Mes dédales administratifs (12e partie)

Voilà! J’approche une année complète de complications inutiles que j’aurais voulu éviter. C’est aussi le temps que j’aurai mis à me rendre jusqu’au tribunal administratif. Mon audience aura donc lieu le 20 mai, et c’est une chance, elle se déroulera par vidéoconférence.

Lors de ma dernière chronique, j’ai précisé que j’avais déposé une demande visant à réintégrer le programme d’aide de dernier recours pour les travailleurs autonomes. Trois semaines plus tard, j’ai reçu un appel du centre spécialisé pour les travailleurs autonomes me demandant de fournir d’autres pièces justificatives en plus de celles que j’avais incluses lors de l’inscription. C’était un peu compliqué, car mes documents étaient rendus chez mon comptable à des fins d’impôt.

Il m’a fallu deux journées pour réunir les exigences requises. Mais cette année, j’ai constaté une amélioration grâce à l’innovation technologique. J’ai déjà été obligée d’aller au centre local pour y faire imprimer un tas de factures et de documents, le résultat étant une grosse brique tellement pas écologique… J’ai souvent eu du mal à renvoyer les pièces de mes originaux.

Ensuite il y a eu l’époque des courriels, une solution pas évidente non plus. Une quinzaine d’envois chargés de pièces jointes, ça demandait du temps et c’était plutôt compliqué.

J’ai bien aimé la partie « J’envoie une clé USB », mais ce n’était pas le cas des destinataires, en raison de certains fichiers contaminés, j’imagine. La plupart des systèmes ne les acceptaient pas, et si oui, l’agent craignait d’ouvrir les fichiers, et là, une fois la confiance rétablie, ça allait bien, quoique le retour des documents pouvait disparaître avec les factures.

Aujourd’hui, c’est sur une plateforme intégrée au site Internet du gouvernement qu’on dépose nos trucs. J’ai téléchargé une application sur mon cellulaire me permettant de numériser mes documents, j’ai ouvert mon dossier et attendu mon code ClicSécur pour y avoir accès. Un total de 100 documents! Tiens, amusez-vous! Cela dit, je ne voudrais me retrouver à la place de ces fonctionnaires. Je n’aime pas tout ce qui touche à l’administration et à la comptabilité, ces casse-têtes portent bien leur nom, d’une part pour les acheminer, et d’autre part de leur côté, car les personnes qui les traitent doivent respecter le protocole à tout prix, même si la logique n’y est pas et qu’il y a des erreurs. Qu’à cela ne tienne, ils appliquent la marche à suivre sans trop se poser de questions selon ce qu’on peut en déduire.

Est-ce mieux au fédéral? Non, c’est du pareil au même!

Mais bon, je suis contente! Le citron de ma persévérance a été pressé au maximum pour le rendement de ma partie administrative, et toute la paperasse virtuelle est rendue dans la cour gouvernementale. Me voici donc une fois de plus en attente, déjà qu’une longue année a déjà passé. Je n’aime pas forcer et serrer la vis, car c’est contraire à mes principes. Mais ces derniers tendent à faire des compromis en raison de l’urgence de la survie.

Bref, j’aime mon métier, ce que j’en crée, ce que je donne, ce que je livre pour l’univers. Mais surtout, je suis là pour mes enfants, qui ont constamment des imprévus auxquels je peux répondre grâce à la flexibilité de mon horaire. Rien que pour cet avantage, ma précarité financière ne me dérange pas parce que je possède la richesse du temps pour être libre et au service des besoins de la famille.

Je vous reviens le mois prochain à propos de la réponse qui sera faite à ma demande de réinsertion ainsi que du déroulement de mon audience au tribunal administratif. J’espère fortement que ce sera la dernière chronique sur le sujet, et que cette histoire sera close une bonne fois pour toutes.

Merci! Soyez bénis·es et heureux·ses.

Namasté!

Julie L.

 

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