Un Dieu extérieur à soi ?
Pas nécessairement une bonne idée…
Le fait de ne pas croire en un dieu extérieur à soi est déjà un atout important dans notre démarche vers la réalisation, car il élimine d’emblée beaucoup de jugements, entre autres ceux que pourrait avoir sur nous un dieu un peu trop moralisateur.
Ce que je veux dire par là, c’est que lorsqu’on met toute sa foi en un dieu extérieur à soi, on a tendance à se juger à travers le regard de ce dernier. Que pense Dieu de ce que j’ai fait et dont je me sens coupable ? Va-t-il me punir pour avoir mal agi ? Et si je méritais son courroux, quelle pénitence me permettrait bien de racheter ma faute – et de me sentir moins coupable ? Vous voyez le genre de relation que la plupart des croyants entretiennent avec leur dieu ? Au fond, ce n’est pas ce dieu de nos croyances qui nous juge, car il n’y a pas pire juge pour nous que… nous-mêmes !
Par contre, j’ai remarqué tout au long de ma vie que la plupart des gens qui se disent totalement athées ne le sont pas tant que ça. Sinon, pourquoi le clameraient-ils ? Ils utilisent cette arme pour se protéger. Je serais plutôt porté à croire qu’ils sont à la recherche de quelque chose d’autre qu’un juge suprême, vengeur et moralisateur plus souvent qu’autrement. Pour le véritable chercheur de lumière, rien ni personne n’a le pouvoir de le condamner pour quoi que ce soit – même et surtout pas lui-même – puisque tout pour lui est expérience. Le seul dieu à qui il peut éventuellement donner du crédit est cette force universelle qui l’anime, cette énergie qui est en lui, qui le tient en vie et s’occupe à plein temps de guider ses pas pour qu’il ne se perde pas trop sur des voies de garage inutiles.
Demandez à la plupart des chercheurs de vérité – ceux qui ont déjà un bon bout de chemin de fait – s’ils croient en Dieu. Ils vous répondront à l’unanimité que Dieu est en eux, et que les dieux des religions sont parfois, pour certains, des histoires à dormir debout qui font encore rêver les grands enfants qui ont besoin d’y croire pour se rassurer. Mais il y a de l’espoir. Un jour ou l’autre, le fameux gros bon sens nous rattrapera toujours…
André Harvey
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Un Dieu extérieur à soi ? Un Dieu extérieur à soi ?
