JE VEUX VIVRE

Une légende raconte qu’un homme se tenait debout au sommet d’une colline. En s’accompagnant d’un luth, il chantait inlassablement chaque matin au lever du soleil : « J’étais mort. Je suis devenu vivant. Je dormais et je m’éveille. » En l’entendant certains passants se gaussaient de lui, disant : « Voilà un fou! » Quelques-uns cependant comprenaient… en regardant le visage irradié de l’homme, la lumière de ses yeux et la douceur de son sourire. Voilà l’histoire de bien des gens revenus à la vie. Dans certains cas, il s’agit d’une véritable résurrection. Combien pourraient témoigner ainsi : « J’étais mort et me revoici vivant! ».

La force d’un cri

Je me souviens d’avoir vécu, un jour, une expérience unique lors d’une session de croissance. Cela se passait dans un centre près d’un lac magnifique. À un moment donné, l’animateur nous amena dehors et nous demanda, chacun à notre tour, de crier à pleins poumons, de façon à ébranler l’Univers : « Je veux vivre…! » Nous criions si fort que l’épais rideau d’arbres qui bordait l’horizon n’empêchait pas nos voix de se perdre dans l’infini. J’ai compris alors quelque chose d’important. Pour que la vie advienne, il faut l’appeler de toutes ses forces. Il faut un cri. Une sorte de cri primal.  Capable d’exorciser l’existence. Capable de reculer les limites de la vie. Comme pour cette personne que j’ai connue, atteinte du cancer. En apprenant son diagnostic, elle s’est écriée : « Docteur, je veux vivre! Dites-moi comment faire pour guérir, je suis prête à faire n’importe quoi. » Et cette femme a survécu au cancer. Elle a aujourd’hui 92 ans et elle est en vie.

Choisir la vie

« Je veux vivre ! » Combien de fois ce cri peut-il sortir du cœur humain? Dans la souffrance, la maladie, la douleur, les épreuves. Ce cri, nous le portons tantôt comme un élan du cœur, tantôt comme une blessure. Une personne âgée disait : «Aujourd’hui, je choisis la vie. Le temps qu’il me reste à passer sur cette terre plantureuse, je ne veux pas le vivre à végéter. Je ne veux pas consacrer le meilleur de mon temps à gérer ma décroissance, à mourir à petit feu. Aujourd’hui, peu importe mon état, je choisis la vie!

Ce cri, je le propose comme un mantra. Comme une sagesse de vie. Pour soulager les douleurs. Pour refouler les colères de toutes sortes. Une amie me disait que je devrais m’adonner à des sessions de cris lancés très fort chaque jour sans me retenir, et que cela sortirait le méchant. Y croyez-vous? Chose certaine, la vie, pour qu’elle jaillisse en cascade joyeuse et pétillante dans nos veines, il faut l’étreindre de toutes ses forces et crier : « Vie, je te veux…! »

Jean-Paul Simard

 

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