Le rôle essentiel des Premières Nations

Quand donc comprendrons-nous le rôle essentiel des Premières Nations ?

Ils étaient là dans les plaines, la brousse, les forêts, en bord de mer, dans la jungle, dans le ventre même de la nature qui les nourrissait de son sang. Ils étaient là, à l’écoute du vent, de la pluie, des nuages, du soleil, des cris poussés tant par les oiseaux que les prédateurs, du silence des autres qui nagent ou rampent, mais toujours une oreille intérieure dressée pour entendre la même Nature leur parler.

Ils avaient ce don de l’écoute de l’invisible qu’ils ont appelé Esprits parce qu’ils étaient à l’écoute permanente de tout. Ils étaient des gens de peu de mots, mais de grande écoute, et quand le grillon se taisait au loin ils savaient qui venait.

Assis en silence, ils écoutent le feu qui se dresse et commence tranquillement à temporiser l’air qui se réchauffe et soudainement un bruit se fait entendre et l’un d’eux frappe sur le tambour pour marquer le pas des êtres qui les entourent et ils dansent de joie, de crainte ou de peur selon qui est là, parce qu’ils sont à l’écoute de la Vie sous toutes ses formes.

Ils étaient là les premiers parce qu’ils avaient un grand rôle à jouer. Ils devaient préparer la terre, le ciel et la mer à l’arrivée du conquérant, celui forgé dans le fer brûlant et qui chevauche ses terres en poussant des cris qui ne sont pas les leurs. Pour l’instruire sur la Nature qu’ils ne connaissaient pas. 

Nous devions alors à notre tour les écouter et nous ne l’avons pas fait. Nous devions honorer la terre, la mer et le ciel comme eux, mais nous les avons pillés et détruits. Ils ont lutté pour protéger ce qui avait été mis entre leurs mains pour le chérir et nous l’avons souillé.

Puis, nous, l’homme blanc sourd à l’invisible, n’avons rien entendu, n’avons rien vu et si fiers de notre grand savoir, de notre culture, de nos croyances en un Dieu vengeur et assassin qui en aura fait tuer des millions, puis nous avons trahi ce qu’il y a de plus digne et de plus noble : l’âme du Jardinier et du Gardien de la Terre.

Puis, nous, l’homme blanc, les avons tués, torturés, battus à mort, enlevés, parqués, puis nous leur avons arraché de force leurs enfants par dizaines de milliers (150,000) pour les contaminer par une croix, une hostie et des millénaires de mensonges pour ensuite les laisser mourir de leurs purulentes plaies, et aujourd’hui  pour nous faire pardonner nous les traitons de maudits Indiens .

Moi, homme blanc fruit de générations d’hommes blancs, j’ai honte. Nous allons devoir payer pour ça et je me demande très souvent si non seulement ce n’est pas commencé depuis longtemps, mais si le pire n’est pas encore arrivé.

 

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