Être une vraie REINE, ça implique?
Lorsque j’étais enfant, mes modèles de femme étaient souvent des femmes qui étaient beaucoup dans une énergie plus masculine que féminine : travailler, se mettre de la pression, analyser, planifier, contrôler, etc. Je voyais rarement une femme dans mon environnement qui prenait le temps de relaxer, créer, écouter son intuition, rêver, imaginer, être tout simplement, prendre des actions inspirées par son intuition, prendre soin d’elle, etc. De plus, on m’avait fait comprendre assez jeune que je n’avais pas été voulue et qu’on avait désiré que je sois un garçon. À mon adolescence, j’ai pris plutôt une personnalité de garçon sans m’en rendre compte. Lorsque, au secondaire, mon prof de gym m’a dit que j’étais un garçon manqué, j’étais vraiment choquée, car je n’étais pas du tout consciente de l’image que je reflétais autour de moi.
Je voulais tellement plaire et être aimée par mes parents, que je me suis arrangée pour incarner cette énergie masculine tout en ne réalisant pas que je rejetais ma féminité, car je n’avais pas appris à l’aimer et à l’apprécier. En faisant cela, je me suis coupée de mon intuition, de ma sensibilité et de mes émotions. Comme il n’y avait pas de place pour que je puisse exprimer mes émotions, car j’étais jugée de trop sensible et que je prenais les choses trop à cœur, je me suis coupée de mon ressenti et je suis devenue quelqu’un qui avait constamment besoin d’analyser et de comprendre et, par conséquent, j’étais souvent anxieuse et dans ma tête.
Ne pas ressentir ses émotions a pour conséquence qu’on ressent un grand vide; et comme notre corps nous parle, l’anxiété est souvent le moyen qu’il prend pour nous dire que quelque chose ne va pas. Mais, puisque je ne savais pas comment gérer cette anxiété constante et rentrer en contact avec mon vécu émotionnel, j’ai appris à me couper de mon ressenti en mangeant mes émotions. D’autres gens vont utiliser l’alcool, le tabac, les jeux et autres compulsions pour fuir cette angoisse de fond tandis que d’autres vont adopter des techniques de relaxation et de méditation mais sans vraiment avoir une intention de prendre conscience des enjeux réels qui se cachent en arrière de leurs émotions refoulées. En adoptant ces mécanismes de défense et de gestion temporaire et superficielle, on finit par s’éloigner de plus en plus de cette petite voix qui crie au fond de nous, car elle a beaucoup de choses à nous dire.
Me couper de mes émotions et de mon ressenti a fait en sorte que je ne me faisais pas confiance. Je donnais mon pouvoir à l’extérieur de moi. Je sentais que je perdais le contrôle sur mes comportements compulsifs et je pensais que les autres savaient mieux que moi ce que je ressentais. J’ai été longtemps dans l’ignorance par rapport à qui j’étais réellement et que je m’étais construite une personnalité caméléon pour pouvoir être acceptée et aimée par les autres. J’ai souffert aussi d’anxiété une grande partie de ma vie et j’étais tellement habituée à être anxieuse que c’était devenu un était normal pour moi. Il m’a fallu beaucoup de travail pour me faire confiance et retrouver la connexion avec mon ressenti émotionnel.
Avec le temps, le fait de m’associer les caractéristiques du masculin m’a été fort utile dans ma vie, car j’étais de nature plutôt créative et rêveuse. Cela m’a permis de ne pas trop rêver et passer à l’action, d’être courageuse et de foncer, d’analyser et de planifier. Pour être aimée et me sentir valorisée, j’ai aussi été très longtemps dans le faire. Par conséquent, j’attirais à moi des situations et des personnes qui me reflétaient tel un miroir que j’avais les croyances suivantes : pour être aimée et valorisée, je dois donner et faire des choses pour les autres, ainsi que : ce que je suis n’est pas correct, ni acceptable.
Posez-vous la question suivante : est-ce que je suis dans l’action pour combler un besoin inconscient d’être aimée et valorisée en donnant ou en faisant trop pour les autres ou bien, je suis dans l’action pour réussir mes propres objectifs et être ma meilleure version, ce qui va faire en sorte que je vive la vie de mes rêves? Ceci est la différence entre une femme qui utilise son énergie masculine car elle ne s’aime pas et ne s’estime pas et la femme qui s’aime et s’estime assez pour donner de l’importance à ses besoins, à ses rêves et à ses projets. Aujourd’hui, j’utilise cette force de passage à l’action typiquement masculine afin d’être la meilleure version que je puisse être et avoir une vie qui me comble à tous les niveaux.
À l’âge adulte, j’ai commencé tranquillement à guérir mon côté féminin et à me donner davantage le droit d’être dans mon énergie féminine en prenant le temps de ressentir mes émotions. Du coup, mon intuition a commencé à s’épanouir. J’ai pris le goût d’être Femme avec tout ce que cela comporte comme attributs et de m’assumer complètement dans mon énergie féminine. Même que je me suis découvert un côté princesse; une princesse bienveillante pour être plus claire et non dans le sens négatif du terme. Se donner le droit de s’acheter des beaux vêtements féminins, des souliers, des parfums et des bijoux c’est un réel plaisir pour moi et c’est ma façon personnelle d’exprimer ma féminité. À vous, de trouver la vôtre!
Aussi, il y a un côté plus spirituel à être dans l’énergie féminine. Être connectée à son intuition, c’est accéder à de l’information qui provient d’une sagesse universelle et qui est connectée à tout ce qui existe. Cela nous permet de prendre des actions inspirées qui vont faire en sorte qu’on ait plus de résultats et de réussite que si on prenait des actions inspirées seulement par notre mental.
Être une princesse bienveillante c’est bien, mais être trop dans son énergie féminine, cela peut devenir un piège aussi. Être trop compréhensive sans mettre des limites, donner trop sans rien demander en retour, rêver trop et ne pas passer à l’action, donner de l’affection en retour de miettes d’amour, accepter de ne pas être une priorité en couple sans nommer son besoin de se sentir importante.
Quand l’énergie féminine est trop dominante, on peut devenir trop patiente, trop bienveillante, trop compréhensive, trop rêveuse, trop indulgente; et le danger est qu’on finisse par accepter des traitements que nous ne méritons pas et en ne mettant pas des limites et en ne nommant pas nos besoins, nous donnons notre pouvoir à ceux qui apprennent à nous traiter tel que nous leur enseignons de le faire.
Comme je viens de le démontrer ci-haut, il y a des avantages et des désavantages à être plus dans une énergie que dans l’autre. L’idéal est d’arriver à balancer les deux énergies masculine et féminine, afin d’utiliser chacune selon le contexte en question. Si nous avons besoin d’être inspirée pour prendre les bonnes actions, nous pouvons nous fier à notre intuition féminine. Par contre, nous aurons besoin d’utiliser notre énergie masculine afin de passer à l’action et être déterminé. Si nous avons besoin d’accepter que les choses n’arrivent pas aussi vite que l’on aimerait, on peut essayer d’être plus patiente. Par contre, si les gens ne nous respectent pas et enfreignent nos limites, nous devons utiliser notre énergie masculine afin de poser des limites et nous affirmer. Si on est trop dans l’action, nous allons avoir besoin de nous ressourcer et prendre soin de nous.
Tout est dans l’équilibre, il faut apprendre à jongler avec les deux énergies et pour cela, il faut se mettre dans une vibration de REINE. Une reine est capable d’utiliser une énergie plus que l’autre, selon le contexte. Utiliser une énergie qui n’est pas appropriée dans une certaine situation, va nous conduire à un déséquilibre qui, à long terme, aura des conséquences néfastes sur notre élan vital et notre bien-être. Apprenez à donner de la valeur et de l’importance autant à votre côté masculin qu’à votre côté féminin et vous allez observer, qu’avec le temps, tout va aller pour le mieux et que vous allez naviguer avec beaucoup plus de facilité, plaisir et satisfaction les aléas inévitables de la vie et vers la réalisation de vos rêves et objectifs.
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