Certitude ou fiction ? (10e partie)
En 2010, je publiais chez Québec-Livres un ouvrage intitulé Certitude ou fiction ? faisant allusion au phénomène ufologique. Ayant récupéré mes droits, j’ai accepté de le confier à Julie afin qu’elle en publie le contenu ici sous forme de chroniques.
J’ai révisé quelques passages, mais essentiellement tout ce qui est là demeure contemporain au niveau de ma pensée.
Après bientôt six décennies d’étude et d’enquêtes minutieuses auprès des faits rapportés par de nombreux témoins de différentes anomalies, je vous invite à découvrir le fascinant processus de réflexion qui amène les gens à prendre une position ferme sur tout sujet et particulièrement sur tout sujet qui… n’existe pas.
Débat fascinant, mais inutile
La question des anomalies repose essentiellement sur des témoignages, dans certains cas des expériences tentées par des experts, mais dont les résultats ont toujours été controversés. Cette controverse existe de toute manière dans presque tous les milieux scientifiques étudiant la manifestation de phénomènes dits normaux. Quoiqu’il en soit, à ce jour, aucun chercheur n’a fait la preuve que ces anomalies sont authentiques et appartiennent à notre réalité. Mais également à ce jour, aucun chercheur n’a fait la preuve scientifique et définitive que ces phénomènes ne sont que des illusions et appartiennent à notre imaginaire.
C’est pourtant ce que pensent des millions de gens et qui en sont très satisfaits. Ils en sont satisfaits parce qu’ils sont rassurés. L’esprit humain compose fort mal avec l’incertitude qui creuse une large cavité dans le sol instable du connu. L’inconnu devient alors un adversaire imprévisible, impossible à combattre, insaisissable et provoque un malaise permanent avec lequel l’esprit humain refuse de transiger. Puisque l’inconnu est de substance immatérielle, indéfini et sujet à grande caution, il est alors plus simple de le rejeter tout comme s’il n’existait pas.
Le débat sur l’authenticité des anomalies est donc très rare dans notre société puisqu’on ne parle pas de ces choses-là, mais quand ce débat existe, il est cynique et féroce et s’apparente aux débats religieux et politiques puisque c’est un débat d’idées à fortes conséquences. Les émotions surgissent presque violemment[1]. Il existe bien des faits qui sont utilisés pour démontrer que les anomalies existent et il existe bien des faits pour démontrer qu’elles n’existent pas. Pour celui qui s’accole de près à ces débats, il est clair que le match est nul. C’est un débat fascinant en soi, mais pas très utile à la société qui préfère ne pas en parler et ne rien entendre.
La question des anomalies relève donc pour le moment du domaine des opinions, des croyances. On croit qu’ils existent, on croit qu’ils n’existent pas. Par contre, l’argument le plus fréquent contre l’existence de visiteurs extraterrestres est à ce point simpliste qu’on a envie de pleurer : « Moi, je n’en ai jamais vu, je le croirai quand j’en verrai. » En fait, ce n’est ni une croyance ou une opinion et encore moins un argument. C’est une remarque insipide et infantile et tellement répandue qu’on a l’impression très nette de traiter avec des enfants qui ne sont pas très allumés.
Pour les véritables chercheurs qui, en toute honnêteté, cherchent à démontrer la possible nature réelle de ces anomalies qui, nous le répétons, est loin d’être réalisée, le fait d’y croire ou pas n’a aucune importance. Ils font tout en leur pouvoir pour découvrir ce qui en est et il n’y a que cela qui compte. Nous avons rencontré de multiples chercheurs sérieux dans ce domaine, qui disaient ne pas être de fervents croyants. Ils projettent une image quelque peu différente des chercheurs plus conventionnels. On a l’impression de se trouver en face de policiers inquisiteurs, déterminés à trouver le coupable parce qu’ils ont l’intime conviction qu’un crime a été commis. Nous avons requis leur position. Essentiellement, voici l’essentiel condensé de toutes leurs réponses :
« Si j’y crois ? Rien n’est tout blanc ni tout noir dans ces dossiers. Ce qui m’intrigue, c’est qu’au moment où on croit détenir un élément de preuve dans un sens ou dans l’autre, un fait nouveau relance la course aux hypothèses… Nous sommes constamment confrontés à une évolution du caractère des anomalies. Rien n’est tout droit ou linéaire, tout semble nous conduire vers une structure qui défie nos paramètres traditionnels… » ; « Bien honnêtement, il serait plus simple et plus facile pour moi de rejeter tout cela aux ordures et passer à autre chose ; comme vous le savez, il n’existe aucune subvention pour ce genre de recherche, c’est du bénévolat absolu et qui n’est pas sans risque. Nous sommes pointés du doigt et passons pour des petits rigolos, mais enfin, c’est fascinant et nous ne sommes pas encore prêts à jeter la serviette… » ; « Chose certaine, si un jour nous parvenons à démontrer la réalité finale de ces phénomènes, la science tout entière, la sociologie, la philosophie et même les religions devront toutes refaire leur devoir depuis le début ! C’est sans doute inconsciemment pour cette raison qu’il y autant de résistance. Vu sous cet angle, nous avons tout à perdre à démontrer que ces phénomènes existent ! » (1)
Voilà donc pourquoi tant de gens ne font pas que croire en la non existence de ces anomalies : ils ne veulent pas que cela existe et dès lors ne veulent surtout pas y croire !
Les gens ont-ils besoin de croire en quelque chose ?
À l’opposé, vous pourriez dire avec un raisonnement assez juste que d’y croire est de la même eau. Vous y croyez parce que voulez y croire : I want to believe[2] , et vous voulez que cela existe. C’est une attitude aussi butée que de ne rien vouloir entendre sur ce sujet. C’est probablement vrai à cette différence près qu’il y a une énergie directrice dans la volonté de croire qu’on ne retrouve pas dans le déni. En d’autres termes, celui qui ne veut rien entendre ne fera aucun effort, alors que celui qui veut tout savoir parce qu’il est convaincu, produira les efforts nécessaires pour découvrir les éléments essentiels à une saine recherche.
Cette énergie directrice ouvre des portes qui sont fondamentales à la recherche, elle stimule à la fois le corps intellectuel et le corps émotionnel de l’individu, alors que le refus de croire est statique, frôle l’indifférence froide qui, par définition, ne génère absolument rien. La volonté de croire est une attaque profondément active qui, un jour peut-être, pourrait conduire à des découvertes fort intéressantes, alors que le refus de croire est une défense profondément passive qui stabilise le statu quo : ne rien faire, donc ne rien découvrir, donc maintenir le mythe que rien de tout cela n’existe parce qu’il n’y a aucune preuve !
Cela dit, on prétend que les gens ont besoin de croire en quelque chose et cet argument vient défendre la position voulant que ceux qui croient en l’authenticité des anomalies ne font que croire en cela, comme d’autres croient en Dieu. Ce ne sont donc que des croyances. Il y a du vrai dans tout cela, mais ne négligeons pas que le phénomène des croyances n’appartient pas qu’aux illuminés. Le Recueil des Croyances qui domine notre existence n’est pas l’apanage des gogos. Nous avons tous un Recueil de Croyances extrêmement volumineux. Ceux qui prétendent ne croire en rien ont tout autant de croyances sous formes de non-croyances que les autres. Ne pas croire en Dieu, c’est croire au néant, ne pas croire aux extraterrestres, c’est croire en la stérilité de l’univers ou l’impuissance d’éventuelles civilisations à dépasser notre niveau technologique. Ce sont tout autant de croyances qui, selon l’adage, rassurent l’individu. Car c’est bien de cela dont il s’agit, n’est-ce pas ? Les gens ont besoin de croire en quelque chose pour se rassurer : ils croient en Dieu, en les anges, pour se rassurer, ils croient en la vie après la mort pour se rassurer, ils en ont besoin. Si tel est le cas, croire au néant est également une manière de se rassurer, croire que nous sommes les maîtres de l’Univers, les seules créatures intelligentes est également une bonne façon de se rassurer, vous ne pensez pas?
Par extension, refuser de croire l’un ou l’autre est aussi une façon de se rassurer, de se protéger. La thèse que nous défendons dans cet ouvrage affirme que les anomalies appartiennent à un domaine beaucoup trop sensible, beaucoup trop lourd de conséquences sur toutes les sphères de l’activité humaine, si elles sont réelles, pour qu’on se permette d’y croire et que de là, de nombreuses personnes vont davantage préférer ne pas vouloir y croire, ce qui est très différent…
Dans une entrevue à la radio, à CKCV vers la fin des années 60, le scientifique Claude Frémont de l’Université Laval disait : « En tant que scientifique, je ne crois pas aux miracles de Lourdes ou de Fatima, mais en tant que catholique fervent, j’y crois ! » Allez comprendre cela ! C’est pourtant simple à expliquer. Un scientifique peut croire en Dieu et manier des éprouvettes pour connaître l’origine naturelle de la vie. Dieu n’est pas tabou, il a un permis de séjour dans l’esprit cartésien, il est toléré, tant de mouvements religieux ayant une fondation solide et bien établie depuis très longtemps, mais les fantômes ? Les ovnis ? Les télépathes ? Ils sont persona non grata et refoulés aux frontières.
Ces anomalies souffrent de persécution, un peu à l’image des préjugés entretenus par d’indécrottables racistes ou sexistes. La collectivité préfère ne pas parler des anomalies, donc ne pas y croire et mieux encore les ignorer totalement ! Ce faisant, aucune recherche sérieuse n’est effectuée et dans le cas contraire, elles ne sont pas cautionnées et sont répudiées, entraînant dans leur sillage de mort le ou les chercheurs coupables d’hérésie scientifique. Dans ce domaine, rien n’a changé depuis qu’en 1950 on n’hésitait pas à chasser un Noir des toilettes réservées aux Blancs, c’était la norme ; rien n’a changé depuis 1349, alors qu’on condamnait et répudiait toute pratique mettant la croyance de l’Église en péril.[3]
Cet ouvrage ne changera rien à rien. Un à un, le non-croyant pourrait devenir croyant, mais cela ne modifierait pas l’énorme masse critique qu’il faut atteindre pour provoquer un changement majeur et stable au sein de la grande opinion. Briser ce formidable mur de résistance est une tâche colossale, d’autant plus que les petites brèches se referment hermétiquement dès qu’un hurluberlu se présente avec sa religion ufologique ou ses prophéties de fin du monde provenant du Commandant d’un vaisseau spatial qui s’est posé dans sa cour arrière[4].
Concernant l’anomalie très particulière des visiteurs d’un autre monde, tout repose sur la fameuse question des mondes habités. Si on se base sur les résultats de l’écoute électronique que nous faisons sur les conversations qui se déroulent dans l’espace, force est d’admettre que nous ne sommes pas un auditeur compétent. En 1946, Enrico Fermi et Michael Hart en ont déduit – c’est le paradoxe de Fermi – que si personne ne répond, c’est que personne n’est là pour répondre à nos messages ou pour nous en expédier un. D’ailleurs, si vous plongez votre main dans un lac immense et que rien ne vous mord les doigts, c’est qu’il n’y a rien qui vit dans ce lac, c’est bien connu !
Puis, quelque chose s’est produit en 1961, soit très peu de temps après l’arrivée du programme SETI, un certain Sébastien Von Hoerner (2) a émis l’hypothèse que les civilisations extraterrestres n’avaient peut-être pas le goût de nous parler ou même la capacité de comprendre notre civilisation. Nos doigts ne sont pas appétissants!
Puis, ce fut la fameuse équation de Drake, émise par Frank Drake (3)[5]. Donc ici, on confirme qu’il y a de la vie dans le lac, mais que cette main immergée n’a aucun attrait. On avance ! Puis, on fait un saut dans les années 80, alors que W. Newman et Carl Sagan, tout comme le fera Michio Kaku vingt ans plus tard, ont émis l’hypothèse que nous sommes trop immatures, trop insignifiants pour eux. Et si on apprenait à pêcher avec de vrais appâts cette fois ?
Quoiqu’il en soit, avec le temps, les idées jaillissent au rythme de l’évolution de l’Encyclopédie du Savoir et bien sûr du Recueil des Croyances. Milan M. Cirkovic, astronome de Belgrade, et Robert Bradbury, de chez Aeiveos Corp de Seattle, pensent que SETI est dépassé et que si des civilisations extraterrestres supérieures existent, elles évoluent vers l’extérieur des galaxies et ce pour des raisons plutôt complexes qu’ils ont élaborées à partir de leur compréhension de ce qu’il est convenu d’appeler la ZHG, soit la Zone Habitable Galactique.
Et maintenant, on parle de l’hypothèse de la Terre Rare, voulant que les conditions très exceptionnelles qui auraient été, dit-on, à l’origine de la vie complexe sur Terre sont telles qu’on peut supposer que la vie intelligente est rarissime dans l’univers. Il y a un nom pour cela aussi, c’est de l’anthropocentrisme ou, en termes plus crus, quand l’homme pense qu’il est le centre de l’univers, comme autrefois le croyaient les scientifiques persuadés que la Terre était plate et que le Soleil orbitait autour d’elle.
Et tout est là. L’alternative que propose la croyance que rien d’autre n’existe que ce qui est connu est passablement déprimante. Il n’y a donc pas de vie intelligente dans l’univers autre que la nôtre. Si c’est le cas, Dieu n’existe effectivement pas, sans quoi Il serait stupide d’avoir créé tout cela pour quelques tarés qui n’ont rien d’autre à penser qu’à eux-mêmes. Il n’y a donc pas de vie après la mort, c’est le néant de Sartre, le silence et la non-conscience. Autant continuer à ne penser qu’à nous-mêmes et nous entretuer à qui mieux mieux. Il n’y a que ce que nous connaissons et rien d’autre. Rien. Que des taxes, du boulot, du stress et des emmerdes, des enfants pour leur léguer tout cela et une planète déglinguée qui, tôt ou tard, va nous péter entre les mains à force d’être vampirisée.
Nous n’y arrivons pas ! Sans doute à cause de notre Recueil de Croyances, nous en avons un aussi. Et, lui, dit que nous ne sommes pas seuls et que notre essence survit à la dégradation du corps physique, tout comme Lavoisier disait que rien ne se crée et rien ne se perd. Notre Recueil affirme, comme s’il le savait, que nous sommes visités, voire contrôlés jusque dans une certaine mesure, par des êtres qui préfèrent ne pas se montrer, pour un tas de raisons que nous partagerions sans doute si nous étions à survoler une planète peuplée par des… enfin… des humains dont le stade d’évolution au niveau du jugement et de la compassion ne serait pas très avancé merci.
Notre Recueil de Croyances dit : la balle est dans leur camp ! Elle y a toujours été. Nous proposons au lecteur sceptique un exercice pénible. Faire l’admission temporaire que les anomalies constituent bel et bien une réalité présente. Faire l’admission notamment, temporaire une fois de plus, que nous sommes visités par des entités supérieures qui nous sont étrangères. Cela fait, tenter d’expliquer leur comportement, le fait qu’ils ne se révèlent pas de façon massive. Si cet exercice l’amène à la conclusion que nous n’en valons pas assez la peine, ce sera donc un grand exercice d’humilité accompli. Et dans ce cas, rien n’est encore perdu.
Nous n’avons qu’un seul but avec cet ouvrage : permettre à ceux qui ne croient pas en la réalité des anomalies, ou de certaines d’entre elles, de comprendre le pourquoi de leur position et d’y penser, s’y arrêter un instant. Simplement un tout petit instant et qui sait, peut-être, admettre qu’au fond ils préfèrent que tout cela n’existe pas et que le monde dans lequel ils évoluent doit être exactement celui qu’ils sont en mesure de voir et de connaître, et pas davantage. Pour se protéger !
Une série troublante de commissions
Avec un certain humour, Andréa, dans notre introduction a rappelé à son sceptique de mari, que personne ne va se poser de questions sur l’existence du Père Noël ou de Batman. Parce que, hormis les tout petits enfants, personne n’a jamais cru à leur existence. Personne, ayant toute sa tête, n’a jamais alerté l’opinion publique pour nous mettre en garde contre les envolées du gros bonhomme, la veille de Noël, pas plus que personne ne s’est plaint des atterrissages spectaculaires de Batman ou de Spiderman sur le toit de leur résidence. Mais surtout, et c’est le plus important, personne n’a tenu de commissions d’enquête scientifiques, militaires ou civiles sur l’existence de ces personnages de fiction. Parce que précisément, cela tombe sous le sens : ces personnages n’existent pas. Par contre, les commissions d’enquête sur les ovnis et même les enlèvements extraterrestres sont légion. Pourquoi si, tout comme ces contes pour enfants, ils n’existent pas ? Il y a plusieurs types de non-existence ?
Qu’importe ce que c’est, depuis 1947, il se passe quelque chose que personne n’arrive à expliquer convenablement.
La suite au prochain numéro …
Références et documentation
(1) Ces propos ont été accumulés au fil des ans et proviennent de nombreux chercheurs indépendants rencontrés personnellement par l’auteur. Ils sont astronomes, physiciens, mathématiciens, ufologues à part entière, enquêteurs spécialisés, etc.
(2) HOERNER, Von Sebastian. Astrophysicien allemand né en 1919 et décédé en 2003.
(3) DRAKE, Frank (1992). Is Anyone Out There? The Scientific Search for Extraterrestrial Intelligence, New York : Delacorte Pr. Astronome américain né en 1930. Initiateur du projet SETI.
[1] Ce débat s’apparente à celui sur l’homosexualité durant les années 50 ou l’avortement plus récemment.
[2] Thème de l’affiche de X-files
[3] L’Église condamne le port du masque en tissu par les religieuses dans les hospices qui tentent de juguler l’épidémie de peste sous prétexte que cette pratique est contraire à son enseignement.
[4] Le caractère très particulier des anomalies est garant d’un attrait considérable pour quantité de fraudeurs de personnes en mal d’attention ou de personnes atteintes de maladies mentales.
[5] N=R x Fp x Ne x Fl x Fi X fe x L. N est le nombre de civilisations extraterrestres. R, le nombre d’étoiles en formation par dans une planète, puis la fraction de ces étoiles possédant des planètes, le nombre de planètes par étoile ayant un potentiel de vie, la fraction de ces planètes sur lesquelles la vie apparaît, sur lesquelles la vie intelligente se développe, qui sont désireuses de communiquer et L est égal à la durée de vie moyenne d’une civilisation.
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