En harmonie avec l’inévitable

Et si l’essence de la spiritualité était d’accepter ce qui nous arrive ? Non pas stoïquement mais par amour, dans la confiance intuitive et une sorte de certitude intérieure. Cette certitude serait de savoir, comme la Grèce Antique le savait, que tout est « Kosmos », c’est à dire parfaitement « en ordre » dans la galaxie. Il s’agirait alors d’accepter totalement les circonstances agréables et surtout désagréables que nous propose l’instant présent : le climat trop froid ou trop chaud, le bruit infernal de la tondeuse des voisins le dimanche, les menaces de guerre thermonucléaire des Satanistes de ce monde ou le fait de se cogner le gros orteil contre une marche d’escalier. Les évènements semblent inévitables. L’ignorance ou le déni des lois de causes à effets nous font penser que tout se produit par hasard et que la vie est fondamentalement injuste. Mais est-ce bien vrai ?

Les maitres de la sagesse millénaire nous disent que les joies et les peines de notre existence ne sont ni des récompenses ni des punitions. Il ne s’agirait que d’un résultat, l’effet d’une cause que nous aurions oubliée. D’après les physiciens du 21ème siècle, nous baignons effectivement dans ce qu’ils nomment délicieusement « le grand champ de la cohérence universelle« . Ce n’est sûrement pas par hasard si les propriétés inouïes de cet immense champ correspondent en tous points à l’illustre Brahmajyoti (mot sanscrit signifiant « Lumière Cohérente du Tout Complet« ) qu’annonce depuis plus de 5000 ans la révélation des Puranas et des Upanishads védiques. Tout porte à penser que cette gigantesque substance lumineuse et ultra-intelligente retient dans les méandres de ses mémoires éthériques la moindre de nos pensées, paroles et actions. L’observation scientifique contemporaine semble donc s’accorder graduellement avec la loi de rétribution karmique, un concept que nous retrouvons dans tous les grands textes sacrés connus. « On récolte ce que l’on sème« , dit plus simplement le proverbe populaire.

Tout se passe comme si l’évolution de la conscience humaine dirigeait l’humanité vers la compréhension et l’acceptation de cette « cohérence universelle ». Et c’est une bonne chose. Cela donne un sens à la vie et surtout, un sens à la souffrance, aux accidents et aux maladies. Que nous soyons coupables ou non de nos malheurs reste toutefois mystérieux, mais ce qui est clair, c’est que nous sommes responsables de ce que nous en faisons et de la manière dont nous y réagissons.

En étudiant les biographies des mystiques et des saints, toutes traditions confondues, on remarque qu’ils ne désirent pas que les choses soient autrement que ce qu’elles sont à l’instant même où elles se produisent. Ils accueillent les choses de la vie dans un esprit de libre dévotion, d’indépendance et d’abnégation volontaire. Ils font ce qui leur parait utile au retour de l’équilibre, à la restauration de la paix, ou bien ils lâchent carrément prise et laissent simplement les choses suivre leur cours, sachant bien que la Conscience Complète de l’Univers est au courant de ce qui est en train de se produire. Il se passe alors quelque chose de remarquable : chaque épreuve devient pour eux un outil d’évolution, une occasion de rétablir leur relation avec la source ultime des énergies. Disons qu’ils ont appris à développer une confiance totale en l’inconcevable et bienveillante unité de l’univers et l’unité se manifeste pour eux dans la multiplicité simultanée de toute chose. Leur conscience individuelle est en lien avec la Conscience Universelle. C’est précisément pourquoi ils ou elles sont devenues des saints. Qu’ils ou elles y soient parvenu à travers telle ou telle extra-culture orientale ou occidentale importe peu. On peut dire ce qu’on veut, mais lorsque la conscience d’un être humain s’agrandit, il « sait » intuitivement que, compte-tenu de tous les facteurs, les choses sont ce qu’elles sont, parfaites comme elles sont, malgré leur aspect parfois magnifiquement grandiose et parfois épouvantablement dramatique. À ce niveau, on entre en harmonie avec l’inévitable et la souffrance de la condition humaine diminue de beaucoup.

Les guerres, les catastrophes et les épidémies sont toujours là ; la vieillesse, la maladie et la mort physique sont toujours là, mais elles sont acceptées dans leur totalité, comme des épreuves ou des opportunités utiles envoyées par une intelligence galactique qui dépasse l’entendement. Alors nous n’en souffrons plus ; nous en retirons même une sorte de discernement. Il nous est encore demandé de « porter de l’eau et de couper du bois », de faire la vaisselle, la lessive, le ménage ou de réparer les toilettes bouchées dans la salle de bain, ou de traverser des situations bien pires, voire infernales. Mais on se sert de l’existence, inévitablement remplie de problèmes et de toutes sortes de tragédies, pour réorganiser sa conscience.

Et, croyez-vous ? Comme par enchantement, les corvées se changent en contemplations actives, en offrandes, en cadeaux du ciel même si, faut-il le rappeler, ces cadeaux sont souvent terriblement mal emballés. On peut connaitre la misère sous toutes ses formes ou un succès social phénoménal, mais ces choses ne nous affectent plus comme avant, ou beaucoup moins. On comprend qu’elles ne dureront pas et on les tolère sans en être trop affecté. La certitude intérieure de la grande cohérence cosmique peut même parvenir à soulever nos montagnes de doutes et de chagrins. On ressent comme un déclic. Notre petite étincelle de vie divine se met soudain à scintiller plus fort dans le ciel de notre cœur psychique. Et c’est un réel soulagement.

A-t-on besoin de se retirer du monde pour évoluer à ce niveau ? Apparemment pas. Bouddhisme, Krishnaïsme, Christianisme et bien d’autres techniques de purification de l’esprit humain sont semblables, en ce qu’elles utilisent les unes comme les autres notre existence quotidienne ordinaire comme matériaux d’une transformation radicale de la conscience.

Je ne cherche pas à expliquer ma propre confusion ou ma propre souffrance afin de m’y soustraire. Je voudrais plutôt plonger en plein milieu de mes contradictions et des mille et une frustrations de cette courte vie terrestre, afin d’être transformé par ce que les mystiques appellent « mourir à son petit égo pour ressusciter dans son grand soi, au service du Soi Suprême« . En accueillant ce que la vie nous propose de bien comme de mal, on pourrait alors atteindre à une forme de sagesse, dans l’amour de tout ce qui nous arrive. Ce serait ce que Frère François d’Assise appelle « La Joie Parfaite« . Un tel saut quantique aurait très probablement le pouvoir quasi miraculeux de transfigurer mes anciennes détresses en une danse d’allégresse.

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