L’HOMÉOPATHIE EN SURSIS

L’homéopathie en bien ou en mal, de toute façon, tant qu’on en parle c’est l’idéal !

Avec tous les remous et les tourniquets qu’ils lui font réaliser, il y a de quoi faire retourner Hahnemann dans sa tombe.

Jusqu’au niveau mondial où la plupart des compagnies et même celles qui fabriquent depuis plus de 50 ans les mêmes produits se voient dans l’obligation de changer des formules qui ont fait leurs preuves de génération en génération.

Saviez-vous qu’au tournant du siècle dernier, l’homéopathie avait déjà pignon sur rue à Montréal ? La théorie médicale de Samuel Hahnemann, le père de l’homéopathie, comptait des adeptes parmi la communauté médicale anglophone, à l’heure du premier téléphone et des tramways électriques.

Plus d’une dizaine de médecins homéopathes, regroupés en association depuis 1863, décident de mettre sur pied leur propre hôpital. Grâce au soutien d’une clientèle persuadée et constituée de femmes et d’hommes d’affaires influents, le Montreal homeopathic Hospital ouvre enfin ses portes le 2 octobre 1894.

Situé dans une belle maison de l’avenue McGill College, l’hôpital dispose alors d’une quinzaine de lits. À cette époque, on préfère se faire soigner à la maison, mais les hôpitaux accueillent les moins fortunés et les sans-famille. La pneumonie, la tuberculose et la fièvre typhoïde constituent alors les principaux défis du corps médical.

Les homéopathes, parmi lesquels se distinguent de jeunes recrues d’écoles américaines, sont de fervents défenseurs d’une pratique médicale plus hygiénique et portent une attention particulière à l’individu. Parce qu’une bonne partie d’entre eux enseigne à l’université McGill, les médecins homéopathes dispensent leurs conseils gratuitement à tous. Ils soignent avec des extraits végétaux, minéraux et animaux.

En 1927, après deux agrandissements de suite, l’hôpital est devenu trop étroit. On décide alors d’ériger une nouvelle construction dans le quartier Notre-Dame-De-Grâce.

En 1942, le Dr. Harold Griffith sera le premier au monde à utiliser le curare, une substance végétale très toxique à l’état pur, comme anesthésiant général. La découverte montréalaise remplacera dès lors l’usage du chloroforme dans les salles d’opération du monde entier.

L’équipe médicale de cet hôpital mettra aussi en place la première salle de réveil, initiative qui permet d’intervenir rapidement en cas de choc post-opératoire.

Les années suivantes, marquées par la Deuxième Guerre Mondiale, assurent une avance considérable aux techniques médicales de pointe, comme la transfusion sanguine, les antibiotiques et les vaccins.

L’influence de l’homéopathie s’atténue graduellement et, en 1951, l’hôpital prend le nom de Queen Elizabeth Hospital, un centre hospitalier où la théorie du « traitement par les semblables » n’est guère plus qu’un souvenir.

Si, par hasard un jour, vous avez la possibilité de faire un tour dans la bibliothèque de McGill et que vous regardez dans la section médicale, ne vous surprenez pas de voir le nombre impressionnant de documentation sur l’homéopathie. De quoi rester bouche bée !

Marie-Lise Pelletier, hom, ND


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