Si loin de son coeur

La question qui se soulève lorsque je donne l’atelier est « pourquoi je suis si loin de ce que mon cœur veut? » ou, l’autre question qui revient, « pourquoi je n’entends pas cette petite voix? ».

Les conditionnements, … les moz… de conditionnements! Est-ce que je vais en sortir? Ça semble tellement facile pour « les autres ».

Mais d’où viennent-ils ces fameux conditionnements? Évidemment, plusieurs disent de l’enfance, ce qui assez vrai, mais encore.

De l’enfance : vos parents ou les personnes qui s’occupaient de vous vous ont-ils parlé des options qui s’offraient à cette magnifique personne qui venait de naître? Ou vous ont-ils dit ou ont-ils simplement pensé à ce que vous deviez être? Plein de bonne volonté, ils ont souvent projeté leurs propres attentes, rêves, limitations. Et de par leur exemple, ils nous ont influencés dans notre manière de penser et d’agir. Durant la gestation, l’enfant qui est dans un monde sans mots, un monde de sensations, comprend avec son cœur, les émotions.

Si votre enfance a ressemblé à la mienne, il est très probable que vous avez acquis bien des idées qui ne sont pas les vôtres. De plus, comme les enfants veulent être reconnus, aimés et recevoir de l’attention, vous avez probablement développé des stratégies pour recevoir cet amour. Ces influences sont comme des pelures d’oignon qui se sont ajoutées.

Le fait de savoir tout cela règle-t-il la situation? J’en doute. Ai-je besoin de savoir tout ça? Oui et non. Alors, comment entendre plus clairement cette petite voix qui, en pratique, n’en est pas une, qui consiste à des sensations?

J’en reviens à ma défunte amie, Agathe, qui disait lors de ses ateliers : « maintenant, qu’est-ce que tu fais avec ça? ».

Simplement s’apaiser, respirer en ressentant que ma respiration passe par la région du cœur, respirer un peu plus lentement et un peu plus profondément … et j’y ajoute une sensation, une émotion agréable. L’idéal étant de ressentir de la reconnaissance et/ou de la gratitude qui sont des valeurs du cœur.

Ensuite, quand une situation se présente, je me pose la question suivante : « qu’est-ce qu’il y a de plus que je ne perçois pas à première vue? ». En fait, c’est de sortir du jugement et de l’étiquette qu’il est si facile d’utiliser. Le jugement étant une des énergies les plus néfastes. Ça met les gens dans une case, une forme de prison et, par la suite, nous les observons avec ce filtre.

Et la question qui s’ensuit : « Oui, c’est beau, mais moi, ça n’enlève pas les voiles dont je suis entouré? »

Et, si la première chose que nous aurions à faire était d’appliquer tout ça à soi-même? Sortir de mes propres jugements et étiquettes face à moi-même. Est-ce que je suis emprisonné moi-même par mes jugements?

Le matin, est-ce que je dis bonjour seulement aux autres? Et moi, puis-je me dire bonjour? Je vais passer la journée avec moi-même, puis-je être aussi gentil que je le suis avec mes collègues? Les gens qui m’aiment autour de moi sont-ils aussi critiques à propos du petit bouton qui pousse? Ou du petit bourrelet qui arrive avec l’âge? Puis‑je m’accepter et m’aimer sans trop de filtres sociaux? Ce qui ne veut pas dire de ne pas viser à s’améliorer.

Vous voyez, chacun de nous peut déjà se débarrasser de plusieurs voiles, filtres qui nous empêchent d’être en contact avec notre cœur, avec son intelligence intuitive.

S’apprécier sans jugement et sans orgueil, c’est nourrissant. Je sais, moi aussi j’ai été élevé dans une morale religieuse qui place l’orgueil comme un des grands « péchés ». Je peux cependant m’apprécier, me féliciter des bons coups dans la journée.

Je vous invite à revenir en arrière, il y a quelques mois, alors que je vous proposais la grille de gestion des émotions. L’idée est d’observer tout au long de la journée les émotions que je ressens, sans jugement, mais avec objectivité. C’est personnel. Vous n’avez pas à vous justifier de quoi que ce soit. Observez comme un grand‑parent bienveillant.

Par la suite, cultivez cette bienveillance pour qu’elle soit présente de plus en plus fréquemment dans vos journées. La bienveillance ne veut pas dire accepter toutes les idées des autres. Si une idée vous contrarie, je vous propose de penser/dire : « c’est un point de vue intéressant ». Ça évite d’aller dans la confrontation inutile sans donner notre accord.

Respirer un peu plus lentement et un peu plus profondément, ressentir de la bienveillance envers soi-même en premier, nous conduit sur le chemin de l’intelligence du cœur.

Si vous désirez recevoir la grille des émotions, écrivez moi en privé. Il me fera plaisir de vous l’envoyer et écrivez dans le sujet : « HM ».

Paix dans son cœur, Paix dans le monde

Louis-Michel Martel

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Si loin de son coeur, Si loin de son coeur, Si loin de son coeur