Les origines de l’Ayurvéda

Bonjour à vous cher lecteur,

Pour cette chronique, j’avais envie de vous parler de l’Ayurvéda, de ses origines et sur quoi elle repose.

D’abord, comme vous le savez déjà, son nom signifie science de la Vie (AYUR pour vie ou longévité et VEDA pour science). Les Vedas sont des traités anciens et sacrés de l’Inde; quelques-uns font référence à la prière, des rituels, des formules mathématiques, de l’astronomie et de la médecine. Celui qui concerne l’Ayurvéda est appelée ATHARVA.

Les écrits indiquent ainsi que l’Ayurvéda est la première forme de science médicale de l’humanité.

Je vous présente DANVANTHARI, un pionnier de la médecine ayurvédique mais aussi l’un des premiers chirurgiens au monde. Un très habile médecin qui a mis au point plusieurs médicaments de base végétale et animale.

D’après la tradition, il a transmis son expertise à Surshruta (père de la chirurgie ayurvédique). Depuis le tout début, le savoir est transmis d’une personne à une autre au fil des années afin que toute l’expertise du plus âgé soit bien intégrée par le plus jeune pratiquant.

Des auteurs célèbres sont sans nul doute la Triade des Anciens : Chakara, Surshruta et Vagbhata.

  • Chakara est considéré comme le créateur de la médecine générale;
  • Surshruta, lui, le père de la chirurgie et comme initiateur de la chirurgie esthétique;
  • Vagbhata a écrit plusieurs traités sur les spécialités de la médecine (gériatrie, pédiatrie, obstétrique, etc.) d’une façon à retenir toute l’information sans la déformer.

Bien sûr, il y a une panoplie de littérature et de doctrines dans cette bibliothèque qui déborde d’informations.

Tout comme les Vedas, il y a des artéfacts dans le bas de l’Inde et dans le nord également datant d’au moins 2 500 ans avant J-C. mais c’est surtout à travers les livres sacrés de la religion védique que l’on peut se faire une opinion sur l’art médical avec l’avènement du bouddhisme. Au cours de la période védique seront élaborées des notions qui serviront de base à une médecine savante qui a eu un immense succès dans tout le monde indien et même au-delà.

La diffusion de l’Ayurvéda

L’Ayurvéda a eu une aire d’expansion très vaste bien avant l’expédition d’Alexandre le Grand. La Grèce et l’Égypte échangeaient déjà des médicaments de nature indienne à ses tout débuts.

C’est sans doute grâce à la notoriété qu’elle avait acquise en Perse avant l’islamisme que la médecine indienne doit avoir été activement étudiée au début de la formation de la médecine arabe. En effet, une version persane de l’un des vedas a été traduite en arabe dès l’époque des premiers Califes (VIIIe siècle).

Des traductions de plusieurs traités très complets ont été retrouvées en Grèce et en Arabie ainsi que du matériel d’origine indienne pour l’élaboration de plusieurs médicaments et drogues qui prouvent que cette médecine était très considérée et utilisée à cette époque.

Néanmoins, c’est surtout dans les contrées où la culture indienne a été introduite avec le bouddhisme que l’Ayurvéda a obtenu le plus de succès.

Partout dans le monde, l’Ayurvéda a influencé ou donné les bases de leurs médecines : Tibet, Mongolie, Asie, Japon, Siam et même la Chine, pour ne nommer que ceux-là.

C’est entre le sixième siècle avant J-C. et après le quatrième siècle après J-C. que l’Ayurvéda connaît son âge d’or, époque à laquelle ont vécu de nombreux savants et auteurs d’ouvrages médicaux. Non seulement l’homme, l’éléphant, le cheval et aussi les plantes étaient traités par différentes branches de l’Ayurvéda.

C’est autour des années 1 500 que l’on voit l’influence de l’Ayurvéda parmi les Portugais, les Français et les Anglais.

En Inde, comme dans beaucoup d’autres pays d’Asie, la médecine traditionnelle a continué de conserver un crédit important, surtout parmi les populations auxquelles la médecine moderne n’est pas accessible. D’autre part, beaucoup d’Indiens sont restés convaincus de la supériorité de la médecine ayurvédique sur la médecine occidentale, face à laquelle la science traditionnelle a d’ailleurs longtemps affiché une attitude de réserve et même d’ignorance systémique qu’elle avait adoptée, quelques siècles auparavant, face à la médecine gréco-arabe introduite par les Musulmans.

Il est évident que la médecine moderne a fait de grandes choses pour l’humanité et l’on ne peut nier l’impact de celle-ci. Au fil du temps, les sociétés du monde ont délaissé une médecine dite plus archaïque au profit de celle plus moderne.

Les grandes différences entre l’Ayurvéda et la médecine occidentale sont les suivantes :

  • L’Ayurvéda est essentiellement une science de l’expérience directe alors que la médecine moderne est une science expérimentale.
  • L’Ayurvéda a une approche holistique et globale en contraste avec la médecine moderne qui a une approche analytique.
  • L’Ayurvéda est orienté vers les fonctions physiologiques alors que la médecine moderne est orientée vers la structure ou l’organe.

Elle est basée sur les lois de la nature. La théorie du continuum du  microcosme et macrocosme est le principe ayurvédique le plus important. L’être humain est la réplique de l’univers en miniature.

Les fondements philosophiques de l’Ayurvéda

Depuis plus de vingt siècles, la médecine indienne traditionnelle fonde sa pratique sur des représentations et des théories qui sont celles d’un système ancien qui pourraient être traduites littéralement par « biologie ». En effet, il ne s’agit pas seulement d’une médecine mais d’une représentation des phénomènes vitaux, qu’ils soient normaux ou pathologiques. Dans cette « biologie » est incorporée une psychologie, car il n’y a pas d’opposition dans la pensée indienne entre les phénomènes somatiques et les phénomènes psychiques. L’Ayurvéda englobe donc, outre les règles de la pratique médicale, toutes les conditions organiques, biologiques et psychologiques de l’existence dans la santé et la maladie.

L’Ayurveda s’appuie sur l’aspect tertiaire ou sur la trinité de l’homme pour améliorer la santé globale d’une personne. Pour cette médecine, il n’est pas envisageable de soigner le corps sans aussi considérer l’esprit et le corps émotionnel.

Également, l’Ayurvéda personnalise son approche au patient et ce à chaque personne. Ainsi, il y a une recette différente pour tout individu, même s’il présente le même déséquilibre.

Aussi, un fait intéressant à ne pas sous-estimer est que cette science médicale prône l’autonomie du patient et encourage directement celui-ci à être proactif de sa santé.

Voilà, en conclusion, après avoir travaillé dans les hôpitaux, cliniques, maisons privées et autres, j’ai constaté que d’utiliser seulement la médecine occidentale n’est pas approprié dans notre monde actuel. La vitesse et la déshumanisation des êtres ont mené les individus à des déséquilibres si importants que je suis forcée, après plusieurs constats, de dire et prôner le fait qu’il faut absolument revenir à des méthodes ancestrales où l’équilibre sur tous les plans et en relation harmonieuse avec son environnement étaient de mise.

L’Ayurvéda est plus qu’une médecine, c’est aussi un art de vivre au quotidien. Connaître sa nature et savoir faire les ajustements appropriés pour améliorer et maintenir sa santé globale, et cela est ce que cette approche nous enseigne.

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