Mettez-y du cœur : la gratitude

Et si votre prochaine prescription était de la gratitude ? Et si cultiver les valeurs du cœur apportait un baume sur nos bobos? Entretenir des pensées agréables, que ce soit la gratitude dont on parle maintenant de plus en plus, mais aussi plusieurs autres telles la reconnaissance, l’appréciation, et nommez-en d’autres qui collent plus à votre réalité, ces pensées font que le corps sécrète plus de DHEA, l’hormone du bien-être et certains disent l’hormone anti- vieillissement. Il n’y a pas que cette hormone qui est sécrétée mais plusieurs autres qui circulent dans tout notre corps.

Au lieu de prendre une ou des pilules, cultiver les émotions positives est tellement bénéfique pour le corps et l’esprit. Évidemment, il est très facile de préférer la pilule, c’est la facilité, mais avec des effets secondaires. Je ne suis pas contre les médicaments, cependant se nourrir de sensations agréables va rendre ces derniers tellement plus efficaces; en fait, nous offrons un terrain facilitant leurs effets.

Pensons aussi à l’autre côté de l’illustration déjà montrée de la gestion des émotions. Les hormones comme l’adrénaline, le cortisol et leur famille sont en quelque sorte des poisons à long terme. L’adrénaline est utile lors de situations d’exception où on doit être prêt à se battre ou fuir; elle permet un surplus d’énergie pour poser des gestes que nous serions incapables autrement. Le système sympathique est stimulé au maximum, il doit trouver le repos après cet épisode. Le problème est le stress permanent, l’adrénaline et le cortisol qui épuisent les surrénales.

Au quotidien, il y a des situations stressantes; l’application des principes de base de la cohérence facilite le retour à une situation normale rapidement. Prendre un instant pour faire la respiration du cœur en y ajoutant des images, sensations souvenirs agréables limite les dommages à long terme et insuffle une énergie apaisante.

Vous me direz peut-être que vous aimez performer sous pression, être sur l’adrénaline, je le comprends. Mais est-ce vraiment de l’adrénaline ou de la passion pour votre travail ou un loisir ? De plus, lorsque vous avec terminé cette activité, ce travail, que se passe-t-il ? Que ressentez-vous ? Un sentiment de satisfaction probablement, de bien-être, et qui perdure.

Je vous invite à observer où vous vous situez au cours de la journée, ça ne prend qu’un instant. A chaque fois, ayez une pensée agréable, gratitude, reconnaissance ou autre. Avoir une vision éclairée de nos pensées dans la journée nous permet de prendre les actions utiles à notre mieux-être.

Peut-être me direz-vous qu’il vous est difficile de trouver des raisons d’être reconnaissant car vous vivez une situation difficile. Voici quelques suggestions :
– Prendre le temps de goûter, apprécier son café préféré (et surtout se l’accorder) ou encore un aliment
– Penser à son animal domestique
– Penser à ses petits-enfants
– Prendre le temps de respirer l’air frais
– Apprécier un coucher de soleil
– Sentir la douceur d’un vêtement ou la sensation qu’il nous procure; des gens d’affaires disent souvent leur « power suit ».

Auditif, visuel ou kinesthésique, chacun peut trouver un moyen de ressentir de l’appréciation, de la gratitude et ainsi élever son niveau d’énergie pour une vie plus heureuse.

En fait, l’idée derrière ça est de ne pas rester dans une situation désagréable ou stressante. En sortir dès que possible. La vie ne changera pas, il y aura toujours des situations difficiles. Entretenir des rancunes, des frustrations ou se sentir victime de tout ce qui se passe épuise nos réserves d’énergie. La facilité est de s’étourdir pour ne plus sentir ce malaise; la facilité c’est une pilule, un joint, une caisse de bière. Apprécier un verre de vin, goûter à son chocolat préféré : prendre le temps d’y goûter et non pas s’empiffrer ni se saoûler.

Se prendre en mains et cultiver la reconnaissance, voir le bon côté des choses. Prendre le temps d’être conscient de sa vie, prendre le temps d’être conscient plutôt que courir tout le temps sans même savoir après quoi on court. Une anecdote : un monsieur disait que c’est plate vieillir, je lui réponds que je viens de perdre deux amis qui viennent de mourir; ils ne vieilliront pas. J’ai la chance de pouvoir vieillir, pas eux.

Les ateliers Bâtir sa résilience personnelle peuvent vous aider à développer de saines habitudes.

Louis-Michel Martel

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