomme l’Ange de la mort. Pour la Bible, c’est l’Esprit Saint. Le sanscrit le nomme upa-drasta, ou l’ultime observateur. Tout est signalé scrupuleusement dans les chroniques éthériques d’upa-drasta. Nos désirs, actions et pensées sont observés par ce témoin au tréfonds de notre subconscient. Les Védas le nomment aussi Paramatma, la Super-Âme invisible, mais subtilement présente au centre de chaque atome.

D’après la sagesse intemporelle du Vedanta, cette présence omnisciente et omniprésente dirige la nature matérielle de manière à ce que les circonstances soient en corrélation avec le karma de tous les êtres et qu’elles satisfassent leurs plans les plus variés, quelles que soient leurs traditions, leurs croyances ou leur position sociale. L’Âme Divine ne représente aucune religion spécifique et son universelle libéralité permet à tout un chacun de satisfaire ses penchants les plus secrets, des plus sublimes aux plus abjectes; sous sa guidance interne, les âmes individuelles font ce qu’elles veulent. Mais il y a toujours des conséquences, des enchaînements et des prolongements karmiques qui se répercutent dans cette vie comme dans la suivante. Les âmes individuelles représentent des sous-contrôleurs entièrement responsables de ce qu’elles pensent, de ce qu’elles ressentent et de ce qu’elles désirent. Qu’avons-nous bien pu faire dans nos vies passées pour avoir attiré aujourd’hui les peines et les chagrins qui sont les nôtres? Nous l’avons oublié, mais l’ange de la mort s’en souvient, car sa mémoire est impérissable.

On en arrive à se poser des questions qui peuvent paraître étranges. Quand on envoie un texto, par exemple, qui envoie le texto? Est-ce le doigt, est-ce le téléphone prétendument intelligent, est-ce le cerveau, les mains, les yeux? À bien y réfléchir, la conclusion irrévocable est que le texto est envoyé par l’être vivant, la partie essentielle de l’individualité, la particule de lumière immatérielle qui prête vie aux différents corps physiques qu’elle incarne de renaissance en renaissance. C’est ce principe vital qui décide d’envoyer un message, et qui décide à qui il s’adresse. Le corps est impliqué dans l’action, mais ce n’est pas lui qui prend la décision; la décision d’agir est prise par l’âme vivante, la particule de lumière vitale sans laquelle il n’y aurait ni corps, ni texto, ni rien.

C’est la vibration de l’être, son principe vital, qui révèle le monde de matière et non la matière elle-même. Car quand bien même le soleil illuminerait l’univers, sans la présence active d’un atome d’antimatière et d’éternité, rien ne verrait rien. Que nous l’appelions d’un nom ou d’un autre selon nos empreintes confessionnelles, la présence d’un principe vital est nécessaire pour révéler la lumière du soleil. Privée du champ unifié de la conscience qui l’insuffle, la stimule et la soutient, la matière demeure une énergie quasi inerte. L’Entité Vivante Primordiale est connaissance et information. Notre Mère Divine est informée de tout et chaque infime détail de nos existences ne lui est pas inconnu.

Sachant cela, nous devrions réaliser que tout ce qui arrive aux êtres en cheminement vers la libération ne représente qu’une suite d’examens plus ou moins périlleux. Plus l’examen est déconcertant pour la personnalité temporaire et l’ego que nous croyons être, plus la promotion sera grande. L’amour de Dieu pour Ses enfants est impénétrable. « Fortis est ut mors dilectio », nous trouvons cette petite phrase en latin écrite dans le Cantique des Cantiques et qui se traduit ainsi : « L’amour est fort comme la mort ». Six siècles après la disparition du Christ, Jean Climaque rappelait cette même phrase dans L’Échelle Sainte, son œuvre philosophique majeure, et ajoutait que « cela ne peut pas ne pas être, car cela fait partie des constances cosmiques de l’évolution vers l’essence du Principe premier qui maintient toute chose ». L’amour de la Mère Divine est un langage que les non-entendants entendent et que les non-voyants voient. La puissance de son pardon est semblable au parfum qu’une fleur projette sur les pieds qui viennent de l’écraser.

Au-delà des apparences, nous sommes des particules de lumière, des êtres de bonheur parce que, par constitution, nous sommes un avec le bonheur éternel; nous sommes des êtres libres parce que nous sommes par nature un avec la liberté suprême. En prendre conscience dans le silence du cœur peut transformer nos habitudes quotidiennes en créations extraordinaires. Si nous ne sommes pas heureux avec ce qui se passe dans notre vie, nous ne serons jamais heureux avec ce que nous voudrions qu’il se passe. Si nous sommes frustrés avec ce que nous avons, nous ne serons jamais heureux avec ce que nous voudrions avoir. Le grand mystère de la Divinité est présent ici et maintenant. Tout ce qu’on peut dire de l’Infini, on en trouve dès à présent dans l’être humain une image proportionnelle. La raison en est que Dieu a conféré à l’âme humaine la similitude avec Lui-même. Tout est simultanément un et distinct avec Dieu (« acintya bhedabheda tattva »).

Certains transcendantalistes enseignent avec un grand talent d’orateur que l’amour pour la merveilleuse individualité de Dieu serait une sorte de sentimentalisme puéril, fruit d’une quête de vision encore immature. Leur conscience semble plafonner au niveau d’une sorte d’Âme Universelle abstraite. Pour eux, la diversité surnaturelle des choses éternelles serait une fiction. Selon cette école de pensée, il faudrait plutôt méditer sur un vide impersonnel, une vague substance d’inconnaissance abstraite, indifférente à nos douleurs ou à nos joies, sans forme, sans nom et sans qualité. C’est leur droit. Mais cette spéculation, si enjôleuse et accrocheuse soit-elle pour l’ego qui se pense ainsi l’égal du Tout-Puissant, manque d’étoffe et de fondation pédagogique. L’expérience des mystiques de l’histoire spirituelle du monde nous montre en fait une tout autre réalité. Il faut savoir que la relation amoureuse qui unit l’âme humaine à l’Âme Divine en toute circonstance, joyeuse, neutre ou misérable, n’est pas une simple tendance émotionnelle ordinaire ou passagère.

Ses racines didactiques sont profondes et nombreuses. Au bas mot, au moins quatre grands courants philosophiques supportent la pure dévotion et en confirment la réalité : 1) « suddha-dvaita » : le pur monisme; 2) « dvaita-advaita » : l’un indifférencié uni au multiple différencié; 3) « visista-advaita » : l’unité qualifiée; 4) « dvaita » : la multiplicité spirituelle. Les purs sentiments d’amour que l’âme ressent pour l’aspect de Dieu vers lequel elle se dirige ne sont pas non plus un simple exercice d’imagination frivole ou irréfléchi. Si nous décidons, en tant que particules de lumière divine, d’ascensionner sincèrement sur l’escalier incommensurable des dimensions spirituelles, alors l’Esprit Suprême nous accueillera et nous acceptera. Bhagavan Sri Krishna lui-même nous ouvre les bras et nous en fait la promesse : « Emplis toujours de Moi ton esprit, offre-Moi ton dévouement et tu viendras à Moi. Cela, Je te le promets, car tu es pour Moi un ami et tu M’es infiniment cher » (Bhagavad Gitâ, XVIII, 65).

Bien entendu, nous saisissons et comprenons ce genre de promesse selon le pouvoir que nous avons de la comprendre et non pas comme elle est invoquée en elle-même. Le Rig Véda dit : « Âtmavan manyate jagat » : nous nous faisons une idée de l’état des choses et des autres selon ce que nous sommes nous-mêmes. Quelque chose d’assimilable n’est jamais assimilé et conçu que selon le mode particulier de celui ou de celle qui l’assimile. On n’y échappe pas. Mais finalement, peu importe la manière dont nous concevons les choses de la vie et les conditions d’existence plus ou moins agréables au sein desquelles ces observations nous ont menés; même emprisonnés ou abandonnés dans quelque recoin perdu de l’univers, Dieu nous retrouvera instantanément et sera prêt à nous recevoir dans son entourage si nous l’appelons sincèrement et de tout notre cœur. Il nous protègera, soyons-en assurés. Nous sommes une de ses parcelles de bonheur et Dieu est parti à notre recherche pour son propre plaisir.

D’âge en âge, il nous envoie ses Christs qui apparaissent sous de multiples aspects, selon diverses cultures et de multiples langages. Souvenons-nous que nous accédons au plan d’existence qui absorbe toutes nos pensées, des plus divines aux plus odieuses. Cet appel est retransmis depuis l’aube des temps dans toutes les révélations authentiques : à n’importe quel moment de notre évolution et quelles que soient les difficultés que l’intelligence cosmique nous impose pour notre agrandissement de conscience, si nous sommes enfin prêts à laisser aller les soucis qui nous assombrissent et à plonger dans la pensée infinie de l’Individualité Suprême du Divin sise au fond de nous, alors le Seigneur sous son aspect inconcevable d’amant éternel promet qu’il prendra soin de nous. Et les saints de tous les temples pressentent et affirment que Dieu tient toujours ses promesses.

Parvenu à ce point-là, chaque être en cheminement, selon sa mesure, se réjouit de la joie de l’autre et en est heureux tout autant que de la sienne propre. L’univers sait ce qu’il fait. Ayons confiance en Dieu, quoi qu’il arrive, et Dieu aura confiance en nous. Telle est notre plus grande espérance, comme un message qui nous viendrait de la nuit des temps pour réactiver au centre de notre vie une mémoire éternelle.

Om Tat Sat.

 

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