Crises et connaissance de soi

Au sein d’une société stable, les citoyens peuvent se contenter de vivre une vie réglée par leurs habitudes et les règles sociales. Tout est sécurisé et régi par l’extérieur : les êtres peuvent se contenter de refléter les règles en vigueur et se maintenir à la surface d’eux-mêmes. Pas besoin d’être soi-même, mais juste donner au monde ce pour quoi on a été formaté.

Mais dès qu’une crise frappe, quelle qu’elle soit, elle va bouleverser cet ordre établi et venir nous chercher dans nos profondeurs : peurs, mémoires, non accomplis, traumas passés… Vivre une crise, c’est ouvrir la boîte de Pandore de ses profondeurs insoupçonnées, c’est pouvoir accéder à une nouvelle partie de soi. Mais cette plongée dans l’inconnu peut révéler l’ombre la plus crasse, comme la lumière la plus merveilleuse.

En effet, une crise peut nous forcer à trouver en nous des nouvelles ressources et de puissantes forces de résilience et d’adaptation : courage, héroïsme, altruisme, adaptabilité… Elle peut également révéler des aspects plus ténébreux de la nature humaine : prédation, lâcheté, perversions… Dans tous les cas, ce sont des aspects nouveaux, mais qui restaient latents en soi, qui attendaient une rupture de la normalité et de la routine afin de pouvoir émerger.

Une crise n’est qu’un révélateur : notre relation à la crise est plus importante que la crise elle-même, car elle va révéler les profondeurs de l’être, le révéler à lui-même, au monde, et au divin. Il y a plusieurs domaines qui peuvent de cette manière servir de puissants révélateurs où les êtres ne peuvent plus fonctionner de manière conditionnée et automatique, ne peuvent plus faire semblant : ce sont la sexualité, le pouvoir et les crises. Ces trois sujets révèlent les êtres tels qu’ils sont réellement au fond d’eux-mêmes.

Mais il n’y a pas de jugement : les crises, comme les deux autres sujets, servent de simples révélateurs, de puissants vecteurs de connaissance de soi. Elles permettent de faire émerger des réactions spontanées, sans aucun artifice ni conditionnement. Elles déchirent le voile de la normalité et du conformisme. En accédant à une nouvelle part de soi-même, elles peuvent déclencher le début d’un travail de conscience et de connaissance de soi. Les crises deviennent alors des voies évolutives. L’ombre peut être conscientisée, acceptée et transmutée. La lumière peut être accueillie et rayonner.

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