A quoi ça sert?

Ben oui, à quoi ça sert, le confinement? À quoi ça sert, le couvre-feu? À quoi ça sert … Donc je chiale. Si je me re-pose la même question à moi-même, ça change tout le sens. À quoi ça me sert?

Ben oui, une autre chronique qui tente de nous faire voir le bon côté de tout ça. Si c’est ce qui vous vient à l’esprit, tournez la page, allez voir ailleurs. Si vous vous plaignez que ça limite vos libertés, ce qui est vrai, tournez la page, parce que vous êtes dans la conclusion, ce qui ferme à d’autres possibles. Si vous posez la question qui vient après : que pouvez-vous en tirer? Alors il y a peut-être quelque chose pour vous ici.

Si vous dites « Peut-être pourrais-je y trouver un indice qui va aider mon moral qui a des soubresauts depuis un an », peut-être y lirez-vous un peu de positif.

Alors, à quoi ça sert? Si je commence ma réflexion en ce sens, c’est déjà mieux que dire que c’est un virus créé par les humains. De toute manière, nous sommes pris avec. On fait quoi alors?

Ce que j’en tire est semblable à ce que je tire d’un bon massage; ah oui?

Nous sommes souvent happés par un mode de vie qui bouge tout le temps. Et encouragé par la publicité. En passant, ne venez pas me dire que la publicité crée des besoins, c’est faux. Au mieux, elle réveille des besoins latents ou elle accentue des tendances sociales, car l’humain est un être social. Il y a deux exemples de paroles dans des publicités qui m’ont accrochée : « xyz et c’est reparti » en parlant de maux de tête ou de douleurs musculaires. « Gardez le rythme » en parlant d’une auto avec le super système de son. Vous voyez l’idée, on nous rappelle qu’il ne faut pas arrêter. ET SI justement arrêter était la solution? Et si justement ce n’était pas de garder le rythme?

Le couvre-feu? Et si c’était un remède à la course folle de la vie de consommation. Je peux me poser la question : est-ce que je fuis en avant?

Comme massothérapeute, j’ai vu, il y a quelques années, une cliente me dire, en des mots un peu différents « Détends-moi au plus vite, j’ai à faire! ». C’est pourtant l’occasion de prendre le temps, accepter ce temps pour soi, apprécier d’être avec l’être merveilleux que nous sommes, chacun de nous, en prendre conscience.

Un massage, c’est évidemment utile pour soulager les tensions musculaires. Avez-vous pensé que ce peut être aussi une occasion d’être présent dans votre corps, d’observer sans jugement ce que vous êtes, faire le vide de l’esprit, de ressentir la paix intérieure au-delà du brouhaha mental. Avez-vous pensé recevoir un massage, sans musique? Il est tellement facile de partir sur la musique. Être simplement dans la conscience de ce que je suis, ce qui n’a pas de mots. Je me répète, prendre le temps d’apprécier l’être merveilleux que nous sommes. Prendre soin de soi, dans un équilibre de prendre aussi soin des autres et de soi.

Maya, la reine de l’illusion, nous propose toutes sortes de clinquants, de  fuites, toutes sortes de compétitions, et que peut-on retirer de la compétition? L’illusion d’être le meilleur? Ben oui, mais aussi se sentir un perdant, ce qui est loin d’être valorisant. Pas de compétition, juste être en conscience

Le couvre-feu? Une belle occasion de se sortir de la compétition de la course folle pour simplement être, d’accéder à un état différent. Et le nouveau est parfois/souvent inconfortable.  Si c’est nouveau de vivre du silence, l’apprivoiser en prenant une marche en forêt, dans un parc en silence.

Qu’est-ce que je choisis? Recommencer la même course ou envisager de changer de petites choses qui en fin de compte vont rendre la vie plus consciente? Demeurer dans la question nous ouvre à quoi d’autre est possible?

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