Quand doit-on quitter une relation ?

Quand sait-on qu’il est temps de quitter la relation?

C’est une excellente question. En fait, la question serait davantage : Quelle est la raison ou les motivations qui me poussent à me poser cette question?

Définition de l’amour selon l’autochtone

Une aînée autochtone disait un jour : « Être en amour, c’est découvrir une partie de soi inconnue que l’on aime et qui s’éveille en présence de l’autre ». Donc, on peut simplement dire qu’il est temps de quitter la relation lorsque je n’aime plus ce que je deviens en présence de l’autre. Je réalise que je m’éteins, que je n’ai plus de joie de vivre. Tout devient lourd et compliqué. J’ai cette impression de perdre continuellement de la valeur dans cette relation.

Apprendre à m’aimer davantage

Chacune des relations que je vis, qu’elles soient amoureuses, amicales ou familiales, a pour fonction de m’apprendre à me connaître et à m’aimer davantage. Lorsque la leçon est comprise, j’acquière une paix intérieure qui me réconcilie avec qui je suis, je gagne en confiance et en amour de moi. Il arrive parfois que certaines relations deviennent suffisamment toxiques pour moi parce que je n’arrive tout simplement plus à m’accorder l’importance nécessaire à construire cet amour de moi qui me fait grandir. M’aimer et me respecter veut parfois aussi dire de m’accorder la distance et le temps nécessaires afin de trouver le courage d’exister dans cette relation difficile. Qu’elle soit amoureuse, amicale ou familiale.

Exemple  de relation toxique ou difficile

Une relation qui devient rapidement difficile ou toxique pour moi est celle que j’entretiens avec ma mère. Longtemps, afin de me faire aimer par elle, il m’est arrivé de faire fi de mes réels besoins et de céder à ses exigences. Il m’était impossible d’exister telle que je suis sans lui déplaire ou provoquer chez elle des colères. J’ai même dû prendre un temps de recul sans la fréquenter afin de me solidifier dans mes besoins et réussir à exister en sa présence. Il m’a fallu pour cela accepter de lui déplaire, risquer de ne pas être aimée afin de me respecter et m’aimer moi-même. Ce n’est pas chose facile, mais en bout de ligne, il est largement moins souffrant de risquer de déplaire que de se manquer de respect.

Transposition de l’expérience dans mon couple

Vivant cette situation avec ma mère, il est donc évident que j’ai transposé cela dans ma relation de couple. La réaction de mon conjoint était cependant différente de celle de ma mère et son ouverture face à mon bien-être était beaucoup plus évidente, ce qui fait que j’ai réussi plus facilement à surmonter cette épreuve en sa présence et ainsi gagner en confiance dans ma capacité à exister face à ma mère.

Départager les responsabilités

Un élément essentiel qui s’est avéré extrêmement aidant dans mon cheminement est celui de la responsabilité. Qu’est-ce qui m’appartient dans la situation, sur quoi ai-je du pouvoir? La responsabilité est proportionnelle à la notion de ce sur quoi j’ai prise, donc sur moi, mes émotions, ma réaction, mes besoins, mes choix. Je n’ai nulle prise sur la réaction de l’autre; je dois cependant observer les intentions que je prête à l’autre dans cette situation souffrante.

Récupérer ma responsabilité

La première réaction que l’humain a lorsqu’il souffre est de la transférer à l’autre. C’est-à-dire de rendre l’autre responsable de notre souffrance et de notre réaction. Récupérer ce pouvoir donné à l’autre est le premier pas vers notre mieux-être.

Ce que je vis et ressens comme émotion, j’en suis l’auteur. Personne ne peut implanter en moi les émotions que je vis. Il est donc en mon pouvoir de les modifier. Cependant, cela demande de l’humilité et un certain lâcher prise sur les intentions que l’on prête à l’autre, même si cela nous réconforte un temps.

Les intentions que je prête à l’autre

Inconsciemment, afin de moins souffrir, on accuse l’autre de nous faire souffrir. S’il n’avait pas fait ceci ou cela, s’il n’avait pas dit ceci… On est même convaincu qu’il le fait exprès de nous faire souffrir, et ce même si parfois nous n’avons pas conscience de lui prêter ces intentions. En fait, malgré toutes les apparences, l’autre ne le fait pas contre nous, mais pour lui, pour moins souffrir. Même si l’autre a vraiment envie de nous faire souffrir, il ne peut réussir que si je lui en donne le pouvoir. En fait, l’intention que je prête à l’autre est celle que je m’inflige à moi-même et c’est ce qu’il y a de plus difficile à vivre dans cette situation.

Exemple des intentions dans la situation avec ma mère

Si l’on revient dans la situation avec ma mère, j’étais convaincue qu’elle était méchante d’agir comme elle le faisait, qu’elle faisait exprès pour me faire du mal afin que je cède à ses exigences. Dans les faits, ce n’était pas complètement faux, sauf qu’elle ne peut réussir à m’atteindre que dans la mesure où je lui autorise. En lui donnant ce pouvoir, c’est envers moi que je suis méchante. La réalité est que sa réaction lui sert à moins souffrir.

Alors, lorsque je prends conscience de cela, je peux rester sensible à elle dans la souffrance qu’elle vit, mais je n’ai pas à prendre cette souffrance et la faire mienne. Je dois rester connectée à mon réel besoin et l’assumer. Un jour, lors d’une de ses crises de colère, au lieu de me sentir coupable, céder et prendre sur moi sa souffrance, je suis restée sensible à elle, spectatrice de sa réaction et sensible à ce que cela me faisait vivre. Je l’ai écoutée calmement et lui ai partagé mon ressenti. Je lui ai dit : « j’observe que cela vous fait beaucoup souffrir, je suis sensible à cela, mais je constate également que mon besoin est différent du vôtre. Je suis triste que cela vous fasse souffrir, mais je me dois également de me respecter. Je n’accèderai donc pas à votre demande, même au risque de vous déplaire. » Elle est restée sans mots. J’ai quitté, sereine. Je lui ai laissé le temps de gérer sa colère et son pouvoir sur moi a cessé.

Dans la relation de couple

Cet exemple est aussi valable dans une relation de couple. Réagir et souffrir font partie de la vie, mais cela sert simplement à nous aimer davantage et non nous faire vivre un enfer. Lorsque je sens que la relation que je vis me tire vers le bas, que je n’arrive plus à m’aimer, ni à m’accorder de l’importance, le but n’est pas de fuir, mais de se respecter. Si je n’arrive plus à surmonter mes peurs et que je perds continuellement confiance en moi, je dois aller chercher de l’aide afin de me retrouver et parfois cela demande de s’autoriser à respecter ses limites en s’éloignant des gens envers qui nous perdons notre pouvoir sur nous.

Conclusion

Personnellement, je crois que chaque relation et situation nous sert à nous comprendre et nous aimer davantage. Le but n’est pas de fuir pour recommencer ailleurs. Si je n’ai pas compris ma responsabilité, cela va se répéter. C’est pourquoi on voit que même si on change de partenaire de vie, la situation a tendance à revenir. Il nous faut faire cette prise de conscience et récupérer notre pouvoir afin de vivre des relations plus harmonieuses. Plus ma relation à moi-même est respectueuse, plus mes relations le deviennent.

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