Couple : trouver la «bonne» personne

Dans ce monde de 3D où la dualité est omniprésente, où le correct et l’incorrect, le bon et le mauvais règnent en maîtres, je ne m’étonne pas d’entendre les gens dire qu’ils recherchent la «bonne personne» pour vivre en couple. Je comprends qu’ils signifient par là qu’ils souhaitent vivre l’harmonie et la pérennité. Le contraire est aussi vrai : on dit souvent que telle personne est avec un(e) partenaire qui ne lui convient pas (la mauvaise personne), et que les ruptures sont des échecs, tandis qu’on glorifie les longues relations comme étant des réussites.

Mais si on y regarde à deux fois, on se rend compte que nous sommes toujours avec la personne «appropriée» pour vivre le genre d’expérience qui nous amènera à mieux nous connaître afin d’avancer vers l’harmonie intérieure. Ainsi, si quelqu’un a à comprendre ce qu’est l’expérience de la jalousie ou du contrôle pour mieux s’en affranchir dans le respect de soi, il attirera ce genre de situation. J’ai fini par accepter le fait que nous sommes toutes et tous, notamment dans le couple, avec la personne qui convient le plus étroitement (je n’écris même pas «le mieux») à ce que nous émettons comme vibration et ce que nous avons à tirer comme «leçons».

Bref, j’utilise de moins en moins certains mots comme «correct et incorrect», «bon et mauvais», «qualité ou défaut», «échec ou réussite». Si on y réfléchit bien, un échec est une expérience qui fait souffrir alors qu’une réussite nous valorise. Qu’en est-il alors d’un échec qui nous fait faire un prodigieux bond en avant? Oups! Échec positif? Voilà pourquoi je préfère parler d’expériences tout court, sans l’épithète «positives» ou «négatives». Par contre, ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que toute expérience se situe quelque part sur une échelle allant de 100 % de peur à 100 % d’amour. Car je suis convaincu que le contraire de l’amour n’est pas la haine, mais bel et bien la peur.

J’ai terminé ma dernière chronique par un extrait du chapitre sur le sens des relations tiré du livre «Le Dieu de demain» de Neale Donald Walsch. J’en ai lu, au fil des ans, des ouvrages sur les expériences relationnelles humaines et ce sont ces quelques pages qui m’ont le plus interpellé par la logique du propos. En effet, si j’aime beaucoup l’intuition (connexion avec le Tout), j’apprécie tout autant la logique universelle :

«La relation existe en tant que champ contextuel […] dans lequel tu peux déverser tout ce que tu es. Tu peux alors y plonger et en tirer tous les aspects de toi-même que tu veux maintenant exprimer et connaître. Mais tu ne peux en tirer quelque chose que tu n’y as pas déposé. Tu attendras toujours en vain que quelqu’un d’autre te le fournisse.»

Un jour, une amie me raconte qu’elle a rencontré un homme par l’entremise d’un réseau, et que celui-ci lui a lancé, au terme d’un premier entretien : «Tu es vraiment celle qui va me rendre heureux!» Cet homme était donc prêt à investir dans cette relation naissante sa conviction que le bonheur vient de l’extérieur, démontrant ainsi qu’il n’était pas heureux par lui-même. Bien entendu, ça n’a fonctionné que pendant quelques semaines. Or, combien de chansons dites «d’amour» partout dans le monde expriment des réalités du genre «Je n’étais que l’ombre de moi-même sans toi» ou «J’ai tellement peur de te perdre»?

Depuis le temps que j’observe les relations, j’en suis arrivé à la conclusion que le degré d’harmonie d’un lien dépend du niveau d’estime personnelle des partenaires. Si celui-ci est faible chez chacun d’eux, ils ne pourront investir dans leur union que le doute, la dépendance affective, la peur de perdre, la possessivité, le contrôle, ce qui conduira à l’affrontement. Si un seul des partenaires a une bonne estime personnelle, le couple voguera telle une chaloupe où l’un des rameurs pagaie dans un sens et l’autre dans la direction opposée. On tourne en rond! Je le répète, quelle sorte d’estime peut-on avoir pour soi si l’on s’identifie à un véhicule humain perfectible et mortel, écartelé entre défauts et qualités, soumis à ce que le monde exige de lui? Plutôt dévalorisant, non?

Et c’est ici que j’insère l’extrait-charnière du même bouquin qui m’a permis de percevoir, du jour au lendemain, la réalité des relations tout à fait différemment :

«Le sentiment d’être blessé n’est qu’un acte d’oubli. Tu as oublié qui tu es, et qui est l’autre, et tu as oublié ce que vous faites là tous les deux. Vous vous êtes fusionnés dans la maya, vous êtes devenus l’illusion. Vous vivez l’histoire que vous avez créée, comme un scénariste endormi en train de rêver qu’il vit son propre scénario. Tu peux jouer ce scénario jusqu’à la fin, amère et triste si tu veux, mais tu connais déjà la fin, alors à quoi bon?

— Non, je ne connais pas la fin. Quelle est-elle?

— Toujours la même. Un jour, tu t’éveilleras —  dans cette vie ou la suivante, ou l’autre ensuite — et tu comprendras alors Qui Tu Es Vraiment et Qui Sont Tous Les Autres, et tu pardonneras tout à chacun, allant au-delà du pardon pour accéder à cet espace où tu sauras très bien que celui-ci ne sera pas nécessaire. Tu verras la perfection du processus, comment tout s’est merveilleusement enchaîné pour permettre ta propre évolution, et tu remercieras les acteurs de Ton scénario. Puis vous danserez ensemble et vous vous réjouirez…»

Pendant que je rédigeais cette réflexion, j’ai demandé à une grande amie, Jocelyne Cliche, de Québec, ce qu’elle pensait du sujet… « Partager sa vie avec une autre personne est sans nul doute la recherche la plus criante et profonde de soi-même sans que l’on en soit conscient. L’autre devient notre miroir, il nous renvoie à notre essence même, il nous confronte à nos propres certitudes… pas si certaines que ça, finalement. Il nous apaise et nous console, il nous approuve parfois ou il nous chamboule au plus profond de notre être.

Vivre à deux est une façon d’expérimenter le don de soi, l’implication vers l’autre avec abandon et confiance, dans une générosité sans mesure. Bref, apporter ce qu’il y a de plus grand en nous. Avoir le courage et la conscience d’y laisser des plumes, mais espérer vivre l’extase, grimper aux nues et croire à l’infini. Il n’est pas question ici d’une moitié ajoutée à une autre moitié, mais d’un tout. Attention! La perfection n’est pas toujours au rendez-vous, car celle-ci est pleine d’essais, de ratures, de pardon, d’humilité, de tempêtes et de coupures… Il n’en reste pas moins que l’amour est une aventure extraordinaire et un cadeau de l’univers à partager à la vie, à la mort… Après tout, après la mort, c’est l’infini! »

Ce sont ces imperfections que j’appelle désormais les «oublis de qui nous sommes vraiment». J’ajoute au propos de Jocelyne que tout comme l’amour, le don de soi devrait d’abord être un «don vers soi»! En réalité, devenir soi-même la personne avec qui nous espérons vivre en couple…

En guise de mot de la fin, deux citations que j’apprécie particulièrement…

«Deux personnes faisant l’expérience de leur propre perfection, voilà la seule recette pour créer une relation parfaite.» (Leonard Orr)

«Quand un partenaire n’entrave pas l’amour que l’autre se voue à lui-même, voilà une vraie relation amoureuse.» (Kyle Os)

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