Célibat : La sagesse même

Je me félicite quand même, pour tout le centrage que j’ai, qui m’a portée jusqu’à la maturité, de vivre ma situation de célibataire avec autant de lucidité. Disons que je peux me donner le crédit d’avoir passé plus de 100 samedis soirs sans avoir un rendez-vous galant avec quelqu’un. Oui j’ai rencontré, mais ailleurs dans la semaine. Et je dois vous dire qu’il y a eu des rendez-vous qui n’ont pas duré plus de 5 minutes. Maintenant j’évite. Je fais une rencontre par webcam, et ça me confirme définitivement si ça vaut la peine de se déplacer. Je vous raconte ça mais c’était à mes débuts de célibat.

Pourtant les demandes d’hommes qui m’approchent pour me proposer du sexe, ça en revanche, il y en a. Quelquefois, ce sont d’anciens amants qui reviennent avec des propositions. Ça peut être des nouveaux qui s’essayent via Facebook. Étonnamment, cette semaine, c’est un record au niveau du nombre : j’ai eu 4 hommes qui m’ont offert une illusion de plaisir, éphémère à mon avis, que j’ai déclinée. Cela totalise 27 occasions, depuis le début de l’année, que j’aurais pu avoir si j’avais voulu prendre. On s’entend que je suis passée à côté de très beaux morceaux, comme un boxeur professionnel retraité de 6’5 par exemple, ou même avec quelqu’un qui aurait pu faire avancer ma carrière.

Cependant, la fin de semaine avant la St-Valentin, je me suis autorisée un vendredi soir à côtoyer un très bel homme de 6 pieds 4, policier de profession. Je me suis gâtée, par solitude étirée du fait de mon statut de divorcée depuis 7 ans. Ç’a bien été, mais pour moi ç’a été la “cerise sur le sunday”, qui m’a définitivement confirmé d’arrêter de faire des détours, que je n’avais plus le goût d’y mettre le prix pour gérer les conséquences qui en découlaient et qu’il n’y avait rien pour moi là. Je ne l’ai plus revu, évidemment. Je me pardonne. Ça correspond à mes choix.

Je suis une femme Scorpion, donc réputée en astrologie pour avoir une libido très forte. J’ai compris que tant qu’elle n’est pas harmonisée avec l’énergie du cœur, ça ne vaut pas la peine d’ouvrir la porte. Rien de moins. J’ai dû apprendre énormément, comment maîtriser mon énergie sexuelle, pour éviter d’être en manque et d’avoir un besoin qui doit être comblé par l’extérieur, ou quelqu’un d’autre. J’ai mes jouets et assurément j’ai mon orgasme quand bon me chante.

Je me suis obligée à apprivoiser mon sentiment de solitude sur une longue distance dans le temps, à ramener mon énergie sexuelle en mon centre, pour arrêter de me disperser, de me rajouter du karma et des blessures par ceux qui offrent leur queue, qui n’ouvrent pas et ne partagent pas leur cœur. D’ailleurs, je n’ai reçu aucune proposition de cœur depuis fort longtemps. J’en vois … mais dans la littérature.

Ça prend à la base la conviction de ne pas être achetable. Dans mon décompte de propositions, j’y inclus celles qui sont détournées par un gain quelconque. J’ai reçu une offre d’un homme qui m’offrait 750$ pour acheter ma petite culotte. On m’a même offert 3500$ pour coucher avec moi. Non. Ce n’est pas moi! En plus, ces offres sont arrivées dans une période où mon compte de banque était à sec. Être droit, c’est l’état d’être qui nous permet de voir clair en son chemin de vie et de résister à la tentation d’accepter une toute offre extérieure à nous, qui est déguisée, et qui occasionne une pression pour nous faire dévier de notre chemin.

En attendant, je suis re-vierge, où je crée un havre de paix pour mon cœur. Les leçons de vie passent plus doucement. Ça me permet de bien faire mes devoirs dans la matière et de continuer de faire mes libérations, jusqu’à ce que l’ouverture du cœur soit pure. C’est dans ces fréquences que l’amour véritable et le grand bonheur se trouvent. Moi, c’est ça que je vise pour ma prochaine relation. Donc, je nettoie mon karma par les propositions que j’attire, car elles sont le signalement d’où je suis rendue dans mon évolution. J’accueille dans la sérénité et je réponds le plus possible dans ma vérité, parce que je suis entièrement libre.

On dirait que j’ai appris à me respecter et à me reconnaître. Je suis donc plus stable et solide, pour consolider mes choix envers moi, donc envers les autres par le fait même. Tout est toujours fait dans l’amour et la compassion. C’est pour cela qu’ils reviennent tous à moi. Quand ça se “morpionne”, c’est l’égo de l’autre personne qui réagit, parce qu’elle le prend comme un refus personnel. Pourtant, ça dit juste que ce n’est pas compatible.

Ce qui est exceptionnel, c’est que je me permets de créer, à des niveaux profonds, le genre de relation que je m’autorise à vivre avec un individu. Nul ne peut rentrer à la légère, et ça, dans la société où l’on vit, où tout va très vite comme l’eau qui passe au travers d’une passoire, ce n’est pas un luxe.  C’est un privilège que d’avoir réussi à mettre ses pieds au bon endroit, et de ne plus faire de compromis sur le choix de sa ou son compagnon de vie.

Mieux vaut être seule que d’être mal accompagnée. Je sais que tout le monde le sait. Mais quand on regarde l’environnement autour de nous, peu le mettent en pratique et plusieurs restent en couple même si ce n’est pas compatible. Pendant ce temps, non seulement je construis mes bases pour être encore plus solide dans Qui Je Suis, (je le prouve quand je dis non à quelque chose de tentant), en même temps j’installe les fondations de la revue et de mes enfants. Quand je m’ennuie, je joue à Mario Kart au Nintendo et ça passe.

Tant mieux si ça inspire d’autres femmes à se respecter et à ne plus jouer le rôle de la femme-objet pour servir les caprices d’un pervers narcissique. Soyez bénis.

Julie L.

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