Être Soi n’est pas une pénitence!

Beaucoup de gens ne comprennent pas bien les choix de l’âme, surtout en ce qui concerne le célibat.

J’ai vu cet été des couples consentir de grands sacrifices personnels au nom de la relation, vécue comme étant très contraignante quoique confortable à cause de l’entraide permettant d’assurer ses besoins de base. Souvent, pour qu’une personne quitte ce truc, il lui faut la menace de sa base au niveau de sa survie pour l’amener à bouger, sinon ça détériore le cœur pendant de longs moments. Les gens laissent faire, et s’en préoccupent sans prendre de décision. Perso, je ne suis pas capable de vivre cela pas plus que de le voir chez les autres. Je compatis, mais je me réjouis tellement d’être libre, bien installée dans qui je suis, sans dilution à cause du couple, depuis plus de 13 ans.

Lors d’une chronique précédente, je vous avais mentionné que mon dernier copineau avait refait surface pour le temps d’une courte rencontre en juin, 7 ans plus tard, lorsqu’il était redevenu disponible sur le marché du célibat. Je lui avais suggéré que nous restions amis pour partager diverses activités, descendre une rivière en kayak par exemple. L’été a passé sans qu’il me donne signe de vie. Mais voilà qu’il est apparu à la fin août. Il s’est invité dans mon dimanche, que je m’étais réservé pour effectuer le montage de la méditation guidée enregistrée deux jours avant, ainsi que l’atelier du rayon le samedi. Quand je reviens de mon travail, ma contribution n’est pas encore terminée, car je crée des outils que je destine aux participants.

Il voulait sortir, se promener à Saint-Sauveur, glander. J’ai décliné son invitation en expliquant que je ne dispose pas du budget pour me laisser tenter par des terrasses ou des boutiques. Il a bu la bière que je lui avais offerte, je lui ai remis mon livre sur les rayons que je suis en train de préparer, je l’ai écouté me parler de sa vie de couple, compliquée par l’échangisme que son ex-conjointe et lui avaient choisi de vivre. Puis je lui ai proposé le compromis du casse-croûte du coin pour manger une super poutine et conclure le tout par une partie de mini-putt. C’est moi qui ai payé la note puisque le casse-croûte n’accepte que de l’argent comptant. Situation ironique quand on pense que monsieur gagne dans les six chiffres annuellement alors que je me retrouve au bas de l’échelle des pauvres de notre société.

Il m’a déposée chez moi, et il est reparti avec son bolide « de gars » à la limite de l’illégalité à force d’avoir été « remonté » de partout pour la performance (lol!). Bref, j’étais contente que ce soit fini.

Tout bien analysé, j’ai un ami qui prend tout de ma générosité, et moi, en échange, j’en retire le fait qu’il a été là pendant quelques heures. Je me suis même questionnée sur l’intérêt qu’il y a d’avoir un ami, parce que ça ne m’apporte pas grand-chose, du moins avec le genre égoïste ou narcissique qui touche une majorité d’hommes, qui sont déconnectés de la situation, puis de leur cœur et de leur écoute. Ça m’a refroidie dans mon désir de rencontrer quelqu’un. Primo parce que ça demande du temps, secundo du budget (parce que ce genre de conflits s’installent rapidement dans une relation), et tertio toutes sortes d’ajustements familiaux qui s’ensuivent si ça fonctionne un peu. Ces perspectives ne me donnent pas envie d’aller voir ce que je n’ai pas le goût de vivre au bout du compte. Il me faut de l’amour pur, et ça ne se trouve pas auprès du premier venu.

Dans son discours, cet ami considérait que rester chez soi et se masturber encore et encore n’est pas une vie, et que cela ressemble plutôt à une mise en pénitence. Pour ma part, ce sont mes constatations et décisions qui se sont alignées pour la meilleure direction à donner à ma vie. Au contraire, je trouve que ce genre de vie est un privilège, car je peux me concentrer sur moi, mes objectifs, ma famille. Ne suis-je pas en paix, stable, heureuse, débrouillarde? Je ne manque même pas d’affection ou je ne sais quoi d’autre. Je suis la sérénité de mes choix et surtout, j’ai fait le travail pour en arriver à ce haut niveau de maîtrise sur moi-même.

Le fait de voir clair dans ce qui se passe est un gros plus, et pour cela, nous devons avoir cheminé pour faire preuve de neutralité dans son moment, avec ouverture, écoute et compassion. L’accueil de ce qui en est est une très grande force et nous dévoile le spectaculaire du moment.

Soyez bénis! Namasté.

Julie L.

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