ODOMO, LE DIEU SCRIPTAIRE DE MON PANTHÉON PERSONNALUS

Odomo, ou « Ode aux mots », est mon DIEU préféré entre tous les autres de mon panthéon personnalus. Mon existence s’articule en mots, autant ceux rédigés par moi-même dans cette paradisiaque transition entre ma dernière vie d’avatar sur cette planète mal foutue et celle-ci qui s’écoule. J’ai choisi des mots comme une rivière se donnant parfois des airs de fleuve pour ensuite, humble et gentille, se déguiser en ruisselet pour le plaisir de n’avoir rien à faire de plus qu’une sieste au soleil, sous un cocotier, préférablement libéré de ses fruits. En cas de tremblement de terre, dormir sous un cocotier n’est pas une bonne idée. On pourrait faire une chanson nounoune du style « Sur l’Île des cocotiers, me suis endormi quand tout a tremblé et j’ai reçu un coco sur le coco. Ooooorococo ! » C’est pas pire que de pousser le crisse d’ananas, pis de mousser le café, non ?   

La lecture n’est pas un passe-temps. Est-ce que respirer est un passe-temps ? Trouve-t-on ça fantastique de respirer, est-ce qu’on s’égosille à hurler « je respire, enfin je respire » ? Non, on le fait, on se tait, on n’est pas épais.

Lire pour moi, c’est mon esprit qui respire. Pas mon cerveau, lui c’est une niquedouille grasse et salée comme un chou-fleur blanchi. Il fait ce qu’on lui dit et c’est tout. C’est moi qui mène, pas lui. Cette lavasse n’est qu’un ordi organique pour mon Je Supérieur et pour faire bouger mon corps.

Lire, c’est Vivre. Je lis dès qu’un moment de détente se présente, mais surtout le soir dans mon lit. C’est un délice et, oui à mon âge, c’est très souvent comme ça et pas autrement. Ce n’est pas que lire m’endort, mais ça m’emmène ailleurs. Je suis à peu près convaincu que lire fait ça à tous, on se transporte dans le drame qui se joue là dans notre tête parce qu’un personnage vit une angoisse certaine. 

J’ai relu « Sac d’Os » de King récemment et quand le personnage entre dans son chalet de Sara Laughs, endeuillé et au point de vouloir en mourir, et qu’il s’écrase sur le sol en voyant la photo de Johanna sous la poussière et que le vent hurle dans les canalisations, il se fige dans un froid d’angoisse qui me fait relever mes couvertures. Il gèle et moi aussi je veux geler, je veux avoir froid parce que si je prends la peine de lire une histoire, c’est pour la vivre.  Je pense que je vais relire Duma Key, ça m’a donné le goût de pénétrer de nouveau dans la petite jungle des Keys où se terrent ….. vous le lirez !

Si vous n’y arrivez pas, alors c’est triste pour vous. Vous ne savez pas ce que vous ratez, vous êtes … faits comme ça, j’imagine, et je ne suis alors pas surpris que des gens me disent que mes articles sont trop longs. Chaque fois, je me dis : pas mon problème si lire te donne mal à tête.

Mon premier livre était de Jules Verne, un magicien dans tous les sens du terme. J’ai trippé sur la Lune avec lui, sachant bien que c’est ridicule, alors il faut le faire. Les enfants du Capitaine Grant. J’avais 12 ans. Mais mes parents, considérant mes résultats scolaires comme de l’uranium appauvri, ont cru alors que je n’irais pas plus loin que les aventures de Tintin, du Marsupilami et de Jos et Zette. Je vais donc m’y remettre à l’adolescence avancée.

Ne riez pas de moi, j’adore ça, mais quand je me suis remis à lire, c’était toute la série des Bob Morane. J’ai aimé. Simpliste, prévisible, cucu par bout, mais je lisais. Puis, j’ai commencé à lire dans mon domaine, paranormal et ufologie, mais ça c’était mon job d’évégilaire scriptaire. Mais pour mon plaisir pur de lire, j’ai commencé les Agatha Christie, Arthur Conan Doyle, puis les ouvrages de terreur et d’horreur dont Frankenstein, Dracula, les œuvres d’Edgar Allan Poe dont Le Chat noir et Stephen King avec Pet Sematary qui m’a sidéré; j’ai détesté les hosties de chats pour quelques années, mais Cujo m’a fait reculer devant les hosties de Saint Bernard. Pas reposant, Stephen. Lui, pis Chattham, Koontz.

Adulte, j’ai gradué avec Robert Ludlum, John le Carré et, bien sûr, l’indestructible Ken Follet, un géant, mais toujours des livres d’action, très peu de ce littéralisme pur et dur dont se réclament les hautains membres de l’élite du bouquiniste avancé. « T’as pas lu Untel, alors t’as rien lu ». M’en foutre, j’en jouis de ces bavasses qui se croient permis de tracer une autoroute obligatoire pour rouler en bagnoles de luxe, non mais à quand la retraite, toi béni oui oui  de mes deux?

Je ne supporte pas UNE SECONDE le snobisme. Qu’il soit scientifique du genre « je sais tout, toi l’ignare, tu ne piges que dalle », littéraire du genre « t’as pas lu Zola ? Chateaubriand ? Racine ? » « T’es naze, mon vieux, t’as la culture en bas des genoux » ou le snobisme tout court parce que ça roule en Bentley ! Pas capable. 

Je ne suis pas un gauchiste mal fagoté qui erre dans le métro, cela dit, mais je crois que la plus grande richesse qui soit est de lire ce qui nous allume. Et moi j’ai bien essayé, mais je ne dois pas avoir ce qu’il faut. J’adore Elizabeth Redfern et La musique des Sphères. Elle a le don de demeurer crédible tout en ayant l’esprit tordu jusqu’à l’os, puis Bernard Simonay, Alexis Lecaye, etc. Il y en a trop et j’oublie les noms, mais parfois, l’âge aidant, j’oublie l’histoire. C’est comme un livre neuf… gratuit. Mais pas les classiques. J’aime pas. Victor Hugo oui, Alexandre Dumas, Gaston Leroux, mais Racine ? Écoutez ce qu’on dit de ce mec : L’œuvre de Racine passe pour avoir amené la tragédie classique à son « accomplissement » et son « harmonie ». L’économie du propos, la rigueur de la construction (situation de crise menée à son acmé), la maîtrise de l’alexandrin et la profondeur de l’analyse psychologique ont élevé le corpus racinien au rang de modèle classique. Par son respect strict des unités de temps, de lieu et d’action, Racine refuse la primauté, la densité et l’héroïsme de l’action propres aux tragédies de Pierre Corneille, auquel il est souvent opposé. »  Pffft. Moi, ça me donne le goût d’aller pêcher quand je lis ça. Là, tu ne peux pas lire, tu dois tenir ta ligne. Alors, tu lis Doré, l’Arc en Ciel, la Mouchetée, c’est poisseux, mais ragoûtant.

J’ai lu Irving, j’ai lu du roman de gare souvent, beaucoup de traductions aussi, Ellory, Patterson, Wilbur Smith, Kate Moss et l’an dernier j’ai été vachement secoué par un inconnu, Frantz Schätzing, un Allemand et son livre profondément troublant ESSAIM (en France, c’est Abysses ), un thriller écologique d’une sévérité cruelle, particulièrement quand un homard de Bretagne explose en plein restaurant pour se venger de l’homme. Ça sent la pourriture des heures durant. Ce livre est criant de vérité et joue dans les mêmes eaux que Denis Marquet  et Colère. Une fois terminée la lecture de ces deux-là, tu lèves ton cul et tu vas mettre ta bouteille de vin au recyclage !

Faites lire vos enfants, achetez-leur des LIVRES. Je suis membre de Québec-Loisirs depuis 25 ans. C’est magnifique de recevoir leur catalogue, car maintenant les livres pour enfants commencent à 3 ans. Si je pouvais reculer dans le temps, la chambre de mon fils serait pleine de livres. Des livres à sa fête, des livres à Noël, des livres sans raison, des livres parce que, ça, tu peux pas passer à côté; j’aurais été chiant à mort avec mes livres. Et pas des livres électroniques, des vrais livres qui sentent le papier, qui sont lourds dans la main. Lis du Follet, ça va te faire des bras, perdre des calories.

Bon, j’ai assez travaillé. M’en va lire. Lisa Gardner ? Son dernier ? Fabuleux  « Au premier regard ». Oh, j’ai oublié. J’adore les biographies aussi et celle d’Alexandre le Grand, de Manfredi, est magnifique et les amants de la préhistoire tels que décrits par Jean (femme) Auel est sublime. Les Enfants de la Terre. On ne se lasse pas des cinq volumes.

L’été, c’est le temps, alors lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez, lisez .

Odomo, sois Béni pour les maux qu’enlèvent tes mots !

 

 

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