CERTITUDE OU FICTION ?

En 2010, je publiais chez Québec-Livres un ouvrage intitulé Certitude ou fiction ? faisant allusion au phénomène ufologique. Ayant récupéré mes droits d’auteur, j’ai accepté de le confier à Julie afin qu’elle en publie le contenu ici sous forme de chroniques mensuelles dans sa revue.

 J’ai révisé quelques passages, mais essentiellement tout ce qui est là demeure contemporain au niveau de ma pensée. Après bientôt six décennies d’étude et d’enquêtes minutieuses auprès des faits rapportés par de nombreux témoins de différentes anomalies, je vous invite à découvrir le fascinant processus de réflexion qui amène les gens à prendre une position ferme sur tout sujet et particulièrement sur tout sujet qui… n’existe pas.

INTRODUCTION

Discussion… par une belle soirée entre amis.

Nous sommes en Amérique ou en Europe, un certain soir du mois d’une année récente. Michel et Madeleine reçoivent leurs amis à leur résidence d’été pour une petite fête. C’est dans l’air du temps : les mets de classe, le bon vin, et surtout de belles discussions à venir avec Maurice, sa conjointe Geneviève, Christophe et son conjoint Alexandre ainsi que Jacques et sa troisième épouse au joli prénom de Andréa. Ce sont là de belles personnes, dont l’âge varie entre la trentaine à terme et la quarantaine à peine amorcée. Prospères, avec quelques enfants ici et là, animés d’une certaine complaisance face aux grands problèmes de ce monde, ils contemplent tous l’avenir avec un optimisme quasi décadent, mais enfin, c’est le nouveau siècle des grandes promesses, non ?

Alors que le fumet des plats plane encore dans l’air et que Bacchus ne cesse d’être sollicité, voilà qu’en se délassant tout en prenant place au salon, Maurice brise le fil d’une conversation plutôt ennuyeuse entre Jacques et Michel sur la situation économique actuelle, et une autre plus légère, mais cahotante, entre Alexandre et Andréa sur la performance apparemment bébête des invités d’une émission populaire, diffusée la semaine d’avant. On prête attention à Maurice, avocat plaideur ; c’est un excellent raconteur habituellement doué d’un sens de l’humour très particulier.

Très rapidement toutefois, un silence inhabituel s’installe lorsqu’on se rend compte que Maurice a l’air diablement sérieux cette fois. Sa compagne Geneviève affiche une mine mi-figue mi-raisin ajoutant, de ce fait, une pincée de perplexité à son visage habituellement radieux en toutes circonstances.

Assis au bout du sofa, les mains jointes et bien soudées l’une à l’autre, la voix légèrement brisée par une émotion mal contenue, Maurice raconte alors son expérience. Il hésite, marmonne et cherche ses mots, un malaise s’installe. Après quelques secondes, il finit par lâcher le morceau. Ce matin vers 8 heures alors qu’il est seul au lit, Geneviève étant debout depuis déjà une heure et peut-être deux, il ouvre les yeux, entend les bruits familiers de la maison et la sonnerie du cellulaire de sa compagne avec le allo joyeux qui s’ensuit et son babillage amusant et même charmant de petite fille qui papote avec sa mère. Tout cela est cristallin et bien présent.

C’est alors que, détournant le regard vers la fenêtre, il perçoit une forme qui se tient immobile. Étonné et de plus en plus effrayé, il observe la forme se déplacer vers le bout du lit. Puis, graduellement, il réalise qu’il s’agit d’une créature affolante, comme une poupée de cire, un corps gracile, pâle comme un mort, sans articulation, une tête disproportionnée et des yeux d’un noir jais, sans pupille, dont le regard est insoutenable. Maurice tente de se redresser, mais il en est incapable. Et la créature s’approche de lui, il est terrorisé, mais incapable d’émettre un son ou de s’enfuir. Puis, plus rien. Il s’éveille avec une migraine éprouvante, constate qu’il est presque midi, il est seul dans la maison et retrouve une note de Geneviève sur sa table de chevet : « Chéri, je vais chez Lucie, je te laisse dormir et on se revoit plus tard. Je t’aime. » Une douleur au poignet surgit brutalement et là, il observe la présence d’une marque curieuse, comme un hématome. Il se sent mal.

Les émotions surgissent, Geneviève prend son mari dans ses bras, les autres s’agitent, on manque de vin ici, Andréa y va de son propos rassurant, Christophe est ébahi, mais soudainement, comme si Maurice n’existait plus, Jacques et Michel se lancent dans une série d’explications scientifiques qu’ils ont recueillies sur ce sujet depuis des années. Ils sont recherchistes, après tout.

Maurice a repris ses couleurs, il entre à contrecœur dans la discussion et le temps faisant, après que Madeleine eut fini par trouver une superbe bouteille de Cuvée Louis-Alexandre Marnier-Lapostolle, on finit par changer de sujet et passer à une thématique plus rassurante et moins compromettante.

Plus tard, chacun retournant chez soi, Maurice jure à Geneviève qu’il ira plus loin et tentera de mieux comprendre ce qu’il a vécu quitte, dit-il, à joindre une organisation ou carrément en mettre une sur pied, mais simultanément il prend la décision de ne discuter de son histoire qu’avec des gens qui, tout comme lui, ont vécu une expérience similaire.  D’ailleurs, les autres, toujours sceptiques, se moquent un peu de Maurice alors que Christophe et Alexandre, par contre, sont hésitants et discutent du doute qui les assaille.

Pendant ce temps, immobilisé par le seul et interminable feu rouge du village voisin, Andréa demande à Jacques pourquoi il a si rapidement tourné l’histoire de Maurice en dérision. Ce dernier répond en la regardant droit dans les yeux qu’il n’a jamais cru à cette possibilité qu’une forme de vie totalement différente de la nôtre soit une réalité. Elle insiste et lui demande pourquoi il n’y croit pas. Le feu rouge persiste et signe. « Je viens de te le dire, je n’y crois pas parce que cela n’existe pas, Andréa, cela n’a aucun sens que des créatures pareilles entrent dans les maisons des gens comme ça. Cela se saurait. Il y aurait des commissions d’enquête, le gouvernement réagirait, ce serait la priorité numéro un, tu saisis ? C’est du folklore, on ne voit cela que dans les films. Que nous soyons visités par des êtres à ce point avancés que nous n’y comprenons rien est illogique, ça ne tient pas la route. »

– Ce n’est pas très connu, Jacques, mais j’ai lu ou entendu quelque part qu’il existe des recherches très sérieuses là-dessus, tu sais ! Pas ici au Québec, c’est vrai, mais…

– Tu crois donc à son histoire ?

– Ce n’est pas le Père Noël ou Batman qu’il a vu, Jacques, il n’y aura jamais de recherches là-dessus, mais sur ces êtres il y en a, je te jure !

– Maurice est un gars super, Andréa, je l’adore et ce n’est pas un illuminé ou un fana de ces choses-là et on n’a pas des visions de ce genre aussi facilement que les sceptiques aiment le penser. Mais tout de même, sois logique une minute. Reconnais que c’est absurde !

– C’est Maurice ou son histoire qui est absurde ?

– Andréa, de grâce, ne mélange pas tout.

– C’est toi qui mélange tout. Tu dis que c’est absurde sans même savoir ce qui en est. Moi je dis qu’on n’a pas exploré suffisamment ce domaine et les gens ont peur, les scientifiques refusent d’y toucher parce qu’ils ne maîtrisent pas encore l’immatériel, ils sont trop préoccupés par leurs subventions. Ça au moins je le sais, je travaille avec eux à l’Université. Je crois qu’il faut changer notre regard sur l’univers et cesser de ne croire qu’en ce qu’on nous dit être vrai ou croire seulement aux choses que l’on voit et comprend, uniquement à partir de nos connaissances actuelles. Si tu veux mon avis, nous n’avons peut-être pas encore ce qu’il faut pour savoir et comprendre ce qui est arrivé à Maurice. »

– Moi je te le répète, ces histoires-là sont des fadaises. Je ne veux pas qu’on se querelle pour ça.

Le feu passe au vert et Jacques en première. La réponse de Jacques, tout comme celle d’Andréa, est effectivement une réponse en soi, mais comme celles de centaines de milliers de gens qui partagent cette vision, elle n’est pas très objective, à moins qu’ils n’aient consacré du temps à étudier la substance même de ces phénomènes rapportés depuis toujours à travers le monde. Ce serait effectivement une réponse valable s’ils avaient eu l’occasion multiple de rencontrer plusieurs témoins et d’étudier avec soin tout ce qu’ils ont rapporté. C’est ainsi, n’est-ce pas, qu’on devrait aborder tout sujet ? Dans le cas contraire, ce n’est donc pas une réponse ou même un argument, c’est tout au plus une opinion tout à fait gratuite, sans aucun support et qui ne vaut que cela : une opinion, style vox pop pour une émission de variétés à la télévision ou émise au cours ou après une soirée entre amis.

Et pour plusieurs d’entre ceux qui ont jeté un œil sur la couverture, nous soupçonnons que cela fut également leur réaction initiale : « Je n’y crois pas tout simplement parce que ça n’existe pas ! »

Cela vaut pour plusieurs opinions que nous émettons sur de nombreux sujets que nous ne connaissons pas. On se base généralement sur des croyances entretenues au fil des ans, sur l’opinion de d’autres que nous jugeons experts en la matière, voire sur l’opinion exprimée par la presse écrite ou électronique. Ce n’est pas d’hier qu’il existe d’ailleurs des faiseurs d’opinion. Ils pensent pour nous, pèsent le pour et le contre pour nous, nous laissant aimablement devenir le seul juge sachant très bien qu’en général nous choisissons un camp comme d’autres un cheval au fil de départ ou même une série de chiffres de loterie. La volatilité des sondages en campagne électorale le démontre fort bien, particulièrement au lendemain de déclarations fracassantes provenant de gens qui ont de l’influence.

Apparemment, depuis toujours, l’être humain est consumé par son étonnante soif de connaître. Il est curieux, résiste mal à la tentation de mettre son nez partout et se fait un devoir d’élargir sans restriction et avec objectivité son horizon du savoir. C’est beau, n’est-ce pas ? On en pleurerait. Mais c’est faux ! Effectivement, l’être humain a de très grandes limites à ce niveau et rares sont ceux qui acceptent ou sont capables de les franchir au nom de la Connaissance. Ils ont d’autres priorités basées sur des besoins spécifiques et très présents. Voilà pourquoi nous allons distinguer non pas deux attitudes face à la croyance, mais trois. La dynamique d’Andréa s’articule autour d’une certaine ouverture, elle ne dit pas qu’elle y croit, mais elle s’interroge, se pose des questions. Par contre, Jacques ne veut rien entendre, il se ferme hermétiquement et revient toujours à sa rengaine de base : « Je n’y crois pas parce que cela n’existe pas. » 

Il y a ceux qui croient, ceux qui ne croient pas, mais surtout, il y a ceux qui font l’objet de cet ouvrage et qui ne VEULENT PAS croire. Et c’est surtout le cas lorsqu’il est question des anomalies ! Ils répondront aussitôt que ce n’est pas là la question et qu’en vérité il n’y a rien à croire parce que c’est l’évidence même : ces choses-là n’existent pas, point final. Il n’y a pas de discussion possible, aucun argument n’est nécessaire, il n’y a même pas de débat, cela n’existe pas et tout le monde le sait ; il n’y a que les bizarres et les illuminés pour penser autrement et pas question de passer pour l’un d’eux. Ils ne réalisent pas qu’en se comportant de la sorte, ils confirment ce que nous venons d’énoncer : ce n’est pas qu’ils y croient ou n’y croient pas, c’est toute autre chose : ils ne veulent absolument pas y croire, que ce soit vrai ou pas, et c’est très différent puisque ce comportement a des conséquences très importantes.

Vous risquez maintenant d’être très surpris de découvrir pourquoi ils refusent d’y croire!

VOICI POURQUOI VOUS N’Y CROYEZ PAS !

« L’hypothèse générale sur les OVNIS qui est constituée de l’existence de vaisseaux spatiaux extraterrestres et de l’abduction de personnes à leur bord doit surmonter une série d’obstacles à la crédibilité. Chaque obstacle est en réalité le seuil d’acceptation parmi les personnes techniquement instruites pour une série d’idées isolées qui ne peuvent pas être facilement assimilées dans le panorama cohérent actuel sur le monde » Don.C. Donderi, professeur associé de Psychologie à l’Université McGill de Montréal.

LES CINQ GRANDS LIVRES DE LA VIE

J’ai toujours dit qu’en métaphysique tout comme en ufologie, il y a des gens qui croient, des gens qui ne croient pas, mais que les plus difficiles à atteindre sont ceux qui NE VEULENT PAS CROIRE. Mieux encore, ou pis encore, ils NE VEULENT PAS QUE CELA SOIT VRAI ! Mon explication du pourquoi ils ne veulent pas y croire se loge quelque part ici. Suivez-moi, si vous le voulez bien, dans cette exploration des mécanismes conscients et inconscients qui amènent les gens à se former une opinion définitive sur à peu près tout et à ranger cette opinion dans les livres des faits et finalement dans celui des croyances ! 

Lorsque les gens ont vu le jour, une tâche colossale les attendait : la rédaction de cinq grands livres, indispensables à leur évolution. Tout au cours de leur existence, et ce depuis la naissance, ils vont rédiger cinq grands livres qui constitueront l’essentiel de leur univers. Ces cinq grands livres, comme vous le constaterez, constituent la somme de toutes les expériences conscientes et inconscientes accumulées dans une vie. Avant d’aller plus loin, je tiens à souligner l’utilisation du terme inconscient dans ce paragraphe.

La conscience de faire ou de dire quelque chose est évidemment bien connue. Vous sortez du lit, vous prenez votre douche, buvez un café, conduisez la voiture, vous arrivez à destination, vous saluez les gens, vous jetez un œil sur votre programme de la journée, vous émettez vos commentaires, vous écoutez les autres, vous travaillez ou étudiez et tous ces moments sont conscients. Vous en gardez le souvenir et vous seriez capable en fin de soirée de vous remémorer chacun d’eux avec une certaine précision.

Cependant, tout au cours de cette journée, vous avez capté, observé des situations du coin de l’œil sans trop y prêter attention, mais surtout, vous avez vécu quelques moments plus intenses également durant cette journée. Il peut s’agir d’une querelle de couple au cellulaire ou d’un échange passionné, mais inhabituel, d’un commentaire très blessant ou très élogieux à votre endroit, d’une remarque très particulière ou de tout autre incident du genre qu’on pourrait qualifier de hors normes. Ces « moments » ont été vécus consciemment, mais simultanément, il s’est passé beaucoup plus de choses dans les couches inconscientes de votre esprit.

Cette partie de vous-même, sorte de petite machine qui bourdonne jour et nuit, a tiré de nombreuses conclusions à la suite de ces évènements et qui sont allées rejoindre, dans un casier neutre, toutes les autres analyses effectuées auparavant lors d’incidents du genre. Je dis un casier neutre parce que votre esprit conscient n’en a justement pas conscience, il ne s’est pas vraiment prononcé sur ces expériences surprenantes. Il n’en avait ni le temps ni le goût. Sollicité par des milliers d’autres données à la minute, il a fait le choix de ne pas pousser l’analyse plus loin. Il a oublié ou fait semblant d’oublier.

La résultante de ce processus est donc un amas d’analyses, de déductions et de décisions faites en catimini et qui demeurent enfouies avec les autres, et ce depuis des décennies. De nombreuses études existent sur l’impact que peuvent avoir sur l’homme ces données inconscientes. Ces études utilisent un vocabulaire spécifique plutôt complexe et varié, mais de manière générale, toutes s’entendent pour affirmer que l’inconscient ou le subconscient enregistre des données qui ont une certaine influence sur le comportement, influence déterminante pour les uns et moins pour d’autres.

Qu’importe ces variables, on s’entend à dire que si le comportement humain est dicté notamment par le souvenir que nous avons de la chaleur d’un élément de la cuisinière pour ne pas y poser la main quand il est rouge, il est également dicté par une conclusion inconsciente suite à un ensemble de remarques spécifiques sur vous, en certaines circonstances. Si une majorité de ces situations se sont révélées plutôt négatives, sans trop comprendre pourquoi, un beau jour, vous en avez assez et vous piquez une sainte colère que personne ne comprend puisqu’en bout de piste, ce jour-là, on ne vous a fait qu’une petite remarque à peine soutenue. Elle était de trop, cependant, et c’est comme si l’inconscient venait de vomir ses entrailles sur le plancher. Vous êtes le premier d’ailleurs à reconnaître vous être emporté inutilement, mais qu’en vérité cela vous a grandement soulagé de le faire.

Outre vos souvenirs conscients, vos cinq grands livres sont donc rédigés également par ces milliards de données inconscientes auxquelles s’ajoute l’essentiel du bagage génétique importé de cette très longue lignée qui déborde largement du cadre parental. [1] 

Contrairement à l’animal qui survit grâce uniquement à l’instinct qui caractérise son espèce et détermine son comportement de tous les instants, l’être humain est un immense ego beaucoup plus complexe, plus intelligent et très sensible. Alors que l’animal n’obéit qu’à l’instinct propre à son espèce et ne modifie que très peu son comportement sinon par le biais d’une très lente évolution, l’homme va au-delà de la survie et de la reproduction, il va même au-delà de la connaissance. Tout d’abord, il divise ses intérêts en deux pôles diamétralement opposés : ce qui est plaisant et ce qui ne l’est pas. C’est à partir de là qu’il définira son univers. Il le fera avec ruse, intelligence et créativité, dépassant de loin tout ce qu’aucun animal peut accomplir.

Sa raison de vivre ? Bien que beaucoup plus sophistiqué dans ses accomplissements et sa pensée, l’homme partage cette même raison de vivre avec l’animal : protéger son univers personnel et surtout se protéger, lui ! Et pour y parvenir, il est prêt à tout ou presque.

Référence et documentation :

Chapitre un (suite au prochain numéro).

Les cinq grands Livres de la Vie

(1) MASLOW, Abraham  (1954) Motivations and Personnality. Psychologue américain auteur de plusieurs ouvrages sur la motivation.

(2) CARON, Hubert. 2003. Philosophe français. Son article sur les fausses sciences a été publié sur le site www.philoplus.com

Jean Casault

(21 août 2009)

[1] L’enfant qui vient au monde n’est donc pas une page blanche, il est déjà porteur de longs chapitres hérités de son bagage génétique qui vont se révéler graduellement au cours de son existence. Le débat scientifique sur la nature exacte des éléments qui vont constituer l’inné versus l’acquis se poursuit toujours dans la communauté scientifique, mais il ne constitue pas un élément-clef de notre propos.

 

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