Qu’est-ce que le spirituel

TEXTE DE PRÉSENTATION :

Jean-Paul Simard détient un diplôme universitaire de 3e cycle en anthropologie spirituelle. Il s’intéresse particulièrement à la personne dans son questionnement intérieur, dans sa recherche de réponses aux grandes questions existentielles portant sur la vie, l’amour, la souffrance, la maladie, la mort, l’au-delà, les rapports entre la spiritualité, la santé et la guérison.

QU’EST-CE QUE LE SPIRITUEL ?

On parle beaucoup du spirituel. Le mot comporte toutes sortes de définitions plus ou moins justes qui entraînent dans des expériences variées, plus ou moins acceptables.

La définition que je préfère est celle qu’en donne un éminent sociologue et théologien, Jacques Grand’Maison, dans Une spiritualité laïque au quotidien. Le spirituel, c’est ce qui sourd au plus profond de l’être et qui, en même temps, le dépasse. C’est ce qui est «en deçà et au-delà de soi». Le spirituel transcende toute la personne, ses expériences, ses croyances, ses idéaux, ses choix, son travail, ses amours. Il peut irriguer toutes les plages de la vie. La plus belle image que je peux donner du spirituel est celle de la source intérieure. L’être spirituel est celui qui est conscient de sa source, lieu « secret » dépositaire des plus grandes forces de la vie. Aussi, la plus belle expérience spirituelle peut-elle consister dans la découverte ou le retour à cette source.

La psychologie parlerait ici du «noyau spirituel» de l’être. Nous avons tous ce noyau, mais il est souvent occulté par les aléas de la vie. Quand l’être humain est coupé de sa source, il est comme un arbre privé de sa sève. Il est exposé à la mort ou à toutes sortes de maladies. Il devient malade dans son être même. La personne spirituelle, au contraire, n’est pas détruite par les êtres et les événements, parce qu’au fond d’elle-même se trouve un refuge au milieu des tempêtes de la vie, un port d’attache contre les vents et les marées. C’est ce que nous rappelle la sagesse biblique qui enseigne : «En toi se trouve la source de la vie» (Ps 36,10).

D’où l’importance de ne jamais perdre contact avec sa source intérieure. Mais pour cela, il faut cultiver l’intériorité. Se mettre à l’écoute du mystère qui habite au plus profond de notre être. Aussi longtemps que l’attention est polarisée par le monde extérieur, nous éprouvons la sensation d’un vide intérieur à combler, d’une faim non assouvie. Combien de maladies de l’âme trouvent leur origine dans ce vide intérieur non comblé ou dans cette faim non rassasiée.

Tant qu’on n’a pas découvert sa source intérieure, on ne peut en bénéficier. Carl Jung nous prévient que « les plus belles vérités du monde ne servent de rien tant que leur teneur n’est pas devenue pour chacun une expérience intérieure originale». Pour bénéficier du souffle inspirant et dynamisant de la source, il faut savoir l’intégrer à sa vie. Mais cela n’est pas toujours facile. La source ne se laisse pas trouver facilement. Elle n’existe qu’à une certaine profondeur. «Descends au fond du puits si tu veux voir les étoiles», dit un proverbe. Il faut chercher cette profondeur dans l’espace intime de soi-même, dans le centre de son être. Jung appelle ce lieu le «versant intérieur». C’est là que surgissent de l’inconscient les rêves, les fantasmes et les visions. C’est là aussi que se trouve «la source ultime de l’être», c’est-à-dire l’âme.

Jean-Paul Simard

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