Et si tout était holistique

Le mot holistique s’intéresse à un objet dans sa globalité. Une médecine holistique, par exemple, est une médecine qui ne cherche pas seulement à soulager les symptômes mais qui recherche la cause de ces symptômes. Une médecine holistique considère le corps physique comme un ensemble dans lequel toutes les parties sont étroitement reliées et non séparées. Les parties dépendent de l’harmonie de l’ensemble et on ne peut pas traiter une partie indépendamment sans logiquement traiter l’ensemble du corps. C’est du gros bon sens. Une musique holistique n’est pas concernée par les modes; c’est une fréquence du cœur qui s’adresse à la racine de l’arbre harmonique en chaque être vivant plutôt qu’à chacune de ses branches. En touchant l’âme de l’auditeur, la musique holistique touche en même temps toutes ses parties, physique, mentale, émotionnelle, causale et spirituelle.

La vision holistique considère les choses dans leur totalité plutôt que de les réduire ou de les fragmenter en subdivisions. La spiritualité est holistique lorsqu’elle se fait l’interprète de toutes les parties de la Terre, de la conscience de tous les peuples et de l’unique grande famille qu’est l’humanité. La dévotion holistique est un dévouement tourné vers le Dieu-Un de toute tradition, dans la mesure où nous sommes aptes à en recevoir la Quintessence Divine. C’est aussi un dévouement sans attente de récompense, tourné vers tous les êtres humains, quelles que soient leurs races ou leurs religions. L’amour holistique n’exclut rien et inclut tout. C’est une invitation à ne plus s’enfermer dans ses propres intérêts nationalistes ou idéologiques et à entreprendre le chemin vers la réconciliation et la paix mondiale. Les prières ou mantras stéréotypés appris et récités mécaniquement n’ont dans ce contexte que très peu d’effets et sont pratiquement inopérants. C’est la conscience qui doit conduire l’esprit-mental dans une affirmation active en laissant les mots jaillir spontanément du tréfonds de l’âme. La descente du supra-mental sur la Terre ne se fera pas sans le retour d’une conscience holistique englobant les écosystèmes, les océans, les continents et tous les règnes vivants.

Le contraire de l’holisme serait le réductionnisme, ou l’analytique, voire l’atomistique. Dans une analyse non-holistique, on s’intéresse à un électron sans considérer que cet élément fait partie intégrante d’un atome; on envisage de contenir un effet sans prendre en compte la cause de cet effet. Au lieu de rester sur l’épiderme de la vie, l’holiste plonge dans les profondeurs structurelles de la réalité. Alors que le réductionnisme nous conduit vers l’erreur de confondre l’effet avec la cause, l’holisme nous fait voir une plus grande image de l’existence. À ce niveau, l’arbre ne nous cache plus la forêt. Mieux vaudrait donc tout envisager sous un regard global holistique, plutôt que sous une analyse partielle incomplète.

Ce type de pensée holistique est ancré dans les philosophies védiques, bouddhiques et les connaissances mystiques d’Orient et d’Occident plurimillénaires. Selon les Upanishads védiques, par exemple, l’être vivant est un tout complet de conscience individuelle, lui-même issu d’un Tout Complet de Conscience globale universelle. Les sages des Premières Nations précolombiennes ont eux aussi conscience que chaque individu fait partie d’un plan global cosmique et que tout dans l’ordre des choses naturelles est interconnecté. Pour eux, la nature ne nous appartient pas; au contraire, nous appartenons à la nature dans un ensemble et une harmonie généralisée. Ce parfait équilibre se reflète à la surface du globe lorsque nous en suivons ses lois harmoniques inaltérables. En perdant cette vision holistique, les civilisations s’autodétruisent les unes après les autres depuis l’aube des temps.

Plus proche de nous, le Christ n’hésitait pas à inclure sa propre conscience individuelle dans celle d’une Conscience Universelle qu’il nommait, dans sa belle langue maternelle araméenne, « Abwoon d’bwashmaya« , ce qui signifie « Père-Mère de l’univers ». Nous voyons que, de l’araméen au grec, puis au latin, et enfin au français, nos théologiens ont fini par traduire la première phrase de cette magnifique incantation christique par l’expression « Notre Père qui êtes aux cieux ». Il semble qu’il y ait eu, dès le départ, deux énormes erreurs de traduction dans cette célèbre prière. D’une vision spirituelle holistique incluant le masculin, le féminin et l’ensemble de la manifestation cosmique, les penseurs de l’Occident auraient-ils été emportés dans un réductionnisme de religiosité, entraînant en spirale les autres Églises, ainsi que les sciences, dans leurs déviations? Telle est l’observation lucide qu’on pourrait faire de l’histoire sans la juger. Il ne nous reste plus qu’à pardonner les traducteurs de l’époque. L’araméen, comme le sanscrit, sont des langues plus intuitives que littéraires. Que ces mauvaises traductions aient été volontaires ou pas, cela ne nous concerne pas. Après tout, chacun devrait pouvoir avoir la liberté de choisir son art de vivre, la transparence de sa conscience et les conséquences de ses actes.

De tout temps, la conscience humaine a donc été intégrée dans une globalité dont elle fait partie en qualité et qui, simultanément, la dépasse en quantité. Aujourd’hui, les scientifiques matérialistes purs et durs ne peuvent plus ignorer le phénomène de la conscience globale. Leur propre science empirique reconnaît que le monde physique est complètement subjectif et abstrait. Scientifiquement, on a découvert ce que les yogis de l’Himalaya, les chamans du Pérou et les lamas du Tibet savent depuis toujours : à savoir que le comportement des éléments dont la matière est formée répond à la manière dont nous concevons les choses.

La matière universelle est inter-reliée à notre conscience individuelle. Les naturopathes et les thérapeutes, ainsi que toutes les personnes qui pratiquent les médecines énergétiques, sont bien entendu au courant de cet état des lieux depuis longtemps. C’est bien pourquoi ils ou elles font appel dans leur pratique à l’énergie vitale omniprésente dans l’univers. Pourtant il s’agit d’une découverte fantastique qui a vraiment du mal à passer dans nos systèmes d’éducation nationale. On cherche même à la cacher, à la nier, voire à la ridiculiser dans nos médias muselés tant cette réalité peut donner au citoyen moyen l’opportunité de se réapproprier son pouvoir individuel.

La conscience holistique devra tôt ou tard nous aider à survivre en tant qu’espèce humaine en nous redonnant un pouvoir d’autodétermination, un pouvoir de droit divin que nous avons abdiqué et abandonné pour l’instant aux mains des cartels militaro-industriels de tous azimuts. Lorsque cette découverte sera mise en pratique par les grands juristes, les médecins, les biologistes, les chimistes, les politiciens, les religieux, les agriculteurs, les artistes, les artisans et les gens d’affaires, la civilisation fera un saut quantique dans un nouveau paradigme de santé naturelle, d’abondance durable et d’harmonie entre les nations.

Dans le cas contraire, les prophéties apocalyptiques devront sans doute se mettre en place pour replacer l’humanité dans un ordre cosmique naturel. Toutefois, le grand chaos n’est pas inévitable. Il nous faudra être assez courageux pour anticiper les dangers de la pensée unique liée au nouvel ordre mondial et recouvrer la liberté de pensée, la liberté d’expression médiatique ainsi que la confiance en notre libre-arbitre par lequel nous pouvons choisir individuellement ce que nous désirons faire du temps qui nous est alloué dans cette vie. Une telle prise de conscience peut nous demander un sursaut, un éveil, et une nouvelle responsabilité face aux générations futures. Probablement d’immenses sacrifices aussi. On peut tout nous dérober par manipulation psychologique ou contrainte policière mais, bonne nouvelle, on ne pourra jamais emprisonner notre conscience très longtemps. Ce sera à nous de la revendiquer et de ne plus faire de compromis avec la réalité. En tant qu’individu comme en tant que société, personne ne pourra faire ce travail à notre place.

Le problème de la conscience holistique a tendance à embarrasser les biologistes. Pour eux, la conscience est un aspect du vivant, et ils sentent bien qu’ils devraient normalement la connaître et être capables d’en parler; or ils n’ont rien de pertinent à nous dire à ce sujet. Quant aux physiciens, grâce à leur fameuse découverte, ils vivent désormais avec le problème de la conscience jour et nuit. Quelle est au juste cette trouvaille géniale? Le point vraiment crucial est la reconnaissance que l’observateur (c’est-à-dire nous) ne peut être exclu de ses observations (c’est-à-dire notre vie et les conditions du monde dans lequel nous vivons). Rien ne provient de l’extérieur et si tout va mal ce n’est pas la faute des autres. Tout provient de l’intérieur et nous sommes responsables de la manière dont nous considérons notre existence.

 

Dans les versets millénaires de la Bhagavad-Gita (La Chanson du Bien-aimé), Krishna nous dit que les multiples aspects du divin se manifestent de la manière dont nous sommes en mesure de les concevoir. La divinité se manifeste de la façon dont nous sommes capables individuellement de percevoir cette noble et ultime Réalité. Nous sommes des participants intrinsèques du monde dans lequel nous existons; et c’est pourquoi, pour nous comme pour tout le reste de l’univers, la réalité a bien des chances d’être holistique et non mécanistique. Pour les astrophysiciens contemporains, l’univers fonctionne bien plus comme une pensée que comme une machine. En science comme en métaphysique, rien ne semble séparé de rien : notre réalité fait entièrement partie de notre vérité. Il ne semble pas y avoir d’exception à cette règle et c’est apparemment non négociable dans le cosmos.

Laissez-moi vous donner un exemple simple; vous avez certainement entendu dire que toute émanation, toute radiation, comme la lumière, de même que toutes les particules élémentaires, possèdent simultanément les propriétés des particules et celles des ondes. D’une manière tout à fait énigmatique, ces deux propriétés sont incompatibles. Mais bien qu’elles soient complètement différentes, elles sont complémentaires. Pour les disciples de Newton, de Darwin, de Descartes ou de Pasteur, cette simultanéité a quelque chose de totalement inconcevable. Messieurs, je ne voudrais pas vous faire de peine, mais il va falloir vous y habituer et simplement faire avec : en physique théorique comme en mécanique quantique, cette inconcevable relation entre la matière et l’esprit explique les anomalies de la physique des atomes et est désormais la seule potentialité scientifique possible.

Pour faire court, disons que le monde qui nous entoure est sans réalité autre que son lien avec la conscience avec laquelle nous l’observons. Nous rétablissons ainsi la conscience humaine à son rang fondamental. Et pourquoi ce qui se passe à l’échelle microscopique ne se passerait-il pas à l’échelle macroscopique? Ce qui est en haut n’est-il plus comme ce qui est en bas? Pythagore et tous les maîtres de sagesse qui ont observé l’espace depuis des milliers d’années l’ont toujours affirmé. Changez de niveau de conscience, mettez ensuite ce niveau en pratique dans votre vie quotidienne et graduellement vous changerez les conditions de votre existence.

Le monde tel que nous le percevons existe avant tout dans notre mental et nulle part ailleurs. Notre réalité est le reflet de nos projections mentales. À très court terme, il est assez difficile de s’en rendre compte, mais à moyen et long termes nous pouvons aisément en prendre connaissance. Cela demande un minimum de vigilance. Tout est en nous et nous sommes en tout. Tout serait donc holistique, non séparé et indivisible. Il y a des milliers d’années, bien avant les découvertes de la physique quantique, le grand poète mystique Valmiki écrivait dans son Yoga-Vasistha (aussi connu comme le Maharamayana) « le monde est dans l’âme« . Ses poèmes auraient pu inspirer nos plus grands physiciens d’aujourd’hui. Ses réalisations voulant que la réalité se trouve à l’intérieur de nous ont guidé nombre de yogis et d’ermites dans leurs retraites himalayennes. Ils étaient d’avis que ceux qui étudient et vivent ces enseignements s’élèvent au-dessus des limitations de la matière.

Pour finir, poursuivons l’exemple simple qui nous occupe : imaginons un physicien qui met en place une expérience sur la lumière. Sa conscience humaine de physicien entre forcément en jeu : il choisit par avance quel ensemble de propriétés il devra rencontrer durant son expérience. C’est là que tout devient holistique parce que c’est là que le phénomène de la réalité devient global. La raison en est que si notre physicien fait une expérience sur les ondes, il trouvera les propriétés des ondes; s’il fait une expérience sur les particules, il trouvera les propriétés des particules. Les propriétés de particules ou d’ondes de la lumière (ou de toutes autres radiations autour de nous ou en nous) ne dépendent pas de la matière elle-même; elles dépendent de la conscience de la personne vivante qui l’observe avec un certain niveau d’intention, avec une certaine motivation, avec certains préjugés, avec des idées préconçues bien définies.

 

Nous vivons dans un monde magique. À ce niveau, toute observation physique devient holistique parce qu’elle est globale et subjective. Le déterminisme de l’évolution spirituelle de l’humanité vient de remplacer le déterminisme de l’évolution biologique des espèces. Nous ne vivons plus à l’âge où c’est l’être le plus fort physiquement qui décide des conditions de l’existence; nous venons d’entrer dans le Nouvel-Âge, c’est-à-dire l’âge dans lequel c’est l’être le plus conscient, le plus présent à lui-même et au monde qui l’entoure, qui décide des conditions dans lesquelles il désire vivre. L’ancienne loi de la force brute matérielle a été remplacée par l’éternelle loi du pouvoir spirituel.

Prahladji Patrick Bernard

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