La fin de mes dédales administratifs (22e partie)

Quand j’ai commencé cette chronique, je voulais garder ça léger et conscient à propos de situations vécues au quotidien. Cependant, quand les complications et les injustices ont débuté, je ne pouvais pas regarder ça aller sans intervenir. Presque deux ans plus tard, je pourrais facilement penser que j’ai parcouru tout ce chemin pour rien, ce serait peut-être vrai même, mais

l’optimiste en moi préfère se réconforter avec une autre vision. Celle où j’ai fait entendre ma voix et que quelque part, j’ai peut-être réussi à faire avancer les choses. J’ose croire que ça a saisi quelques personnes, et que ça les a encouragées à améliorer ce qu’elles pouvaient faire dans leur juridiction respective.

Je n’écris pas cela dans le vide. Au début de cette année, j’ai reçu une lettre précisant que le gouvernement avait apporté des ajustements dans son programme pour ceux qui travaillent et qui ont des revenus. Ils ont décidé de majorer à 25 % notre capacité de faire des revenus sans pénalité. Je dis ça, mais je parle sûrement à travers mon chapeau comme on dit, car je ne suis pas vraiment informée de ce qu’ils ont fait. En effet, on a reçu un petit pamphlet explicatif qui ne dit pas grand-chose finalement, et je n’ai pas cherché à comprendre davantage.

Concrètement, j’ai un remboursement de prestations pas assez haut depuis une année de vaches maigres. J’en ai profité pour amasser un petit coussin pour des imprévus, et me mettre un peu à jour dans ce dont j’ai besoin. Dans les faits, j’arrive à la même prestation qu’au début, qui était garantie, tandis que maintenant, elle varie selon mon revenu. Il n’y a donc aucune possibilité de connaître ledit calcul qui me permettrait d’avoir une vision de mes finances sans non plus connaitre les rouages, barèmes et fonctionnement du système. C’est encore très aléatoire et nous n’avons aucun contrôle là-dessus. Moins le montant de la dette qui se perçoit à même la prestation.

J’ai reçu l’appel d’une fonctionnaire qui traitait ma demande de révision déposée en 2023. L’analyse de mon dossier a permis une mise à jour qui a révélé la légitimité de mes revendications. Finalement, c’est elle qui a approuvé mes dépenses d’assurances, d’Hydro, d’Internet… mais elle s’est dite impuissante face à la reconnaissance d’un pourcentage de la superficie de mon logement pour l’utilisation de mon entreprise. Elle est bloquée à la même place que moi face aux règlements, et considère également qu’il s’agit d’un non-sens. Je l’ai suppliée d’aller à son prochain niveau pour un changement de ce règlement dans le projet de loi, et il m’a fallu une quinzaine de minutes pour la stimuler à le faire en nos noms, avec le pouvoir qu’elle détient.

J’ai encore remis ma comptabilité. On l’exige plusieurs fois par année quand c’est censé être une fois à la fin. Je la leur fournis en mode impôt, et ils s’arrangent avec tout ce qui discrimine comme dépenses.

Je trouve que la rareté de main-d’œuvre a le dos large. Elle explique selon eux pourquoi la bureaucratie est à ce point en retard partout. Quant à nous, il nous faut redoubler de patience.

Je suis sans nouvelles du consultant à qui je me suis adressée pour la suite médiatique. J’ai donc décidé de laisser tomber. Trump fout suffisamment le bordel comme ça en ce moment et c’est correct. Je garde dans mon collimateur un emploi parfait pour moi afin de « débarquer » de tout ça, mais j’y trouve mon compte avec cette sécurité qui m’aide à mener à bien mes deux projets de vie, soit mes enfants et mon entreprise. Je suis en gratitude pour toute l’aide qu’on m’apporte.

Merci! Soyez bénis.

Julie L. (qui a hâte de vous parler d’autres choses)

Namasté

 

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