FAITES CONFIANCE AU PLAN DIVIN

Si l’on arrête les yeux sur le monde actuel, la crise qu’il traverse ressemble à l’histoire classique de Mister Fish, ce poisson rouge en panique-attaque qui a sauté hors de l’eau et qui s’asphyxie sur la berge de sa rivière. Nous aurons beau nous efforcer de lui offrir des écrans géants, des ordinateurs bio-quantiques, des téléphones « intelligents », une panoplie de gadgets électroniques, un arsenal d’antidépresseurs ou des monceaux de lingots d’or, notre poisson ne pourra que continuer à frétiller d’angoisse existentielle. Rien ne sera en mesure de régler son problème.

Pareillement, sortez un homme de son élément vital et son mal de vivre inconscient ne fera qu’empirer; rien ne saurait combler son vide intérieur. Même s’il réussit à étirer le temps qui lui est alloué au moyen d’une probable technologie transgénique, il se sentira bizarrement anxieux, déprimé ou agité, frustré ou même suicidaire sans même pouvoir se l’expliquer. Le privilège de notre forme humaine est tel que seule la lumière de notre principe essentiel saura nous soulager, nous protéger pleinement. Toute autre issue de sortie de crise sera incertaine. Le fait est que nous cherchons notre sécurité à travers des accommodements extérieurs factices en oubliant notre identité céleste. La vie vient de la Vie, et donc nous sommes spirituellement des êtres immortellement vivants. Cela ne peut pas ne pas être. Que faisons-nous dans une dimension où tout est voué à une mort inéluctable? L’être vivant appartient à une immensité non-duelle; sa force vitale participe du patrimoine de l’univers. Le royaume du bonheur durable ne peut pas être en lien avec un domaine qui ne dure pas. Pour être heureux, la sagesse nous dit de nous orienter vers notre élément naturel constitué de substance vivante divine. Une fois la conscience située dans l’énergie de ce Point-Dieu en nous, tout peut s’améliorer comme par enchantement. La prochaine question est : comment fait-on?

Séparez l’être humain de sa conscience intuitive extraneuronale et il ressentira que quelque chose d’essentiel lui fait défaut. Les sens et l’intellect rationnel n’apportent que des moments fugaces de pseudo plaisir. Coupez le lien qui unit l’être humain à la Pensée Infinie qui règle les battements de son cœur et les constances de l’univers depuis des temps immémoriaux, et son mal-être ne fera que s’accroître dans un silence de glace sous la carapace de son ego-personnalité. Cette sorte de rouille psychologique ne le lâchera pas. Entre deux moments d’excitations sensorielles qui passeront pour être « le fun », il sentira que quelque chose d’indéfinissable le hante. Nous ne sommes pas des poissons, bien entendu. Pour le genre humain doté d’un cortex cérébral, le problème n’est pas une question de délocalisation. Il ne s’agit pas de quitter ce monde pour en intégrer un autre. Il s’agit simplement de changer de conception d’existence, d’évoluer d’une conception matérielle de la vie vers une conception spirituellement renouvelée de ce que nous sommes. Nous sommes invités à « ascensionner », c’est-à-dire à nous identifier au principe non-duel qui prête vie à notre corps physique. Les religions peuvent aider jusqu’à un certain point, mais elles sont souvent si comprimées entre les murs de leurs doctrines qu’on a souvent du mal à y percevoir le souffle libre de la transcendance universelle.

La société actuelle ressemble à un vase brisé dont les morceaux épars flottent sans but sur une trame sociale en décomposition. On euthanasie nos aînés dans l’indifférence générale. Nous sommes à ce point sous hypnose que bien des gens autour de nous ne sont même plus en mesure de réaliser que les mailles du bout de tissu qu’ils se mettent sur le nez sont beaucoup trop larges pour avoir la capacité de stopper une particule microscopique. Il faut avoir beaucoup de compassion envers ceux qui croient pouvoir arrêter la course d’un microbe avec une muselière. Avons-nous perdu la raison? Peut-on arrêter un atome avec une moustiquaire, une mouche avec une grille de jardin? Les gens se font condamner pour un délit imaginaire en vertu d’une législation tout aussi imaginaire digne d’un régime totalitaire. Vu les circonstances, je me demande si la seule chose qu’il nous resterait à faire ici-bas ne serait pas de prier pour que les ailes translucides de nos âmes se déploient aux rayons de l’aurore. Mais soyons patients : même l’hiver le plus froid connaît une fin radieuse. Si toute action produit une réaction égale et opposée, si tout est conforme aux lois qui régissent l’univers et s’il n’y a pas un brin d’herbe qui ne bouge sans la sanction de l’absolu, la solution serait de faire confiance au plan divin.

Où allons-nous? Avez-vous remarqué avec quelle rapidité les choses s’évanouissent? En fuyant devant nous avec la vitesse de l’éclair, chaque seconde qui passe nous demande : Qui es-tu? D’où viens-tu? Où vas-tu? Et nous ne savons que répondre. Soyons sans crainte; comme le dit l’Évangile, il faut que le grain meure pour qu’il renaisse. Nous sommes en transition vers autre chose et il nous reste l’espoir en l’infini. Cela peut paraître paradoxal, mais la laborieuse mutation que nous subissons est glorieuse, car elle nous place face à nous-même, face à notre véritable constitution d’âme spirituelle qu’aucune bactérie ne pourra jamais contaminer.

Les dirigeants de ce monde ne sont que des instruments entre les mains du maître du destin. Ils comprennent mal cette crise, même si ce sont eux qui l’ont préméditée et qui la mettent en place. Au lieu de voir des émeutes, des insurrections et des rébellions, ils devraient plutôt détecter l’imminent changement des nations, l’émergence d’une nouvelle exigence, la nécessité d’en finir avec la corruption et la rage de contrôle des vieux systèmes d’exploitation; ils devraient plutôt voir le besoin impérieux d’une renaissance mondiale, l’avènement d’un désir de collaboration avec les lois non négociables de la nature-mère et l’exigence d’une coopération fraternelle entre les peuples. Les grands financiers ne semblent pas s’apercevoir qu’une ère nouvelle s’avance à toute vitesse avec la force irrépressible des révolutions planétaires. Une chose est certaine : attendu et prophétisé depuis des millénaires, un tsunami de conscience divine déferle à présent sur le globe. L’athanor alchimique de Mère-Terre est sur le point de devenir incandescent. La confrontation entre les ténèbres et la lumière sera biblique, nous dit-on. Qui gagnera? Tout dépend de la manière dont on voit les choses. La façon de voir la plus forte finit toujours par l’emporter.

Ce qui m’aide le plus en ce moment, c’est de penser que tout ce qui nous arrive est en conformité avec un plan divin inexplicable, mais étrangement bienveillant. Cette pensée me soulage le cœur et m’aide à m’élever au-dessus des conflits de préjugés. Si, par exemple, ma conscience reste encore bloquée au niveau objectif, je considérerais le fait de perdre ma maison dans un incendie ou de me faire dévaliser comme un malheur et je présumerais qu’il s’agit d’une sinistre aventure; toutefois, si ma conscience se situe au niveau subjectif, je pourrais envisager cette situation comme le produit d’un courant d’énergie cosmique, ou bien le résultat d’une libération karmique, et je pourrais alors voir cette épreuve comme un tremplin vers quelque chose de meilleur, une sorte de faveur de la providence. Au-delà des faits, c’est la perception qu’on en a qui compte le plus. Nos expériences reflètent les limites que nous avons acceptées comme les nôtres. Chacun de nos comportements projette des ondes dans l’environnement et nous interagissons nuit et jour avec ce qui devient peu à peu notre réalité. Ce n’est pas vraiment les circonstances qui causent notre malheur; c’est surtout la façon dont nous les considérons.

L’âme observe, mais ne se sent pas concernée. L’âme reste libre et détachée. Prendre refuge dans notre lumière d’âme signifie voir les choses « d’en-haut », reprendre contact avec une conception globale de la réalité, se séparer de ce qui est toxique et mensonger, renouer avec le réel, éteindre les lavages de cerveau qui nous enchaînent aux « programming » du télévisuel, répondre à l’appel de la vérité de manière à ne plus vivre dans la peur. Faire confiance au plan divin est une voie qui n’a rien de difficile, mais il est nécessaire d’éviter de choisir un parti ou un autre. Les Républicains ont un plan, les Démocrates aussi; l’univers a un plan et Dieu en a un aussi. Chacun fait comme il l’entend, mais s’il faut choisir son camp, je préfère choisir le camp du Plan Divin. Me sentir libéré de l’antipathie comme de la sympathie pour un parti ou pour un autre est un grand soulagement. Les hommes se retrouvent souvent transformés en agents d’un destin qui les dépasse. « Constatez les faits, mais ne vous identifiez pas aux crises de ce monde », dit René Guénon. S’attacher à un avis ou à un autre est un gouffre sans fond qui sépare l’enfer du paradis. Nos opinions sont sans valeur devant l’éternité. « Si vous désirez découvrir la vérité, dit le vieux sage chinois Sin-Sin’Ming, ne soyez ni pour ni contre rien ».

Retourner dans notre élément spirituel signifie redevenir individuellement souverain et lumineux. Intérieurement, nous devons reconnaître (« naître avec ») ce qui fait défaut à la société d’aujourd’hui. Nous suffoquons par déficit d’espace intérieur. Ce qui nous manque le plus est un idéal basé sur l’unité de la race humaine, une unité fondée sur l’harmonie de tous les êtres. Les visionnaires de l’ère moderne ont tous ressenti la nécessité d’accueillir avec sagesse cette saine direction. Nous avons un besoin urgent de raffermir l’idée d’une cause commune bienveillante et de découvrir notre véritable identité galactique. Maître Sridhar Dev Goswami disait que sous le regard absolu de l’infini, le centre est partout et la circonférence nulle part; l’athée ne sait pas encore que le centre de Dieu est en lui aussi.

Le combat pour la sauvegarde de l’humanité est avant tout une guerre d’information. Pour survivre, la civilisation doit simplement être ramenée vers l’origine naturelle et divine de la vie. Nous constatons que la technocratie entraîne les hommes vers des conditions de vie infernales. Nous savons que notre vrai besoin humain collectif n’est pas une injection d’ARN messager transformée en une arme biologique génocidaire appelée « vaccin ». Mais même si tout s’effondre autour de nous d’une manière ou d’une autre et qu’une nouvelle résurrection nous demande de traverser une période de calvaire, il n’en reste pas moins que tout est supposé être parfaitement en place dans l’organisme vivant et conscient du cosmos. C’est difficile à admettre, j’en conviens. « Tout est grâce… Je choisis tout… », dit Sainte-Thérèse, la divine mystique de Lisieux.

Quand tout devient chaos, le choix de prendre refuge entre les bras d’une Conscience Totale toute-inclusive et qui imprègne toutes choses semble être le seul choix possible. Sans un tel pressenti, la nécessité urgente de répondre véritablement au besoin du moment n’apportera que de nouvelles appréhensions. Aussi absurde que cela puisse paraître, ce qui nous arrive est précisément ce qu’il y a pour nous de plus avantageux pour l’évolution de l’âme, notre déesse intérieure endormie. L’offrande de notre volonté rationnelle aux pieds d’une volonté divine irrationnelle est toujours accompagnée d’une paix délicieuse qui est comme le signe avant-coureur des plénitudes célestes. « Je Suis Cela Qui Est », dit Yahvé à Moïse dans le Talmud hébraïque.

Il existe une source ultime de tout ce qui est. Nous avons besoin d’une direction culturelle qui vise la re-spiritualisation de l’humanité toute entière afin que cette source commune soit accueillie avec amour et désintéressement. Les dissonances, les déchirements, les conflits qui accablent nos sociétés depuis des décennies viennent du manque de principes fondés sur l’existence de l’Intelligence non linéaire de la réalité. Dieu donne à l’univers ses constances. On le nomme l’Un-Sans-Second, l’Énergétique, la Source Ultime de tous les courants d’énergies qui circulent dans la galaxie depuis l’aube des temps.

D’entrée de jeu, parler de Dieu est problématique. Dieu existe, mais représente un principe bien plus vaste que les candides images peintes sur le plafond de la Chapelle Sixtine. Ce qui est appelé  Krishna dans le Védanta se définit comme l’Ultime Beauté qui pénètre les mondes. Selon les sciences védiques, l’univers manifesté représente la transformation des énergies d’un Mental Suprême Unifié, simultanément impersonnel et transpersonnel, à la fois local et non local, omniscient et omnipénétrant. Comme les rayons solaires émanent de l’astre solaire, toute multiplicité émane de l’Unité. Ontologiquement, c’est par cette Unité que tout est soutenu, en elle que tout est détruit à nouveau, en elle que tout se résorbe et repose au moment de l’annihilation finale. La sauvagerie insensée des guerres de religions nous a rendus malades d’athéisme, mais nous pouvons guérir instantanément. Les mystiques de toutes confessions ont toujours été en lien direct avec la pure essence de l’Être Vivant Originel. Nombreux sont les philosophes du calibre d’un Ken Wilber qui pensent que le temps est venu de réinitialiser individuellement cette connexion.

Nous avons rejeté le concept d’un Dieu pour de multiples raisons, mais principalement à cause des données primaires et inacceptables des théologies dogmatiques cléricales, toutes traditions confondues. Néanmoins, l’Intelligence Cosmique est un fait central que l’initiation intuitive peut nous révéler. Selon la version des sages, cette initiation se trouve sous forme de symbolisme transcendantal au fond de toutes les grandes religions et dans les livres sacrés de tous les peuples. Chacun peut librement l’y trouver et l’en dégager. L’art du silence et de l’écoute méditative nous aidera à la repérer. Il est tout à fait naturel pour nous de chercher à connaître l’origine de la création. La nuit, sous les étoiles, nous imaginons aussitôt quels êtres pourraient y habiter. De telles interrogations sont le propre du genre humain parce que nous possédons le privilège de la conscience. Pour l’être conscient, l’univers n’est pas né du hasard. Il perçoit l’étincelle divine enfouie au centre de toute chose.

À travers le génie créateur de ce que nous nommons « la nature », une pensée divine a mis au point le réglage extrêmement subtil des niveaux d’énergie des éléments matériels. Les constituants de base de la vie se trouvent ainsi en abondance sur la Terre et dans l’espace. Les paramètres fondamentaux de la vie sur Terre sont réglés avec une extrême précision. La moindre modification d’une seule de ces constances rendrait la vie impossible. Toute cette sublime perfection n’arrive pas par simple coïncidence fortuite à la suite d’une inexplicable explosion dans un vide hypothétique. On ne compte plus les savants qui réalisent que la fable du Big Bang est une insulte à la raison. « Il n’y a pas d’horloge sans horloger », disait déjà Newton. Actuellement, des neurochirurgiens de renom, tels que Eben Alexander, comprennent qu’un fabuleux cerveau divin est à l’œuvre dans la Création. Le besoin de la psyché humaine est de bâtir un pont entre ce « cerveau » et nous. Le besoin collectif actuel de la médecine, de la littérature et de l’art est d’embrasser la fantastique aventure du sens du Plan Divin. Nous avons besoin d’un rapprochement lucide entre les sciences et les spiritualités dont la séparation a détruit les fondations de notre civilisation. Il n’y a entre les sciences et les religions aucune opposition essentielle, et les fortes divergences qui semblent les séparer ne sont qu’extérieures et superficielles. Elles ont toutes des orbites différentes, mais le centre est le même. Tout est complémentaire et doit être respecté. La certitude de la présence d’une Harmonie Immanente peut devenir une des bases solides de la nouvelle organisation planétaire.

Nous avons besoin de faire ressortir la magie de la vie. Le seul fait de savoir que le cosmos forme un tout cohérent est déjà une source d’allégresse. Réaliser que la conscience n’est pas une propriété émergente de l’activité neuronale produit une sorte de légèreté et un sentiment de liberté inattendu. Savoir que nous participons de la Divinité permet de se réapproprier un pouvoir individuel que le matérialisme réductionniste fanatique nous a volé depuis trop longtemps. La vérité réside avant tout en nous-mêmes. Ce n’est pas une série de dogmes primaires imposés de force qui pourront nous la révéler. Les grandes menaces auxquelles nous sommes confrontés nous poussent à devenir des éveilleurs d’âmes.

En définitive, notre réelle mission de vie est de chercher le moyen de se libérer du samsara, le cercle des morts et des réincarnations. Tout le reste sera balayé par les vagues du temps à court ou moyen terme. Cultiver la foi en la beauté du rythme de la Totalité, comme l’enseigne le philosophe Dane Rudhyar, c’est déjà cultiver la foi en la fréquence commune de notre origine céleste. Si nos conditionnements psychologiques nous interdisent de soupçonner qu’au fond de nous brille la lumière d’une Conscience Divine, nous pouvons au moins envisager une vision de la vie qui inclurait les meilleurs comme les pires événements qui puissent nous arriver de par l’ordre incomparable des prédestinations. La mission de notre forme humaine est de rejoindre la jonction entre le soi et le Soi. Au moment où cet appel poignant monte des profondeurs, un guide spirituel spécifique correspondant au niveau de conscience précis de cet appel se met en route. Le processus est irrévocable. Frappez et on vous ouvrira. La joie de la rencontre entre maître et disciple prend dès lors une forme de décret indissoluble et définitif entre le soi et Dieu.

Malgré mes nombreuses imperfections, j’ai eu la précieuse opportunité d’approcher des êtres réalisés, des hommes et des femmes, et je les ai observés. En leur compagnie, je me suis souvent demandé « mais d’où peut bien provenir cette joie intérieure dont ils sont remplis et qui ne semble jamais s’étioler malgré les mille et une tracasseries inhérentes à l’existence dans la matière? Comment peuvent-ils tout tolérer sans se plaindre? Quel est leur secret? » Les maîtres que j’ai eu le bonheur d’approcher demeuraient en harmonie avec les circonstances telles qu’elles se présentaient à eux. Ils enseignaient par leur exemple. Ils ne désiraient pas que les choses soient autres que ce qu’elles sont. Pour moi qui suis plutôt du genre « soupe au lait », un tel comportement me fascine. Les âmes réalisées savent que les problèmes sont inévitables compte tenu des circonstances. Ces êtres sont simplement en synchronisme avec l’inéluctable. Ils font confiance au Plan Divin, quoi qu’il puisse leur arriver. Ils incarnent le fait que tout est toujours en conformité avec l’Esprit Suprême. Pour eux, tout est une transmutation des desseins de Dieu, et donc tout est Dieu, même la mort. Tout semble devenir simple quand on perçoit l’infini comme la vie et l’âme de tout ce qui se présente à nous.

L’omniprésence de l’étincelle divine ne peut plus être laissée pour compte. À moins d’investir notre énergie dans un idéal transcendant commun, nous risquons de chavirer rapidement vers une désintégration économique, morale et sociale sans précédent dans l’histoire du monde. La question que bien des gens se posent aujourd’hui est « comment pouvons-nous améliorer les choses? » L’ignorance de notre constitution d’âme est un mal de l’intelligence; et ce mal devient à la longue un mal de soi et par suite un mal social. À lire leurs enseignements, on remarque que les êtres réalisés sont tellement morts à leur ego-personnalité qu’ils s’embarrassent peu que quelqu’un soit de leur avis ou pas. Ils nous disent ouvertement que le véritable besoin de la forme humaine est de se souvenir de la souveraineté de l’âme. La nature de cette âme est divine et sa fonction est de servir l’amour. Toute autre solution restera inachevée. L’âme humaine est une particule infinitésimale d’une Substance Infinie qui ne peut être ni comprise par l’intellect ni saisie par les perceptions sensorielles. Quand une âme désire recevoir l’illumination, elle s’abandonne totalement au « Je Sais ce que Je Suis ». La connaissance graduelle de l’individualité divine dépend du degré de capitulation de l’ego humain et de ses sempiternelles lamentations. Aucune arme ne peut détruire la lumière de l’âme, aucun feu ne peut la brûler, aucun virus ne peut la tuer, aucun Nouvel Ordre Mondial ne peut en faire son esclave. Identifiés à l’âme, nous n’avons plus peur.

Nous sommes libres. Seuls les corps que nous revêtons comme autant d’habits de chair au cours de nos millions d’incarnations naissent, vieillissent, développent des maladies et meurent. Mais ce que nous sommes en réalité ne connaît ni la naissance ni la mort. Immortelle, l’âme est une particule élémentaire divine qui ne cessera jamais d’être. Vivre depuis ce niveau de conscience nous aide à traverser les pires épreuves, car on se sent accompagné. Soudain, une intuition profondément magnanime nous fait découvrir quelque chose de surnaturellement merveilleux au cœur de notre cœur. Faire pleinement confiance au Plan Divin est avant tout un acte d’amour.

Le meilleur est à venir pour nous, car rien ni personne ne peut empêcher la floraison mystique des roses de l’intérieur. On ne triomphe de l’illusion qu’en créant des choses éternelles. Est-ce une utopie de plus de penser que le besoin humain collectif actuel est de s’imaginer que tout ce qui arrive est conforme à la volonté d’un Tout Complet et Absolu? Au bas mot, on peut dire que c’est idéaliste. Dans les mémoires du Mahatma Gandhi, on peut lire que la meilleure façon de juger quelqu’un n’est pas d’observer ce qu’il fait ou ce qu’il ne fait pas, mais de connaître son idéal. Compte tenu qu’il a vaincu l’immense Empire britannique rien qu’avec la force d’un idéal non violent, pourquoi ne serions-nous pas idéalistes à notre tour?

Tenter d’envisager la crise actuelle sous l’éclairage de l’idéal d’un plan divin ne veut pas dire filtrer toutes les tragédies et douleurs de ce monde en les désavouant ou en les ignorant. Ce serait plutôt recadrer le labyrinthe des misères et des tyrannies dans un plus grand contexte. Faire coïncider la réalité dans les dimensions d’un plus large paradigme est une noble tentative; au mieux, c’est un combat de tous les jours. L’ego ne lâche pas ses prétentions facilement et se rebiffe constamment. De crise en crise, la vieille personnalité laborieuse et son cortège mortel d’ambitions, de susceptibilités, de meurtrissures et de mémoires toxiques résistent à tous les changements parce qu’elle ne veut pas succomber et être remplacée par une individualité libre, extatique et radieuse.

Le plan divin existe. Sur ce chemin vers la lumière, une attitude de démission n’est pas une option. Les maîtres spirituels nous disent que nous sommes beaucoup plus qu’un corps physique et que notre force vitale continue d’exister après ce qu’il convient d’appeler la mort. Et la mort n’est pas une mort; la conscience est même supposée fonctionner d’une façon infiniment plus accomplie lorsqu’elle se libère des limitations du cerveau. Au cœur de notre existence vibre une substance d’amour désintéressé bien plus puissante qu’on pourrait se l’imaginer. La présence de Dieu se présentera sous l’aspect relationnel particulier qui nous unit à Lui dans l’éternité de Son amour. Chaque relation est personnelle, privée, unique et absolue.

Le développement graduel de cette relation amoureuse sublime n’est pas une idée nouvelle. À travers une infinité de « descentes de lumière» l’Âme Universelle nous a toujours proposé le pouvoir d’harmoniser l’ensemble de l’espèce humaine, la possibilité de guérir les consciences et le moyen d’assainir notre entière existence. Dieu ne nous abandonnera pas. Maître Sridhar Dev Goswami disait que le ciel spirituel est constitué d’intuitions spontanées orientées vers le bonheur de l’Être Vivant Originel. D’une vie à l’autre, la prémonition de l’âme nous dirige avec certitude vers cette ultime dimension qui est de l’ordre de l’illumination. Et si tout ce que nous avions à faire était de clarifier nos motivations et d’écouter notre petite voix intérieure? Ne doutez jamais des possibilités inouïes qui sont latentes au fond de vous. Ne sous-estimez jamais le pouvoir de votre âme. Vous participez de Dieu. Votre foi possède le pouvoir de soulever les montagnes de négativité qui font souffrir l’humanité d’âge en âge. Faites confiance au plan divin et le plan divin aura confiance en vous.


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